Cartographie des îlots de chaleur urbains
Voilà déjà plusieurs années que les villes et diverses organisations luttent contre le phénomène des îlots de chaleur urbains, car il représente un risque à la santé des populations les plus vulnérables. Depuis 2013, l’INSPQ a mis en ligne des cartes sur le Géoportail de santé publique, qui permettent de repérer les zones qui concentrent la chaleur et celles qui offrent davantage de fraîcheur.
Public cible
Cette cartographie peut s’avérer fort utile pour agir en réponse à la hausse des températures et l’augmentation des vagues de chaleur. Elle s’adresse aux équipes qui interviennent en santé publique, en aménagement du territoire, en environnement et en foresterie urbaine, ainsi qu’aux personnes engagées dans l’adaptation aux changements climatiques.
Comment la cartographie est-elle construite?
Les cartes des îlots de chaleur ou de fraîcheur urbains permettent de visualiser les zones où la différence de température par rapport à la nature environnante est la plus élevée, donc les zones les plus chaudes de nos villes.
Concrètement, l’exposition à la chaleur est calculée sur une échelle de 1 à 9. Les zones 1 à 3 sont considérées comme étant des îlots de fraîcheur, alors que les zones 8-9 correspondent à des îlots de chaleur. Le Géoportail donne ainsi accès à 3 types de cartes :
- Ilots de chaleur urbains 2020-2022 (uniquement les zones 8-9);
- Ilots de fraîcheur urbains 2020-2022 (uniquement les zones 1-2-3);
- Températures de surface 2020-2022 pour l’échelle complète de 1 à 9.
Il est aussi possible de suivre l’évolution des îlots de chaleur dans le temps, soit entre 2020-2022 et 2013-2014 grâce à deux autres cartes :
- Différence entre les écarts de températures relatifs;
- Variation de l’Indice d’intensité d’îlots de chaleur urbains - SUHII.
Comment utiliser la cartographie?
L’ensemble des cartes, regroupées sous la thématique Climat et adaptation aux changements climatiques, aident à identifier les zones à prioriser pour des actions de verdissement ou de déminéralisation. En croisant avec d’autres données, il est possible de calculer la vulnérabilité à la chaleur et mieux cibler les interventions. Ces autres données du Géoportail sont :
- L’accès aux parcs et aux espaces verts,
- Le niveau de climatisation,
- La densité des personnes vulnérables à la chaleur en raison des maladies chroniques,
- La défavorisation matérielle ou sociale, etc.
Autres précisions méthodologiques
- Les cartes sont disponibles pour toutes les localités de plus de 1000 habitants et possédant plus de 400 habitants/km².
- Les cartes sont construites à partir de plusieurs variables : la mesure de la température de surface à partir d’images satellites, l’occupation du sol, la latitude et l’altitude, le verdissement, la distance aux points d’eau les plus proches, etc.
- La classification de 1 à 9 a été faite pour chaque localité. Ainsi, ce qui va être considéré comme îlot de chaleur correspondra à des écarts de températures différents selon la taille de la localité, sa latitude, etc.
Explorer le fonctionnement du Géoportail
Le Géoportail de santé publique du Québec donne accès à plusieurs indicateurs d’intérêt regroupés sous quatorze thématiques. Consultez son guide d’utilisation et son tutoriel. Vous y trouverez notamment comment :
- importer les données dans différents formats (ex. : geojson, kml, gpx, gml, shapefile);
- utiliser le portail sur différents supports (ordinateur, tablette, cellulaire) ;
- partager et exporter des cartes en format image ou PDF (avec échelle, légende, etc.).
Pour les personnes familières avec la géomatique, il est possible également de télécharger les données relatives aux îlots de chaleur urbains sur Données Québec.
Financé par le PACC 2012-2020, ce projet est rendu possible grâce à la collaboration du Centre d’enseignement et de recherche en foresterie (CERFO), de l’équipe géomatique de l’INSPQ et celles sur les changements climatiques.
Pour en savoir plus
Consultez nos publications :
Pour plus de détails sur la fabrication des cartes, consultez la Technote du CERFO :
Visionnez notre webinaire :
Consultez cet autre outil de l’Université Laval, en partenariat avec le consortium Ouranos et l’INSPQ :