Non, au Québec, le dépistage de l’hépatite C chez les baby-boomers qui ne présentent pas de facteurs de risque de contracter cette infection n’est pas recommandé.
En Amérique du Nord, le dépistage de l’hépatite C a fait l’objet de diverses recommandations. Au Canada, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) ne recommande pas le dépistage du VHC chez les adultes qui ne sont pas à risque élevé. Le GECSSP précise que le risque n’est pas élevé pour les personnes nées entre 1950-1975. En 2018, l’INSPQ a publié l’Avis sur la pertinence d’un dépistage du VHC chez les baby-boomers au Québec. Les deux principales recommandations de l’INSPQ sont de :
- ne pas concevoir un programme de dépistage systématique du VHC, une fois à vie, pour toutes les personnes nées entre 1950 et 1969;
- d’envisager une offre ciblée de dépistage aux personnes nées entre 1950 et 1969, sur une base opportuniste, une fois à vie même en l'absence d'autres facteurs de risque pour l'hépatite C.
L’INSPQ souligne toutefois que des activités de surveillance et recherche sont recommandées afin d’évaluer l’impact et la pertinence de cette offre de dépistage ainsi que le lien vers les soins pour la prise en charge et le suivi des cas positifs.
Dans l’état actuel des connaissances, compte tenu :
- des limites décrites dans l’avis de l’INSPQ (portrait épidémiologique de l’infection inconnu dans ce groupe d’âge au Québec, données présentant des limites ou manquantes dans la littérature scientifique),
- de la controverse au sein des experts canadiens sur les bénéfices et les risques du traitement chez des personnes asymptomatiques sans facteurs de risque et de la possibilité de « surtraitement »,
il n’est pas recommandé, au Québec, d’offrir le dépistage de l’hépatite C aux baby-boomers qui ne présentent pas les facteurs de risque de contracter cette infection décrits dans le GQDITSS. Cette recommandation pourra évoluer selon l'acquisition de nouvelles connaissances.