Les particules fines (PM2,5) représentent une importante composante de la pollution atmosphérique et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé des populations exposées. En raison de leur faible diamètre, ces particules pénètrent l’appareil respiratoire plus aisément et plus profondément que les particules de grande taille. Une exposition chronique aux PM2,5 contribue notamment au risque de développer des problèmes cardiovasculaires et respiratoires (ex. : irritation des yeux et des voies respiratoires, aggravation des symptômes d’asthme, maladie pulmonaire obstructive chronique, etc.).
La plupart des études épidémiologiques concernant les impacts de la pollution atmosphérique se contentent d’utiliser les concentrations extérieures pour estimer l'exposition de la population aux PM2,5. Or, une telle approche ne permet pas de tenir compte des variations d'exposition pouvant survenir lorsque les individus passent du temps à l’intérieur, soit près de 90 % de leur temps. Bien que les PM2,5 proviennent généralement de sources extérieures, une certaine proportion peut toutefois s’infiltrer dans l’habitation à travers l’enveloppe du bâtiment (2). Ainsi, les caractéristiques physiques d’un bâtiment (type d’enveloppe, étanchéité à l’air, etc.) jouent un rôle déterminant sur le patron de distribution des PM2,5 pouvant affecter l’exposition des occupants à ce contaminant. Par ailleurs, la localisation résidentielle est étroitement liée aux caractéristiques des bâtiments ainsi qu’au statut socio-économique (ex. : origine ethnique, revenu, niveau de scolarité, etc.).