Surveillance des maladies chroniques
L’élaboration et la mise en œuvre de stratégies adaptées pour prévenir les maladies chroniques reposent en partie sur de l’information provenant d’activités liées à la surveillance de l’état de santé de la population. Ainsi, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a confié le mandat à l’INSPQ de développer la surveillance continue des maladies chroniques au Québec. Cette surveillance populationnelle s’appuie sur le jumelage de fichiers médico-administratifs et vise autant une approche par maladie qu’une approche intégrée. L’évolution du contexte démographique, environnemental ainsi que les changements continus de la pratique et des connaissances médicales influencent grandement le développement et l’issue des maladies chroniques et, par conséquent, la façon d’en assurer la surveillance épidémiologique.
Objectifs de la surveillance
Les travaux en surveillance des maladies chroniques ont pour objectifs de développer des mesures et des indicateurs populationnels, valides, fiables et reproductibles visant à mesurer l’ampleur et les issues reliées aux maladies chroniques, à décrire l’utilisation des services de santé ainsi que la consommation de médicaments de ces populations. De plus, ces travaux servent à identifier les groupes à risque et à décrire les trajectoires de soins. Dans une perspective intégrée, les objectifs de surveillance visent également à décrire et analyser les comorbidités, développer le concept de multimorbidité et caractériser les personnes atteintes de plus d’une maladie, documenter le fardeau pharmacologique et la polypharmacie.
Le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ)
Au Québec, la surveillance des maladies chroniques est rendue possible entre autres grâce au jumelage annuel de cinq fichiers médico-administratifs : le fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA), le fichier des hospitalisations MED-ÉCHO (Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle hospitalière), le fichier des décès du registre des événements démographiques, le fichier des services médicaux rémunérés à l’acte et le fichier des services pharmaceutiques (pour les personnes de 65 ans et plus). Le SISMACQ couvre ainsi la surveillance de plusieurs maladies chroniques, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires et respiratoires, les maladies ostéo-articulaires, les troubles mentaux et les maladies neurologiques. L’INSPQ contribue également au Système canadien de surveillance des maladies chroniques coordonné par l’Agence de santé publique du Canada.
Voir aussi
- Analyses de l'état de santé
- Années potentielles de vie perdues (L'Indicateur de santé publique)
- Collection Surveillance des habitudes de vie
- Collection Surveillance des maladies chroniques
- Diabète (L'Indicateur de santé publique)
- Espérance de vie à la naissance (L'Indicateur de santé publique)
- Incidence du cancer (L'Indicateur de santé publique)
- Le vieillissement au Québec
- Milieux ruraux et urbains : quelles différences de santé au Québec? (L'Indicateur de santé publique)
- Mortalité infantile (L'Indicateur de santé publique)
- Mortalité par cancer (L'Indicateur de santé publique)
- Mortalité par maladies du coeur (L'Indicateur de santé publique)
- Principales causes de décès (L'Indicateur de santé publique)
- Surveillance des traumatismes et statistiques
- Surveillance nutrition, activité physique et problèmes liés au poids
- Articles sur le SISMACQ
- Potentiel du SISMACQ pour l’étude populationnelle des troubles mentaux et du suicide
- Données du Système canadien de surveillance des maladies chroniques