Hépatite C

Dans un contexte de dépistage, le personnel infirmier peut procéder aux prélèvements pour la recherche de l’anti-VHC et la recherche qualitative de l’ARN du VHC sans ordonnance médicale. Le choix des analyses varie en fonction de la situation. L’annexe VI du Guide québécois de dépistage des ITSS précise les analyses auxquelles il faut avoir recours pour le dépistage de l’hépatite C.

Chez les personnes qui obtiennent un résultat positif pour l’anti-VHC, la recherche de l’ARN du VHC constitue la deuxième étape du dépistage du VHC.

Le cas échéant, le spécimen doit être acheminé rapidement au laboratoire, car il doit être décanté moins de six heures après le prélèvement. Le/la professionnel.le doit indiquer sur le formulaire de demande d’analyse les raisons qui justifient la recherche de l’ARN du VHC (ex. : sérologie positive anti-VHC).

Source :

  • Guide québécois de dépistage des ITSS, section 8.2.6 L’hépatite C et annexe VI – Algorithmes présentant les analyses recommandées pour le dépistage du virus de l’hépatite C (VHC), MSSS, 2019.

Depuis 2017, un seul test de détection des anticorps de l’hépatite C au point de service a été homologué au Canada. Il s’agit du test rapide de détection des anticorps anti-VHC OraQuick (fabriqué par OraSure Technologies). Le test rapide de détection des anticorps anti-VHC OraQuick est un test de détection des anticorps dirigés contre l’hépatite C (c.-à-d. qu’il permet de déterminer si une personne a déjà contracté l’hépatite C) à usage unique, effectué à partir d’un échantillon de sang prélevé au moyen d’une piqûre au doigt. Il peut également être effectué avec de la salive, mais cette version du test n’est pas encore homologuée au Canada.

Un résultat réactif indique que la personne a été exposée au VHC dans le passé. Cependant, une recherche qualitative de l’ARN du VHC est nécessaire pour préciser si la personne est encore infectée. Pour le moment, il n'y a pas d'arguments suffisants pour promouvoir l'utilisation des TDR-VHC au Québec dans tous les milieux de dépistage. Toutefois, elles sont utilisées dans certaines régions, principalement dans le cadre de projets de recherche ou d’activités ponctuelles.

Il n'y a pas de programme provincial d'assurance de la qualité pour les TDR-VHC tel que celui qui est coordonné par le Laboratoire de santé publique du Québec pour les TDR-VIH. L'encadrement des TDR-VHC relève donc des laboratoires de votre territoire.

Les laboratoires de biologie médicale doivent planifier et élaborer les processus nécessaires pour encadrer l'utilisation des examens de biologie médicale délocalisée (EBMD). Un groupement de professionnel.les de la santé (par exemple, un Comité consultatif en matière de biologie médicale) détermine quels EBMD sont autorisés (selon les besoins cliniques, les implications financières, la faisabilité technique et l’aptitude de l’organisme à répondre aux besoins).