Démarche pré et post-test et counseling

Quels sont les objectifs du counseling?

Dans le contexte de la lutte contre les ITSS, le counseling vise :

  • à favoriser l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires;
  • à soutenir la prise de décision quant à l’immunisation et au dépistage;
  • à créer des conditions favorables au succès du traitement de l’infection;
  • à favoriser la participation de la personne atteinte à la notification de ses partenaires.

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Quand doit-on réaliser le counseling préventif?

Il doit être réalisé lorsque le résultat du dépistage est positif. Dans ce contexte, le counseling est un élément incontournable de la démarche posttest. Il permet, entre autres, de diminuer le risque de transmission, de réinfections et de complications et de soutenir la personne pour qu’elle avise ses partenaires. Le moment pour réaliser ce counseling et les éléments abordés peuvent varier selon les facteurs de risque de la personne, la fréquence des suivis prévus, la relation de confiance et l’ouverture de la personne à ce type d’intervention.

Le counseling préventif peut aussi être abordé lors de la démarche posttest auprès d’une personne dont les résultats sont négatifs, lors de la démarche prétest ou à tout autre moment jugé opportun. Sans être incontournable dans ce contexte, le counseling préventif demeure pertinent. Il permet, entre autres, de favoriser l’adoption et le maintien de comportements plus sécuritaires et d’aborder les sujets suivants :

  • utilisation adéquate et systématique du condom et pratiques d’activités sexuelles à moindre risque,
  • habitudes de consommation d’alcool et de drogues et moyens pour réduire les méfaits associés à la consommation,
  • immunisation,
  • autres éléments en lien avec la santé sexuelle et les ITSS, ex. : contraception, information sur la prophylaxie pré ou post-exposition.

Source :

  • Guide québécois de dépistage des ITSS, 2019, section 9.3 Counseling sur les approches préventives, 9. La démarche prétest individualisée et le counseling préventif et 11. La démarche post-test individualisé et le counseling préventif.

Quels sont les éléments incontournables de la démarche prétest?

L’information prétest est un élément incontournable car elle permet l’obtention du consentement libre et éclairé.

La démarche prétest peut aussi inclure l’évaluation du niveau de risque qui sera plus ou moins exhaustive selon le contexte ou les besoins de la personne. Par exemple, l’évaluation sera absente lors d’une offre de dépistage systématique, limitée aux changements que rapportera la personne au moment du dépistage périodique fait aux trois à six mois et plus complète à l’occasion de l’évaluation annuelle des facteurs de risque ou lors d’un premier dépistage. De même, le counseling préventif pourra être offert lors de la démarche prétest.

Selon le contexte et les besoins de la personne, il n’est pas toujours nécessaire de réaliser l’évaluation du niveau de risque et le counseling préventif avant le dépistage.

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Quels sont les éléments incontournables de la démarche posttest?

Les éléments incontournables diffèrent selon le résultat.

Lorsque le résultat est négatif, les éléments incontournables sont :

  • la communication des résultats,
  • une évaluation concernant la persistance du risque et le besoin au regard d’une visite de suivi.

Selon le contexte et les besoins de la personne, la démarche peut aussi inclure le counseling sur les approches préventives.

Lorsque le résultat est positif, les éléments incontournables sont :

  • la communication des résultats,
  • la prise en charge clinique,
  • le soutien à la personne atteinte pour qu’elle avise ses partenaires,
  • le counseling préventif qui pourrait se dérouler sur une ou plusieurs rencontres.

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Les professionnels de la santé ont-ils une obligation légale d’offrir le counseling préventif?

Le counseling fait partie de la bonne pratique en matière de dépistage des ITSS. Il peut être fait lors des démarches pré ou post-test ou à tout autre moment jugé opportun.

Les médecins, infirmières et sages-femmes doivent exercer leur profession conformément aux lois qui les régissent (Loi médicale, Loi sur les infirmières et les infirmiers, Loi sur les sages-femmes), en respectant leur code de déontologie. Ces codes de déontologie précisent que les professionnels doivent exercer selon les normes de pratique reconnues.

Au Québec, le Guide québécois de dépistage des ITSS définit les normes de bonnes pratiques en matière de dépistage et énumère les éléments qu’il faut prendre en compte afin d’adapter l’intervention aux différents contextes. L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, l’Ordre des sages-femmes du Québec ainsi que le Collège des médecins du Québec reconnaissent que ce guide constitue l’ouvrage de référence privilégié, au Québec, pour tous les professionnels de la santé qui sont appelés à intervenir dans le domaine du dépistage des ITSS, quel que soit leur lieu de pratique, et pour tous ceux qui participent à la gestion des programmes de dépistage des ITSS.

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La remise des résultats doit-elle toujours se faire en personne?

Dans certaines situations, les résultats du dépistage d'ITS bactériennes pourraient être transmis par téléphone. Il appartient au professionnel de déterminer, compte tenu des éléments à aborder et des besoins de la personne, si cette modalité est la plus appropriée.

En 2013, à la suite du suicide d’une personne ayant appris au téléphone le résultat positif de son test VIH, le coroner avait souligné l’importance du counseling pré et post-test et avait indiqué que cette tâche nécessitait temps, professionnalisme, et empathie, plus facile à témoigner dans un cadre face à face.

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