COVID-19 - Sondages sur les attitudes et comportements des adultes québécois

De mars 2020 à mars 2023, ces sondages ont été réalisés auprès d'adultes québécois. Le questionnaire était adapté en fonction de l'évolution de la pandémie et des mesures recommandées pour prévenir la transmission du virus.

Des questions ont porté spécifiquement sur les perceptions des répondants quant à leur santé mentale et leur bien-être, leur consommation d'alcool et leurs habitudes de vie, ainsi que sur les difficultés vécues durant la pandémie, les inquiétudes, croyances et perceptions liées à la COVID-19. D'autres questions ont mesuré l’adhésion aux mesures de prévention recommandées, la détresse psychologique, l'insécurité alimentaire, le statut d'emploi, les préoccupations à l'égard des enfants et les conséquences de la pandémie sur certaines habitudes de vie.

Ce projet est maintenant terminé. Toutefois, un autre sondage est toujours mené et les résultats sont disponibles sur la page Sondage sur les comportements de prévention et les habitudes de vie.

Des sondages transversaux sont en cours au Québec depuis le 21 mars 2020, afin d’évaluer les attitudes, les perceptions et les comportements des adultes québécois durant la pandémie de COVID-19. De juillet 2020 à décembre 2022, des échantillons représentatifs comprenant 3 300 répondants ont été recrutés chaque semaine via un panel WEB avec des taux de réponse d’environ 10 %. Initialement, la répartition de l’échantillon à travers les 15 régions sociosanitaires (excluant les régions nordiques1) était proportionnelle à leur taille de la population, mais des suréchantillonnages ont été nécessaires pour produire des estimations fiables à l’échelle des régions les plus populeuses. Depuis janvier 2023, l'échantillon comprend 1 500 répondants chaque semaine. La population cible de ces sondages vise uniquement les personnes vivant en ménages privés et pouvant faire partie d’un panel Web.

Ces sondages sont menés par une firme spécialisée dans l’administration de questionnaires en ligne avec de hauts standards de qualité et dont le panel de participants est le plus grand au Canada (Leger. Panel Book. 2020 [visité le 26 févier 2021]). Cette firme est responsable du recrutement des participants, de la collecte de données, de la pondération des répondants et de l’assurance-qualité (ex. : empêcher plusieurs entrées de la même personne, supprimer les réponses répétitives). De plus, avec l’emploi intensif du panel totalisant 125 000 adultes québécois, les participants ne peuvent pas recevoir une nouvelle invitation à remplir le sondage pendant 21 jours.

Analyses

La plupart des analyses produites à partir des données de ces sondages sont descriptives et se limitent à la production d’estimations de proportions. Pour inférer ces résultats à l’ensemble de population des adultes québécois, les estimations doivent être pondérées à l’aide des poids d’enquête fournis avec les données. Ces poids sont basés sur la distribution de plusieurs caractéristiques sociodémographiques tels le sexe, l’âge, la région, la langue d’usage, la scolarité et la composition du ménage.

Sur le plan de la fiabilité, les résultats doivent être obtenus avec des sous-groupes comprenant au moins 100 répondants. Ainsi, il n’est pas possible de diffuser des résultats pour certaines catégories de variable de croisement n’atteignant pas le minimum de répondants requis.

Comme le panel Web est constitué de personnes volontaires, et ce, même si plusieurs sous-groupes de la population semblent bien représentés, les échantillons issus de ce panel sont jugés non probabilistes. Par conséquent, il n’est pas possible d’estimer la variance des estimations, de fournir des intervalles de confiance et de faire des comparaisons statistiques. Avec des échantillons de taille relativement importante pour ces sondages, une approche conservatrice est de considérer une différence observée de l’ordre de 5 points de pourcentage comme étant importante.

