L'intimidation vécue par les populations autochtones
Sur cette page
- Contexte historique et politique
- Portrait de l’intimidation vécue par les populations autochtones
- Intimidation commise par des non-Autochtones
- Intimidation entre pairs
- Principaux facteurs associés à l’intimidation
- Facteurs de protection de l’intimidation
- Conséquences potentielles
- Prévention de l’intimidation vécue à l’âge adulte
Faits saillants
- L’intimidation au sein des populations autochtones s’inscrit bien souvent dans un contexte de violence plus large résultant de traumatismes collectifs passés et contemporains, et du cumul des difficultés sociales, économiques et de santé vécues par ces populations.
- L’intimidation commise par des non-Autochtones envers des Autochtones peut s’exprimer par des préjugés et des stéréotypes liés à l’exclusion sociale, économique, politique et culturelle, et se remarque davantage à l’extérieur des communautés autochtones.
- L’intimidation entre personnes autochtones renvoie à différents comportements tels les ragots, les querelles ou la violence physique. Elle est davantage présente dans les communautés autochtones qu’à l’extérieur de celles-ci.
- L’intimidation peut avoir d’importantes conséquences sur la santé et le mieux-être des personnes, des familles et des communautés. Elle compromet également la confiance à l’égard des institutions publiques.
- La prévention de l’intimidation requiert d’agir en amont sur différents déterminants sociaux de la santé, de favoriser le renforcement du capital social, d’agir précocement sur les plans individuel et familial et de soutenir les initiatives scolaires et parascolaires.
Contexte historique et politique de la violence vécue par les populations autochtones
Au Canada, le terme Autochtone est utilisé pour définir les Premiers Peuples. La Loi constitutionnelle de 1982 reconnaît trois peuples distincts, soit les Premières Nations (avec ou sans statut), les Inuit et les Métis. Au Québec, étant donné qu’aucune communauté métisse n’a été légalement reconnue, l’emploi du terme autochtone renvoie aux 10 Premières Nations et au peuple inuit.
Afin de bien saisir l’intimidation vécue par les populations autochtones, il importe de comprendre le contexte historique et politique favorisant la perpétuation de la violence interpersonnelle au sein de ces populations, dont l’intimidation est l’une des expressions. En effet, la violence vécue au sein des populations autochtones reflète bien souvent un schéma de ruptures de relations sociales lié à leur expérience coloniale historique et continue1,2. Elle ne peut donc pas être strictement interprétée comme l’expression d’un comportement individuel. Par exemple, au Canada, les pensionnats ont été identifiés comme un mécanisme érigé par le gouvernement fédéral pour assimiler les Autochtones aux normes, valeurs, croyances et pratiques occidentales3-9. Les pensionnats n’ont pas seulement compromis la santé et le mieux-être des enfants qui les ont fréquentés, les blessures affectives et les sévices physiques subis ont également entraîné des répercussions à travers les générations3,4,6,8,10,11.
Sans explicitement cibler un groupe ethnique, certaines politiques, pratiques institutionnelles ou mesures administratives peuvent également contribuer à créer une iniquité dans l’accès aux services et aux ressources de base. Les inégalités sociales, politiques et économiques qui peuvent en résulter contribuent au cumul de déterminants défavorables à la santé et au mieux-être des populations autochtones8,10,12-15. En effet, la pauvreté, le chômage, la faible scolarisation, le sous-financement des services publics, les barrières d’accès aux services de santé et aux services sociaux sont, entre autres, des facteurs de risque de la violence collective subie par les Autochtones.
Cette position de désavantage systémique dans laquelle les populations autochtones sont placées peut accroître le risque qu’elles vivent davantage de situations d’intimidation ou de violence que la population non autochtone3,4,8,12,16.
Portrait de l’intimidation vécue par les populations autochtones
Certaines limites méthodologiques sont liées aux données disponibles. Puisque certaines études sont réalisées dans des écoles situées près de grands centres, alors que d’autres s’intéressent à de petites communautés autochtones éloignées17,27, il est parfois impossible de distinguer l’intimidation vécue entre élèves autochtones de celle commise envers les élèves autochtones par les élèves non-Autochtones. De plus, la variabilité de la taille des échantillons rend presque impossible de mesurer des écarts significatifs sur le plan statistique.
