Écrans : sécurité et comportements à risque

En plus des conséquences sur la santé mentale et physique, l’utilisation des écrans est également associée à des comportements à risque et à certains enjeux de sécurité pour les individus.

Accidents

La distraction au volant par un cellulaire multiplie par quatre le risque d’avoir un accident et peut donc engendrer de graves conséquences sur la santé de l’ensemble des usagers de la route. Le téléphone mains libres, comparé au téléphone standard, ne semble pas avoir d’avantages significatifs, selon un rapport de l’OMS. Le code de la sécurité routière québécois interdit d’utiliser un cellulaire pour parler ou texter au volant depuis 2008. Consultez le mémoire sur l'effet du cellulaire au volant de l’INSPQ à ce propos.

Accès à des contenus inappropriés

Les médias sociaux peuvent être une source de propagation de rumeurs ou d’informations trompeuses potentiellement dommageables pour la santé. Certaines publications peuvent véhiculer des contenus violents, haineux, racistes ou trompeurs, comme la vente en ligne de produits pour la perte de poids non approuvés par Santé Canada. D’autres peuvent donner accès à des contenus pornographiques non désirés. Compte tenu de la large portée des médias sociaux, cette désinformation peut avoir des conséquences notamment sur l’adoption de comportements à risque pour la santé.

Comportements violents en ligne

La grande majorité des enfants, des adolescentes et adolescents jouent à des jeux vidéo. Ils utilisent également les plateformes de médias sociaux. La possibilité que les jeunes soient exposés à la violence dans ces médias soulève des préoccupations chez les parents, les intervenants et les instances de santé.

Les études montrent que les jeunes qui utilisent davantage les médias sociaux sont plus susceptibles de subir des agressions en ligne et de commettre des cyberagressions. L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) démontre que la cyberintimidation touche 6 % des élèves. Les filles sont plus nombreuses que les garçons, en proportion, à avoir été victimes de cyberintimidation au moins une fois (9 % c. 3,5 %). Les connaissances scientifiques sont moins claires lorsqu’il s’agit des jeux vidéo à contenu violent. Il semble cependant pertinent de se questionner sur la violence présentée dans les jeux vidéo. Consultez nos pages sur la cyberintimidation chez les jeunes.

Dévoilement d'informations personnelles et vol d'identité

La navigation sur Internet peut présenter un risque de victimisation (ex. : fraude et extorsion, vols d’identité, prédation sexuelle, cyberintimidation, cyberharcèlement).

Les jeunes sont plus portés à prendre des risques (ex. : dévoilement d’informations personnelles, contacts avec des inconnus), leur cerveau étant en développement en ce qui concerne la gestion de leurs émotions, de leur impulsivité et de l’évaluation des risques et des conséquences.

Par ailleurs, la consommation de substances psychoactives peut aussi faire augmenter la prise de risque en ligne notamment en diminuant la vigilance à l’égard du dévoilement de données personnelles ou lors de relations avec des inconnus, ou par exemple favoriser des dépenses plus élevées qu’anticipées au jeu.

Comportements sexuels à risque

La disponibilité accrue de contenu pornographique sur Internet peut accroître la prise de risques lors de relations sexuelles chez les jeunes. Les adolescent(e)s sont plus portés à prendre divers risques (p. ex. : dévoilement d’informations personnelles, prise de risque durant des relations sexuelles, contacts avec des inconnus), leur cerveau étant en développement en ce qui concerne la gestion de leurs émotions, de leur impulsivité et de l’évaluation des risques et conséquences.

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