Limites

Les participants aux sondages doivent y répondre dans de courts laps de temps (quelques jours). Les taux de réponse sont ainsi considérés comme très faibles comparativement à des sondages prévus pour de plus longues périodes de collecte. En plus d’être qualifiés d’échantillons non probabilistes, ils peuvent aussi être peu représentatifs de la population, puisque les personnes les plus intéressées peuvent avoir répondu plus rapidement. Bien que le panel Web constitué par la firme compte parmi les plus importants au Canada, il y a aussi un risque global de faible représentativité pour certains groupes de la population (ex. : nouveaux arrivants, personnes qui n’ont pas accès à internet, vivant en milieu défavorisé, ou qui ne peuvent pas lire le français ou l’anglais). Le processus de pondération peut en partie corriger certains de ces biais de représentativité, mais comporte des limites. Enfin, comme pour tout sondage, il ne faut pas négliger le biais de désirabilité (ex. : les répondants auraient tendance à fournir des réponses pouvant être perçues positivement). Toutefois, ce biais devrait être minimisé puisque le questionnaire est anonyme et rempli par le répondant lui-même sans l’aide d’un interviewer. Différents tests ont aussi été réalisés afin de s’assurer que la formulation des questions n’augmente pas les biais de désirabilité (ex. choix de réponse pour se “sauver la face”, questions avec des options acceptables ou attendues et non désirables, etc.) Enfin, l’invitation à participer au sondage est la même que pour tous les sondages de la firme et ne fait pas mention de la santé publique ou du gouvernement, ce qui devrait aussi minimiser le biais de désirabilité.

Enfin, pour bien interpréter les résultats présentés selon différentes variables de croisement, le lecteur trouvera la définition de certaines de ces variables dans le tableau présenté ci-dessous.

Terminologie

Indice de défavorisation matérielle2

Cet indice est attribué aux individus sur la base de données socioéconomiques (emploi, scolarité, revenu) qui caractérisent la population du quartier de résidence (l’aire de diffusion) et ne reflète donc pas forcément les caractéristiques individuelles des personnes.

Niveau de scolarité

Correspond au dernier niveau de scolarité atteint par le répondant

Type de ménage

Ménage avec 1 personne : les personnes seules
Ménage avec enfants mineurs : les familles avec enfants mineurs qu’elles soient monoparentales ou non.

Ménage sans enfant mineur : les familles sans enfants mineurs, les couples sans enfants, les colocataires, et tous les autres types de ménage pourvu qu’il y ait au moins deux personnes majeures.

Emploi

Sans emploi : ceux sans emploi ou en arrêt de travail (excluant les retraités, étudiants, personnes au foyer, etc.). Cette catégorie exclut les retraités, étudiants, personnes au foyer, les personnes en congé de maladie, en congé parental et en congé de maternité.
Emploi temps partiel : moins de 30 heures/semaine.

En télétravail  : ceux en emploi en télétravail.

Zone

RMR Montréal : région métropolitaine de recensement de Montréal

Autres RMR : autres régions métropolitaines de recensement

Villes de 10 000 à 100 000 : villes de 10 000 à 100 000 habitants

Petites villes et monde rural : Moins de 10 000 habitants

Immigrant

Non immigrant : personne née au Canada

Immigrant : personne née à l’extérieur du Canada

Vision du monde complotiste

Le score de la vision du monde complotiste est calculé à partir des répondants qui considèrent la majorité des affirmations liées à des théories du complot comme « vraies » (moyenne de 7 ou plus sur une échelle de 0 à 10) peuvent être qualifiées comme ayant une vision du monde « complotiste ».

Score d’adhésion à trois mesures recommandées

Variable en deux catégories : Toujours et Pas toujours

  • Toujours : mentionner toujours pour les trois mesures suivantes : se laver les mains régulièrement, respecter la distanciation physique avec les autres personnes dans les lieux publics, éviter les rassemblements privés avec plusieurs personnes avec qui je n’habite pas.

1. Comprenant Nord-du-Québec, Terres-Cries-de-la-Baie-James et Nunavik
2. Institut national de santé publique du Québec. (2020). L’indice de défavorisation sociale et matérielle : en bref.