Principaux messages à transmettre concernant les agressions sexuelles

Il peut être difficile de se retrouver parmi toute l’information disponible sur les agressions sexuelles. Voici les principaux messages que la population devrait connaitre concernant les agressions sexuelles :

  1. L’agression sexuelle est un acte de nature criminelle qui peut prendre différentes formes. Le Code criminel canadien prévoit un ensemble d’infractions à caractère sexuel pour lesquelles un individu peut faire l’objet d’accusations criminelles. Voir section De quoi parle-t-on?
  2. Le consentement fait la différence entre un contact sexuel et une agression sexuelle au sens de la loi. Le consentement doit se manifester clairement par les paroles ou le comportement. Une personne ne peut donner son consentement si elle est incapable de le formuler ; s’il est donné par abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité; s’il est donné par une personne en situation de dépendance ou par une personne de moins de 16 ans. Voir section De quoi parle-t-on?
  3. L’agression sexuelle n’est pas un phénomène rare. À titre indicatif, c’est un homme sur 10 et près d’ une femme sur quatre au Québec qui rapportent avoir vécu au moins un incident d’agression sexuelle avec contact avant l’âge de 18 ans, représentant 16 % de la population québécoise. Cette proportion n’inclut pas les agressions sexuelles qui seraient commises après 18 ans. Voir section Statistiques.
  4. Les filles et les femmes sont les principales victimes d’agression sexuelle, même si les garçons sont victimes d’un nombre considérable d’agressions sexuelles, particulièrement avant l’adolescence. Voir section Statistiques.
  5. Les agressions sexuelles sont presque toujours commises par des personnes connues de la victime, et ce, autant pour les enfants (majoritairement par des membres de la famille et des mineurs), que les adultes (surtout par des connaissances non apparentées ou des conjoints ou ex-conjoints). Voir section Statistiques.
  6. Les agressions sexuelles vécues dans l’enfance sont rarement dévoilées à l’entourage pendant l’enfance (tiers des cas) et seule une minorité des cas sont rapportés aux autorités.
  7. Il n’existe pas de portrait type des personnes qui commettent des agressions sexuelles. La délinquance sexuelle est un problème complexe. Ses causes sont multifactorielles et les motivations qui poussent à agresser sexuellement sont diverses.
  8. Même si certaines caractéristiques personnelles ou de l’environnement peuvent rendre une personne plus vulnérable à une agression sexuelle, les victimes ne sont jamais responsables d’avoir vécu une agression sexuelle et ne sont pas à blâmer. La personne qui commet une agression sexuelle est toujours la personne responsable de cette agression. Voir section Facteurs de risque.
  9. L’agression sexuelle n’est pas un problème d’ordre privé, mais plutôt un phénomène social. Des facteurs présents dans la communauté et la société ont été associés à un plus grand risque d’agression sexuelle et l’agression sexuelle entraine des couts économiques et sociaux importants, montrant qu’il s’agit d’un phénomène qui concerne l’ensemble de la population. Voir sections Facteurs de risque et Prévention.
  10. Les conséquences qui peuvent faire suite à une agression sexuelle sont multiples et peuvent perdurer tout au cours de la vie et se poursuivre à travers les générations avec des effets néfastes sur la santé, l’éducation, l’emploi, la criminalité et l’économie des personnes qui en sont victimes, mais aussi de leurs familles, des communautés et de la société. Voir section Conséquences.
  11. Le soutien positif offert par les parents et l’entourage à une victime d’agression sexuelle constituerait la condition la plus importante pour favoriser son adaptation et réduire ses risques de développer des séquelles, et plus particulièrement pour les victimes mineures. Le soutien inclut notamment le fait de croire la victime suite au dévoilement. Voir section Conséquences.
  12. Il existe partout au Québec des ressources d’aide pour les victimes d’agression sexuelle et les personnes susceptibles d’en commettre. Ces ressources doivent être diffusées puisque la population canadienne rapporte dans une proportion importante n’avoir aucune ou peu de connaissance sur les services offerts aux victimes d’actes criminels. Voir section Ressources.

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Dernière mise à jour : décembre 2018