Écrans et hyperconnectivité

À la maison, à l’école, au travail ou dans les espaces publics tels que les transports en commun et les salles d’attente, les écrans sont omniprésents dans les milieux de vie. Au quotidien, les gens les utilisent pour des raisons très variées : à des fins professionnelles ou scolaires, pour les loisirs ou de manière utilitaire. Nos appareils connectés nous aident à planifier des déplacements, faire l'épicerie en ligne, fixer des rendez-vous, nous informer, etc.

Le terme écran fait référence à tout appareil numérique muni d’un écran qui permet d’accéder à des contenus en ligne et hors-ligne. Par exemple, la télévision, l’ordinateur, le téléphone intelligent, la tablette numérique et les consoles de jeux vidéo. Le terme renvoie à la fois aux appareils et à leurs contenus. 

L’hyperconnectivité fait référence à un accès quasi permanent à Internet, quels que soient l’endroit et le moment. Cet accès est facilité par l’existence des appareils mobiles connectés.

Les institutions gouvernementales, les services publics, les commerces de détail, les entreprises privées et le secteur du divertissement ont tous pris le virage numérique. Cela fait en sorte que les écrans sont devenus des outils indispensables pour fonctionner en société. La pandémie de COVID-19 a accéléré cette tendance, avec l’intensification du travail et de l’école en ligne dans les foyers.

Démocratisation de l’accès au numérique 

L’accès à Internet et aux outils numériques a progressé de façon fulgurante dans les dernières années. Bien que des disparités subsistent, 92 % des adultes québécois ont désormais accès à Internet à domicile et disposent de plusieurs outils numériques, selon une enquête de Statistique Canada de 2020

Caractéristiques liées à l’accès 

Plusieurs caractéristiques comme l’âge, la scolarité, le revenu et le lieu de résidence des individus peuvent influencer le fait d’avoir accès à Internet. La présence d’enfants de moins de 18 ans dans le ménage constitue par exemple un élément déterminant. En effet, l’accès à Internet semble être une nécessité pour les familles notamment pour l’école. En 2020, pratiquement toutes les familles au Québec (98 %) y ont accès à leur domicile selon un portrait réalisé par l’Institut de la statistique du Québec. Pour en savoir plus, consultez notre page Famille.

Les conditions sociales et économique des individus, ainsi que leur niveau de littératie influencent leur accès aux technologies. Ces éléments conditionnent également la capacité à se prémunir des risques liés aux écrans, et en tirer les bénéfices pour l’apprentissage, la participation sociale et la santé. 

Comment accède-t-on à Internet ? 

Le téléphone intelligent est de loin le principal moyen d’accès (86 %), suivent les ordinateurs portables (68 %), et les tablettes numériques (50 %), selon une enquête de Statistique Canada de 2020. L’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval produit aussi l’enquête NETendances chaque année sur ce sujet. En 2023, 94 % des adultes détenaient au moins un des quatre appareils connectés suivants : téléphone intelligent, ordinateur (portable ou de table), tablette électronique, montre intelligente ou bracelet d'activités. La télévision intelligente, la console de jeux vidéo ou le lecteur multimédia en continu sont aussi des appareils de divertissement populaires : 71 % des adultes québécois disposent d’au moins un de ces 3 appareils électroniques. 

Effets sur la santé 

Bien que les technologies numériques offrent des avantages indéniables, leurs usages et les contenus consultés présentent également des effets pour la santé des populations. Par exemple, leur utilisation peut avoir une incidence sur le sommeil, la vision, la pratique d’activité physique, la santé mentale ou encore le développement des enfants. Consultez nos pages Effets sur la santé

Dans ce contexte, le ministère de la Santé et des Services sociaux a dévoilé la Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes 2022-2025. Elle propose des orientations et des mesures d’intervention pour prévenir ou diminuer les risques liés à l’utilisation des écrans. Elle vise à favoriser la santé globale et le développement des jeunes de 2 à 25 ans. 

Approche préventive 

Plusieurs instances médicales et de santé ont déjà émis des recommandations sur les conditions favorables pour limiter les effets néfastes des écrans sur la santé et pour en tirer les bénéfices escomptés. Parmi ces conditions, notons : 

  • les restrictions sur la durée; 
  • les moments d’utilisation; 
  • l’encadrement des contenus visionnés. 

La complexité du phénomène appelle à un partage de responsabilités et à des actions concertées dans les différents milieux de vie : familial, scolaire, professionnel, etc. 

Pour mettre en place des environnements favorables à la santé de la population, il est nécessaire d’agir sur l’ensemble des déterminants de l’usage des écrans et notamment sur les différentes dimensions des environnements : physique, politique, socioculturel, économique. Consultez nos pages sur les recommandations pour le temps d’écran de loisir et pour le milieu scolaire

Milieux de vie 

Les écrans sont utilisés dans plusieurs milieux de vie (travail, famille, école, commerces, lieux publics, etc.). À ce jour, les travaux de l’INSPQ ont porté sur les milieux familiaux et scolaires. Consultez nos pages : 

Consultation publique

En septembre 2024, l’INSPQ a participé à la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes. Dans son mémoire, il propose trois grands objectifs pour guider l’action publique, soit de retarder l’usage des écrans, réduire le temps et l’exposition, surtout lorsqu’il n’y a pas de valeur pédagogique ajoutée, et réduire les méfaits des écrans sur les jeunes du Québec. Consultez notre mémoire.

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