L'intimidation vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre

Avec la collaboration de Martin Blais, professeur titulaire, et de Léa Seguin, étudiante au doctorat, Département de Sexologie, Université du Québec à Montréal


Les termes en caractère gras sont définis dans le glossaire

Portrait de l’intimidation chez les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre

Lorsque les études référent à une ou des diversités sexuelles ou de genre particulières, par exemple aux jeunes gais, lesbiennes et bisexuels-les, l’information est présentée sous forme d’acronyme, par exemple les jeunes LGB.

La majorité des études portant sur l’intimidation vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre consultées ciblent les jeunes gais (G), lesbiennes (L), bisexuels (B) ou en questionnement (Q). Le Q réfère ici à des jeunes en questionnement plutôt qu’à des personnes queers qui choisissent ce terme pour affirmer leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre1. Peu d’études portent spécifiquement sur l’intimidation vécue par les jeunes trans (T).

Les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre sont plus à risque d’être victime d’intimidation que les jeunes hétérosexuels (jeunes LGB2-4, jeunes LGBQ5-10, jeunes LGBT11, jeunes LGBTQ12 ou jeunes non-hétérosexuels13). Ils sont également plus nombreux que les jeunes hétérosexuels à être à la fois victimes d’intimidation et de cyberintimidation (jeunes non-hétérosexuels13) et auraient une probabilité plus grande d’être à la fois une personne auteure et victimes d’intimidation (LGBQ8,9). Ils sont également plus nombreux que les jeunes hétérosexuels à être victimes d’intimidation hétérocisnormative6,12,14,15.

Au Québec, l’enquête sur les Parcours amoureux des jeunes (PAJ) et l’enquête sur les Parcours amoureux des jeunes LGBTQ (PAJ-LGBTQ) nous permettent de dresser un portrait de l’intimidation vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre. Selon l’enquête PAJ-LGBTQ, 61 % des jeunes de 14 à 22 ans ayant participé à l’enquête ont déclaré avoir subi au moins une forme d’intimidation hétérocisnormative16. Parmi les jeunes qui ont déclaré avoir subi au moins un épisode d’intimidation hétérocisnormative, entre 11 % et 20 % déclarent que les épisodes d’intimidation se sont produits quelques fois et entre 8 % et 11 % que les épisodes d’intimidation se sont produits souvent. Quant aux formes spécifiques d’intimidation hétérocisnormative, environ la moitié des participants ont subi des atteintes à la réputation ou ont rapporté au moins un épisode d’humiliation alors que le tiers des participants (34 %) se sont sentis exclus ou rejetés16.

L’enquête PAJ a pour sa part fait ressortir certaines différences notables lorsque l’orientation sexuelle et le sexe des jeunes sont pris en considération. À titre d’exemple, les jeunes hommes gais ont déclaré être davantage victime d’intimidation hétérocisnormative que les jeunes lesbiennes, les jeunes bisexuels, les jeunes en questionnement et les jeunes hétérosexuels. Par ailleurs, les jeunes hommes gais, les jeunes femmes bisexuelles et les jeunes hommes en questionnement ont déclaré être davantage victime d’intimidation à l’école ou ailleurs, alors que les jeunes femmes bisexuelles et les jeunes femmes lesbiennes ont déclaré être davantage victimes de cyberintimidation5. Ces résultats corroborent ceux de la recherche sur l’impact de l’homophobie et de la violence homophobe sur la persévérance et la réussite scolaires démontrant que les jeunes LGBTQ sont plus souvent victimes d’intimidation que les jeunes hétérosexuels17.

L’enquête canadienne sur la santé des jeunes trans a pour sa part permis de documenter l’intimidation vécue par les jeunes trans de 14 à 18 ans. Un peu moins de la moitié des jeunes trans questionnés n’avaient pas été la cible d’intimidation au cours de l’année précédant l’enquête, tandis que 13 % d’entre eux en avaient été la cible 12 fois ou plus durant la même période. Ces jeunes ont été l’objet de moqueries répétées, de menaces, de coups ou d’exclusion18.

La recherche sur l’impact de l’homophobie et de la violence homophobe sur la persévérance et la réussite scolaires nous apprend également que les remarques à caractère homophobe entendues au secondaire le sont généralement dans les corridors ou les rangées de casiers, sur le terrain de l’école et à la cafétéria, soit dans des endroits qui ne sont pas constamment sous la supervision du personnel scolaire. Certains jeunes ont également mentionné avoir eu connaissance de telles remarques dans les salles de cours, dans les gymnases, à la piscine ou sur les terrains sportifs14.