L’intimidation vécue par les Autochtones est peu documentée, en raison notamment de certaines considérations méthodologiques. Par exemple, bien que le terme intimidation soit utilisé dans certaines études, d’autres concepts comme le racisme, la discrimination et le harcèlement peuvent être employés pour parler de gestes correspondant également à la définition de l’intimidation17,18. Il faut également tenir compte du tabou qui entoure la violence au sein des communautés et des familles, qui peut exister entre autres en raison d’un souci de retenue dans les relations interpersonnelles, et d’une méfiance envers les institutions publiques, notamment celles qui collectent des données9,16,19,20. Par conséquent, il est difficile d’identifier les caractéristiques propres à l’intimidation vécue par les Autochtones, d’en décrire l’ampleur, de dégager des facteurs associés au risque et d’en mesurer les conséquences potentielles21-25.
Selon l’Étude québécoise sur les rapports sociaux dans un contexte scolaire, de travail et dans la communauté (EQRS), 16 % des Autochtones résidant hors communauté auraient vécu de l’intimidation et 9 % de la cyberintimidation en 2022 au moins trois fois par mois au cours des 12 mois précédant l’étude. Plus spécifiquement, 16 % des Autochtones résidant hors communauté auraient subi de l’intimidation en contexte scolaire, 12 % en contexte de travail et 9 % dans la communauté. En ce qui concerne la cyberintimidation, elle est plus fréquemment rapportée en contexte scolaire (11 %) qu’en contexte de travail (4 %) et dans la communauté (7 %)26.
Les quelques études disponibles sur l’intimidation vécue par les Autochtones au Canada ont été principalement réalisées en milieu scolaire. Celles-ci suggèrent que les jeunes autochtones sont plus à risque que les jeunes non-Autochtones d’être victime d’intimidation ou d’être impliqués dans des situations d’intimidation21,24,25,27,28.
L’intimidation envers les Autochtones s’exprime différemment selon qu’elle soit commise par des Autochtones ou par des non-Autochtones. Lorsque commise par des non-Autochtones, elle prend le plus souvent la forme de racisme interpersonnel et de comportements discriminatoires17,27, un phénomène connu et répertorié au Canada4,14,18,29-33. L’intimidation commise entre personnes d’une même communauté est moins documentée et est souvent étudiée sous le concept de violence latérale. Selon une étude réalisée en 2017 dans les villages inuits du Nunavik, parmi les personnes répondantes âgées entre 16 et 30 ans, une personne répondante sur cinq a mentionné avoir participé à intimider une autre personne au moins une fois au cours des 12 derniers mois34.
L’intimidation commise par des non-Autochtones
La majorité des Premières Nations et des Inuit au Québec réside dans l’une des communautés autochtones réparties dans la province. Cela dit, au Québec comme ailleurs au Canada, de plus en plus d’Autochtones vivent à l’extérieur de leur communauté d’origine, très souvent en milieu urbain parce qu’ils y sont nés par exemple37. Au Québec, le phénomène de mobilité géographique caractérisée par des allers-retours entre la communauté et la ville est en nette augmentation chez les Autochtones37,38.
Le racisme et la discrimination envers les Autochtones, qui entraînent leur exclusion sociale, économique, politique et culturelle, est interreliée à l’intimidation commise par des non-Autochtones envers des Autochtones17,25,35. Au Canada, les Autochtones font partie des groupes sociaux les plus susceptibles de vivre différentes formes d’exclusion14,33. Celles-ci seraient exacerbées en milieu urbain; la discrimination et le racisme deviennent une réalité quotidienne pour plusieurs Autochtones qui y séjournent temporairement ou qui y vivent17,18,25,33,36.
L’intimidation entre pairs
L’intimidation entre Autochtontes est peu documentée. Le concept de violence latérale, dans lequel peut s’inscrire l’intimidation entre pairs, permet néanmoins d’en comprendre certains aspects. La violence latérale fait référence à un comportement utilisé au sein de groupes de personnes opprimées ou marginalisées pour retourner leur colère les unes contre les autres1. Elle incarne une structure internalisée de la domination subie39, c’est-à-dire que les victimes d’abus ou de domination dirigent leur colère et leur insatisfaction contre leurs pairs plutôt que contre le système qui les opprime1,40. La violence latérale peut correspondre à de l’intimidation lorsque les gestes de violence entre personnes d’un même groupe sont posés de manière répétée, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, et qu’ils ont pour effet de blesser ou d’isoler.
