Infection par le VIH

Non, la fin de la période fenêtre est toujours trois mois après l’exposition car les anticorps sont alors présents et détectables chez 99 % des personnes infectées.

Toutefois, à la suite d’une exposition spécifique ou d’une situation à risque (p. ex. : relation anale non protégée par un condom avec une personne vivant avec le VIH), un dépistage du VIH pourra être réalisé au moment de la visite initiale et, si le résultat est négatif, être répété trois semaines après l’exposition si le laboratoire qui effectue les analyses de biologie médicale utilise un test de 4e génération (test qui permet de détecter les Anti-VIH et l’AgP24). Si le résultat du test réalisé trois semaines après l’exposition est négatif, le test sera répété à la fin de la période fenêtre (trois mois après l’exposition).

Non. Pour le VIH, à la suite d'une exposition spécifique ou d'une situation à risque (ex. : relation anale sans condom avec une personne vivant avec le VIH), le professionnel de la santé peut réaliser le dépistage au moment de la visite initiale pour :

  • favoriser le dépistage précoce parce que, entre autres, la transmission du VIH est plus importante en primo-infection; en deçà du délai minimal, la probabilité d'obtenir un résultat positif si la personne a effectivement contracté l'infection est très faible mais pas nulle,
  • dépister une infection due à une exposition antérieure : au Québec, une importante proportion de personnes reçoit un diagnostic tardif, le dépistage lors de la visite initiale constitue une opportunité à saisir.

Sources :

Non. Au Québec, la mesure de la charge virale n'est pas recommandée comme test de confirmation de l’infection par le VIH. Lorsque le résultat du Laboratoire de santé publique du Québec est positif, la recherche d’anti-VIH 1 et 2 doit être répétée à partir d’un second échantillon de sang.

La mesure de la charge virale sera utile pour l’évaluation initiale et le suivi d’une personne vivant avec le VIH.

Des projets pilotes visant à évaluer la faisabilité et l'acceptabilité du dépistage du VIH dans les points de service (PDS) à l'aide de trousses de dépistage rapide (TDR) et à soutenir la décisions du MSSS et des Directions de santé publique quant à l'intégration des TDR dans l'offre de service de dépistage du VIH se sont déroulés en 2010-2011. Les rapports des projets pilotes et le rapport du groupe de suivi de ces projets peuvent être consultés sur Espace ITSS à l'adresse suivante : www.inspq.qc.ca/espace-itss/test-de-depistage-rapide-du-vih-un-nouvel-outil

Les questions suivantes peuvent soutenir l’évaluation de la pertinence d’implanter le dépistage du VIH au PDS à l’aide de TDR :

  • Dans quel(s) PDS la TDR pourrait être offerte (ex : clinique, organisme communautaire)?
  • Combien de personnes vulnérables au VIH sont actuellement jointes par le(s) PDS?
  • Combien de tests de VIH sont réalisés annuellement par le(s) point(s) de service auprès de personnes vulnérables? Quel est le pourcentage de positivité obtenu (minimum suggéré de 1 %)?
  • Avec l’implantation du dépistage du VIH au point de service à l’aide de TDR, combien de tests pourraient être réalisés annuellement?
  • Les ressources actuelles (humaines, financières) sont-elles suffisantes pour permettre l’implantation du dépistage du VIH au point de service à l’aide de la TDR?
  • Les ressources humaines actuelles sont-elles ouvertes à intégrer la TDR dans leur pratique?
  • Des mesures de soutien au changement de pratique pourront-elles être déployées lors de l’intégration de la TDR?
  • Des corridors de service suffisants, adéquats et adaptés sont-ils établis?
  • Les lieux permettront-ils d’assurer la qualité de l’analyse, l’obtention d’un consentement libre et éclairé, la confidentialité de l’intervention, la documentation des soins et l’application des composantes du Programme d'assurance qualité?
  • Des intervenants  psychosociaux contribuent-ils actuellement à l’intervention de dépistage? Seraient-ils en mesure de le faire?

Source :

  • Test de dépistage rapide du VIH,  2016.