Portrait de la cyberintimidation chez les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre

La problématique de la cyberintimidation vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre est peu documentée. On sait cependant que, comme c’est le cas pour l’intimidation, les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre sont plus à risque d’être victime de cyberintimidation que les jeunes hétérosexuels (jeunes LGB2, jeunes LGBTQ19, jeunes LGBQ5,6,11, jeunes non hétérosexuels13). Ils seraient également plus nombreux à être à la fois victime d’intimidation et de cyberintimidation (jeunes non hétérosexuels13). Les jeunes trans seraient pour leur part 1,5 fois plus nombreux à être victimes de cyberintimidation que les jeunes cisgenres20. De plus, les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre auraient une probabilité plus grande d’être une personne auteure de cyberintimidation (LGBQ7).

Facteurs associés à l’intimidation

Facteurs associés au risque

Être un jeune de la diversité sexuelle ou de genre, ou être perçu comme tel, est en soi un facteur associé au risque d’intimidation. Le sexe ou le genre d’un jeune de la diversité sexuelle ou de genre, son expression de genre ou son orientation sexuelle qu’il soit gai, lesbienne, bisexuel, trans ou en questionnement peuvent faire en sorte qu’il soit plus ou moins à risque d’être victime d’intimidation. À titre d’exemple, les jeunes trans sont plus susceptibles de se faire harceler ou intimider que les jeunes cisgenres, incluant les jeunes lesbiennes, gais ou bisexuels cisgenres12 et les garçons qui sont attirés par des personnes de même sexe sont plus susceptibles d’être victimes d’intimidation hétérocisnormative que les filles, et ce, qu’elles soient attirées par des personnes de même sexe ou de sexe opposé12,15,21.

Facteurs de protection

Les facteurs de protection pouvant contribuer à diminuer le risque d’être victime d’intimidation chez les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre sont peu documentés. On sait cependant que ces facteurs peuvent être associés au contexte dans lequel les jeunes évoluent. À titre d’exemple, le fait que les jeunes LGBT puissent compter sur le soutien des amis, en personne plutôt que sur Internet, est associé à une moindre fréquence de victimisation en personne et sur Internet22 et les écoles où il y a une organisation ou une association qui s’adresse aux jeunes LGBTQ et à leurs alliés rapportent moins de victimisation chez les jeunes LGBTQ que les écoles où il y n’en a pas23. Certaines études ont également fait ressortir que les étudiants qui fréquentent une école ayant des politiques interdisant explicitement l’intimidation basée sur l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre rapportent moins de victimisation basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et moins d’intimidation comparativement à ceux fréquentant une école où il n’y a pas de politique en matière d’intimidation ou une école dont la politique n’inclut pas explicitement l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre24,25.


Conséquences potentielles

L’intimidation hétérocisnormative vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre peut entraîner différentes conséquences, à la fois pour les jeunes qui en sont victimes et pour ceux qui en sont témoins ou qui en entendent parler. Elle peut également affecter le climat du milieu et la perception de la sécurité des jeunes qui y évoluent. En effet, l’intimidation hétérocisnormative vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre peut entraîner certains impacts émotionnels pour les autres jeunes de la diversité sexuelle ou de genre, tels que la peur et la crainte26. Il semble également que l’intimidation hétérocisnormative puisse entraîner des conséquences plus graves sur la qualité de vie que l’intimidation basée sur toute autre raison (ex. : insatisfaction face à la vie, se sentir moins bien que les autres jeunes, se sentir seul)27. Les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre qui sont victimes d’intimidation ont également un risque plus élevé de déclarer avoir des idéations suicidaires que ceux qui vivent d’autres formes de victimisation par les pairs28; il faut cependant garder à l’esprit que la cause d’un suicide est multifactorielle et que l’intimidation ou certaines conséquences qui en découlent peuvent être considérées comme des facteurs associés au risque mais ne doivent pas être présentées comme les causes uniques d’un suicide. De plus, les conséquences de l’intimidation hétérocisnormative vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre seraient plus importantes chez les moins de 17 ans que chez les plus âgés3.

Parmi les conséquences pouvant découler de l’intimidation hétérocisnormative qui ont été documentées dans la littérature scientifique, on retrouve le fait d’avoir des problèmes de santé physique et des symptômes pouvant s’apparenter à des symptômes de stress post-traumatique (ex. : penser constamment aux événements, avoir des comportements d’évitement)10, de vivre de l’anxiété ou de la dépression26, de vivre de la détresse psychologique6,15,26, d’avoir une faible estime de soi6, d’avoir des pensées3,6,28,29 ou des comportements suicidaires3,29, d’avoir des problèmes de consommation d’alcool ou de drogue3, d’avoir des comportements d’isolement social (surtout chez les filles)26 et d’avoir le sentiment de ne pas être en sécurité (voir encadré sur la perception et le sentiment de sécurité de leur milieu scolaire).

