Choléra : épidémiologie et risque en voyage

Épidémiologie

Historiquement et jusqu’à présent, le choléra sévit surtout en Afrique, en Asie du Sud et du Sud-Est. Après un recul de l’incidence de la maladie dans la dernière décennie, on observe depuis 2021 une recrudescence importante des cas à l’échelle mondiale. Certains facteurs tels que les évènements climatiques extrêmes, les conflits armés et les migrations de population contribuent à cette transmission accrue. Selon l’OMS, en 2023, 535 321 cas ont été déclarés dans le monde. La majorité des cas ont été déclarés en Afrique et en Asie soit 225 857 et 254 368 cas, respectivement. Pour l’Afrique, cela représente une augmentation de 125% du nombre de cas signalés par rapport à l’année 2022. Des cas autochtones et importés ont été rapportés dans 21 pays d’Afrique, 16 pays d’Asie, 3 pays d’Europe, 3 pays d’Amérique et 2 pays d’Océanie. Cependant, ces données sous-estiment le fardeau de la maladie en raison de la sous-déclaration. Le fardeau réel est plutôt estimé entre 1 à 4 millions de cas par année. 

Risques en voyage

Le risque de contracter le choléra pour les personnes qui voyagent en suivant les précautions de base concernant l’eau et les aliments est très faible. Les personnes qui pourraient être à risque, les groupes particuliers, sont définies dans la section « Définition des termes ». 

Définition des termes

Niveau de risque par pays :

Dans la section Recommandations par pays, le terme « Présence » signale la transmission active ou récente du choléra.

Le niveau de risque indiqué est basé sur les données de l’OMS (ex. : bulletin hebdomadaire de l’OMS, rapport annuel), de ProMed-mail, du Global Public Health Intelligence Network et des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

Dans la section Recommandations par pays, le terme « Présence indéterminée » signifie l’absence de données fiables et qu’une transmission ne peut être exclue.

Dans la section Définition des groupes particuliers, le terme « conditions sanitaires inadéquates » signifie un manque d’accès à l’eau potable, des systèmes d’assainissements inefficaces et des installations sanitaires impropres ou inexistantes.

Définition des groupes particuliers :

  • Personnes qui séjournent dans des conditions sanitaires inadéquates :
    • qui n’auront pas accès à de l’eau potable et qui seront en contact étroit avec une population indigente isolée des ressources médicales (ex. : coopérants, personnel de la santé, personnel humanitaire dans les zones sinistrées et les camps de réfugiés, etc.) ; 
    • OU
    • qui sont susceptibles de faire des infections entériques en raison de mécanismes de défense gastrique amoindris par une achlorhydrie, une gastrectomie, une vagotomie ou une thérapie continue aux inhibiteurs de la pompe à protons (ex. : oméprazole, lansoprazole), ou aux antagonistes des récepteurs H2 (ex. : cimétidine, famotidine, ranitidine). 
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