Épidémiologie du Chikungunya

Le virus a été isolé en Tanzanie en 1953, puis sur le continent asiatique en 1958, plus précisément en Thaïlande. Il causait alors des éclosions sporadiques dans de nombreux pays africains et asiatiques. En 2005, on a assisté à une importante épidémie dans les pays et les îles de l’océan Indien. Le virus a été retrouvé pour la première fois dans les Amériques à Saint-Martin en décembre 2013. Depuis, il s’est répandu en y causant des éclosions dans la grande majorité des pays d’Amérique latine.

En raison des changements climatiques, des mouvements de population, de la multiplication des voyages internationaux et de l’expansion du commerce international, les moustiques de genre Aedes sont en mesure de survivre sur un territoire de plus en plus vaste, notamment dans les latitudes plus nordiques. Quelques rares cas de transmission locale ont été décrits en Floride et au Texas en 2014 et 2015. Aucun cas acquis aux États-Unis continentaux rapporté entre 2016 et 2022.
Il arrive occasionnellement d’observer des éclosions de Chikungunya en Europe, notamment en France et en Italie. Une éclosion d’importance a été rapportée en Italie en 2017 avec plus de 400 cas acquis localement.

Plus récemment, des éclosions importantes ont sévi vers la fin de l’année 2021 en Inde et au Brésil causant un bilan annuel d’environ 100 000 cas pour chacun de ces pays.

Plusieurs autres pays sont également touchés par des éclosions depuis le début de 2022 (https://www.inspq.qc.ca/sante-voyage/surveillance/vol23-no3).

Selon les données de l’Organisation panaméricaine de la santé (PAHO), on retrouve une transmission locale du virus dans la majorité des pays chauds des Amériques, incluant la majorité des destinations balnéaires populaires. Le dénombrement des cas par pays d’Amérique est disponible sur le site du PAHO.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies tient une carte à jour des éclosions à travers les différents pays : https://www.ecdc.europa.eu/en/chikungunya-monthly.