Les conséquences et leur gravité peuvent varier selon le sexe ou le genre du jeune, son orientation sexuelle, la gravité des gestes posés ou le type d’intimidation vécue. À titre d’exemple, les jeunes bisexuels victimes d’intimidation seraient davantage enclin à avoir des idéations suicidaires que les jeunes gais ou lesbiennes28 ou que les jeunes hétérosexuels victimes d’intimidation6 et les impacts sur la qualité de vie, les symptômes dépressifs et les idéations suicidaires de l’intimidation en raison de l’orientation sexuelle perçue seraient plus importants chez les filles que chez les garçons27.

Perception et sentiment de sécurité de leur milieu scolaire

Les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre peuvent vivre de l’insécurité à l’école en raison de l’intimidation dont ils sont témoins ou victimes. À titre d’exemple, les jeunes dont l’expression de genre est non conforme à la norme hétérocisnormative se sentent moins en sécurité à l’école que les jeunes dont l’expression de genre correspond à la norme traditionnelle24, notamment parce qu’ils savent qu’ils sont susceptibles de vivre de l’intimidation sur cette base. Les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre perçoivent également leur milieu comme étant moins sécuritaires pour les jeunes dont l’expression de genre est non conforme aux stéréotypes traditionnels de la masculinité et de la féminité, et plus particulièrement pour les garçons. Par contre, les élèves perçoivent leur milieu plus sécuritaire pour leurs pairs lorsqu’ils fréquentent une école où le curriculum et l’extracurriculum remettent en cause l’hétéronormativité ou que les défis qui y sont associés sont visibles et connus des élèves. Il semble également que briser la norme de genre susciterait plus de violence pour un garçon que pour une fille25,24.

Cette insécurité perçue peut se traduire par de l’évitement. Selon une étude populationnelle menée aux États-Unis, les milieux les plus souvent évités par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité ou sont inconfortables seraient les classes d’éducation physique, les terrains et les installations d’athlétisme et la cafétéria24

Facteurs pouvant atténuer ou diminuer les conséquences de l’intimidation pour les personnes victimes

Certains facteurs associés au contexte  dans lequel les jeunes évoluent ou à des caractéristiques qui leur sont propres peuvent dans certains cas atténuer ou diminuer les conséquences pouvant découler de l’intimidation. À titre d’exemple, différentes ressources externes telles que le fait d’avoir des relations sociales significatives avec des adultes du milieu scolaire29 ou d’avoir accès à des groupes de soutien pour les personnes de la diversité sexuelle ou de genre et leurs alliés pourrait contribuer à atténuer certaines conséquences3. Différentes ressources personnelles telles que la résilience, l’optimisme et la maturité cognitive et affective pourraient également contribuer à atténuer ou diminuer certaines conséquences30. L’âge peut également avoir un effet modérateur puisque certaines études rapportent que les conséquences seraient plus importantes pour les jeunes LGB de 13 à 16 ans que pour les 17 ans et plus3; cet effet peut être attribuable, du moins en partie, au fait que les jeunes développent différentes ressources personnelles au fil des ans31.


Prévention de l’intimidation vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre

Certaines dimensions pouvant contribuer à la réussite d’un programme de prévention chez les jeunes en milieu scolaire peuvent être applicables aux programmes visant la prévention de l’intimidation vécue par les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre. Une emphase pourrait également être mise sur certains facteurs de protection tels que le fait d’avoir accès à de l’information et à du soutien à propos de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre24, la présence de groupes de soutien pour les personnes de la diversité sexuelle ou de genre et leurs alliés23 et la mise en place d’une politique anti-intimidation interdisant explicitement l’intimidation basée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre32. Au Québec, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre sont d’ailleurs des motifs interdits de discrimination enchâssés dans la Charte des droits et libertés de la personne.

Glossaire

  • Allié : L’allié est généralement une personne hétérosexuelle qui soutient les personnes de différentes orientations sexuelles, identités et expressions de genre dans le but de contribuer à leur bien-être ou à une plus grande acceptation de leurs réalités. L’allié peut cependant aussi inclure les personnes LGBT qui se soutiennent entre elles ou qui participent à des groupes d’alliés.
  • Cisgenre : Une personne cisgenre est une personne dont le genre correspond à ce qu’avait coché la ou le médecin à sa naissance (sexe assigné à la naissance).
  • Hétéronormativité : L’hétéronormativité est la présomption que l’hétérosexualité est la norme valide, et que les relations hétérosexuelles sont la référence pour la détermination de ce qui est normal (valide) ou non.
  • Trans : Le terme trans est un terme parapluie qui inclut toute personne dont le genre ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Ce terme peut inclure ou non les personnes non binaires, selon leur propre auto-identification. L’identité de genre d’une personne non binaire sort de la binarité homme-femme. Ces personnes préfèrent souvent qu’on utilise des pronoms neutres pour s’adresser à elles. C’est un terme parapluie qui inclut, entre autres, les personnes qui s’identifient à la fois comme homme et femme, ou encore à ni l’un ni l’autre.

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