Brèves d'actualité

L’OMS plaide pour une action rapide en matière de changements climatiques

Pour la première fois, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réuni près de 300 représentants des États et experts sur la santé et le changement climatique dans le cadre d’une conférence internationale, à Genève. Les discussions qui y ont été tenues, à la fin du mois d’août dernier, doivent permettre de formuler des recommandations en vue des prochains sommets sur le climat, notamment la COP21, qui aura lieu à Paris, en 2015. « Le secteur de la santé doit agir rapidement et de manière résolue afin de promouvoir des stratégies intelligentes en matière de climat », ont averti les experts de la santé et du climat.

L’OMS estime que, chaque année, 250 000 décès supplémentaires pourraient être imputés à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur, entre 2030 et 2050. Les coûts sanitaires directs sont chiffrés entre deux et quatre milliards de dollars par an d’ici 2030.

GMO90+, un nouveau projet de recherche sur les OGM piloté par l’Anses

Le 15 septembre dernier (2014), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a annoncé le lancement d’une nouvelle étude (GMO90+) sur les risques toxicologiques des organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette étude se fera parallèlement à deux projets européens récemment initiés sur ce même sujet (GRACE et g-tWyst), d’une durée respective de 3 et 4 ans. Ils visent l’étude de la toxicité du maïs transgénique traité au glyphosate (Roundup). Quant au projet de l’Anses, il réunit un consortium composé de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et de quelques universités. Ce projet de 6 mois vise à améliorer la prédictivité de la toxicité chez le rat à la suite de l’ingestion d’un maïs transgénique, lui aussi traité au glyphosate.

L’Anses a initialement souhaité associer des parties prenantes…

Enjeux relatifs à la filière uranifère au Québec

L’arrivée de l’automne 2014 marque le début des séances d’information qui se tiennent dans le cadre de l’audience publique consacrée aux enjeux liés à l’exploitation de l’uranium sur le territoire québécois.

C’est en effet depuis le 3 septembre dernier que la Commission permet à ses membres et aux participants d’approfondir leurs connaissances au sujet des principaux enjeux associés au développement de cette industrie, en présence de personnes-ressources et d’experts. Ces séances visent à présenter, de façon vulgarisée, les informations contenues dans les documents déposés à la Commission. Les thèmes qui sont abordés lors des audiences ont été préalablement choisis par la Commission et concernent notamment les aspects relatifs à la gouvernance, à l’économie, à l’éthique, à l’acceptabilité sociale, à l’écologie, ainsi qu’à la santé.

L’horaire des séances publiques et les résumés de la plupart des présentations sont disponibles à l’adresse ci-dessous. [PP]

Exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti

Le 13 février dernier, le gouvernement du Québec annonçait la conclusion d’une entente avec Pétrolia, Corridor Resources et la société française Maurel & Prom visant la mise en œuvre d’un programme d’exploration pour déterminer le potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti. Initiée au cours de l’été 2014, la première phase de ces travaux exploratoires a débuté par la réalisation d’une quinzaine de sondages stratigraphiques.

À la suite du dépôt du rapport de l'évaluation environnementale stratégique propre à Anticosti, attendu à l’été 2015, les instances gouvernementales décideront d’aller de l’avant ou non dans le forage de trois puits d’exploration qui seront stimulés par fracturation hydraulique. La réalisation de la seconde phase sera déterminée en fonction des résultats obtenus dans le cadre de la première phase de ces travaux.

Le gouvernement entend suivre un plan d’action dans le respect de l’environnement et des préoccupations des communautés locales. Des…

Les zoonoses sous la loupe, été 2014

Au début du mois d’août 2014, l’Agence de la santé publique du Canada a émis un avis de santé publique concernant la maladie de Lyme, une infection bactérienne transmise par les tiques à pattes noires dont l’habitat naturel est le nord-est de l’Amérique du Nord.

Cette maladie a été identifiée pour la première fois en 1975, au Connecticut. L’évolution clinique varie d’une personne à l’autre, mais peut devenir chronique (chez environ 15 % à 20 % des personnes infectées) entraînant des manifestations cardiaques, neurologiques, musculo-squelettiques et oculaires. La chronicité peut être particulièrement débilitante, d’où l’importance d’éviter l’infection. Les mesures proposées reposent essentiellement sur des modifications comportementales, comme le port de vêtements recouvrant l’ensemble du corps, des chaussures fermées et l’utilisation d’un insectifuge efficace.

Îlots de chaleur : la ville de Québec mise à l’index

La ville de Québec a été blâmée en août dernier, alors que Pierre Gosselin, médecin responsable du dossier des changements climatiques à l’Institut national de santé publique du Québec, déplorait le peu de mesures sur son territoire pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, contrairement à ce qui se fait dans d’autres grandes villes. En effet, l’objectif de la ville de Québec est de planter 12 500 arbustes et 4 000 arbres d’ici 2015, alors qu’à Montréal, par exemple, 300 000 arbres seront plantés d’ici 10 ans. Cette tendance au verdissement se manifeste aussi à l’échelle internationale.

Le quartier St-Sauveur, dans la Basse-Ville de Québec, est particulièrement touché. Le secteur compte 16 000 résidents et les espaces verts ne représentent que 3 % de son territoire. La température a été mesurée au même moment dans deux quartiers différents, soit St-Sauveur et Sillery, un quartier plus densément verdi. La différence de température sur les surfaces construites (sol et…

La santé environnementale aux JASP

Deux sujets en santé environnementale retiennent l’attention lors de la prochaine édition des Journées annuelles de santé publique en novembre prochain, à Québec.

D’abord, le lundi 24 novembre sera consacré à la question du rétablissement d’une communauté à la suite d’un sinistre majeur. L’exemple de la tragédie du Lac-Mégantic sera évoqué, tout comme le déluge du Saguenay, en 1996, l’attaque du 11 septembre 2001 à New York, ainsi que la fusillade au Collège Dawson, à Montréal, en 2006. Les impacts multiples liés à de tels sinistres, qu’ils soient biologiques, physiques, chimiques ou psychosociaux, seront présentés afin que les intervenants du réseau de la santé publique soient mieux outillés pour les prendre en compte.

Le mercredi 26 novembre, c’est sous le thème Briser le silence sur le bruit environnemental que les enjeux actuels et les difficultés dans la lutte au bruit environnemental seront abordés. À l’aide de plusieurs études de cas, les participants seront…

Femmes enceintes et fœtus : attention aux savons, dentifrices et produits cosmétiques

Des chercheurs américains ont évalué l’exposition de femmes enceintes et de leur fœtus au triclosan et au triclocarban, deux antibactériens largement utilisés dans plus de 2 000 produits de consommation courante, incluant les dentifrices, savons, détergents, tapis, peintures, matériel scolaire et jouets. Ils ont présenté leurs travaux en août dernier lors du National Meeting & Exposition de l’American Chemical Society. Le triclosan a été retrouvé dans tous les échantillons d’urine des femmes enceintes testées. Il a également été détecté dans la moitié des échantillons de sang de cordon prélevés, impliquant que le produit est transféré au fœtus. Du triclocarban a aussi été détecté dans un grand nombre de ces échantillons.

Selon les experts, il existe de plus en plus de preuves démontrant que ces substances peuvent causer des problèmes de développement et de reproduction. De plus, des recherches suggèrent que les additifs contenus dans ces substances pourraient contribuer…

Programme de surveillance de la qualité de l’air dans les bâtiments publics français

L’ensemble des bâtiments publics français devra bientôt se soumettre à un programme de surveillance de la qualité de leur air intérieur. Cette orientation fait notamment suite aux recommandations élaborées dans le cadre d’un projet pilote réalisé entre 2009 et 2011 dans 310 établissements. Les résultats de cette étude avaient alors montré que seulement 31 % des bâtiments français investigués avaient un air de qualité acceptable.

Le programme de surveillance vise plus spécifiquement trois contaminants couramment présents en milieu intérieur, le formaldéhyde, le benzène ainsi que le CO2. Les premiers milieux visés regroupent ceux qui accueillent des enfants de moins de 6 ans (les garderies; [environ 9 000 établissements] et les écoles maternelles [environ 17 000 établissements]).

Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie de France, qui chapeaute ce programme, précise que deux campagnes de mesure de la qualité de l’air devront avoir été…

Première étude française traitant des coûts de la pollution de l’air intérieur

La qualité de l’air intérieur constitue une importante préoccupation pour les intervenants de santé publique, notamment en raison du fait que chaque individu passe près de 90 % de son temps dans des environnements intérieurs. Il est largement reconnu que l’environnement intérieur constitue un milieu d’exposition à de nombreux contaminants dont les conséquences sur la santé peuvent varier en fonction de la nature des polluants présents et de l’exposition des occupants.

Dans la foulée des nombreux travaux effectués en France sur les conséquences de ce type de pollution, une équipe de recherche de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) et l’Université Sorbonne Panthéon I ont publié une étude exploratoire visant à tester la méthode d’évaluation du coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur.

La réalisation de cette étude a mené au…