L’intimidation entre pairs peut prendre différentes formes : ragots, commérages, insultes, rivalité, exclusion sociale, non-respect de la vie privée, querelles de famille, violence familiale, violence physique, mauvais traitements à l’égard des personnes aînées, violence faite aux femmes et activités liées aux gangs1,22,34,41–43. Des paroles et des gestes peuvent aussi être commis pour ostraciser un pair qui est perçu comme étant trop ou pas assez représentatif du groupe1,22,44.
L’intensité et la répétition des gestes de violence peuvent engendrer une normalisation et une banalisation de l’intimidation par les témoins, les personnes victimes ou les personnes auteures. Des participantes et participants à une étude sur l’intimidation vécue dans un milieu aborigène en Australie ont mentionné que les enfants qui étaient exposés à l’intimidation au sein de la famille et de la communauté étaient accoutumés tôt à ce type de violence et apprenaient ainsi à reproduire certains comportements22. Ces participantes et participants considéraient alors « normal » que certains d’entre eux, plus âgés, reproduisent ces comportements auprès des plus jeunes22. La normalisation de la violence aurait aussi favorisé les comportements violents entre enfants autochtones dans les pensionnats45.
Les principaux facteurs associés à l'intimidation
Un facteur pouvant être associé à l’intimidation est une caractéristique de l’environnement ou des relations ou une caractéristique personnelle pour laquelle il y a une association statistique avec l’intimidation. Il ne s’agit cependant pas d’une relation de cause à effet.
Bien que les facteurs associés au risque d’intimidation vécue par les Autochtones soient peu documentés, plusieurs facteurs associés à la violence en milieux autochtones le sont. Ce cumul de facteurs associés à la violence prend racine dans l’histoire collective des Autochtones, dont les traumatismes intergénérationnels causés par le colonialisme, les bouleversements sociaux rapides, la dépréciation de la culture et les expériences continues de racisme et de discrimination21,22,27,28,40,46–50. Pour en savoir plus, consultez Les facteurs de risque et de protection de la violence vécue en milieu autochtone.
En ce qui concerne l’intimidation, à l’instar de ce qui est observé dans la population non autochtone, le phénomène touche particulièrement les jeunes d’âge scolaire. Dans une étude réalisée auprès de jeunes autochtones âgés de 11 à 14 ans, la perception d’être discriminé était associé à la fois à des risques plus élevés d’être une personne victime et d’être une personne auteure d’intimidation51. Bien qu’elle touche particulièrement les jeunes, l’intimidation peut aussi être vécue par les adultes1. Pour plusieurs personnes aînées, le manque de logements et d’infrastructures d’accueil adéquates augmenterait le risque de vivre de l’intimidation en milieu familial17,52. Ces conditions de vie provoqueraient une hausse des tensions familiales53.
Les facteurs de protection de l’intimidation
Les facteurs de protection de l’intimidation vécue par les Autochtones sont peu documentés. En revanche, des données recueillies dans les communautés inuites du Nunavik suggèrent que, parmi les personnes répondantes âgées entre 16 et 30 ans, celles qui rapportaient de hauts niveaux de cohésion familiale et communautaire, qui occupaient un emploi et qui affichaient un niveau de scolarisation plus élevé étaient moins susceptibles de déclarer avoir été victime d’intimidation34.
Les conséquences potentielles
En raison de la méthodologie des études, il est difficile de déterminer avec exactitude les conséquences pouvant être associées à l’intimidation. Alors que certaines conséquences potentielles peuvent tout simplement ne pas avoir été étudiées, d’autres comme la consommation de drogue et d’alcool sont plus difficiles à déterminer, certaines études démontrant une possible association alors que d’autres concluent à une absence d’association.
Le lien entre l’intimidation vécue pendant l’enfance et l’adolescence et les conséquences qui peuvent en découler à l’âge adulte peut également être difficile à établir, notamment en raison du fait que d’autres événements vécus pendant cette période peuvent avoir des conséquences similaires54.
L’intimidation vécue par les Autochtones, peu importe la forme, atteint l’intégrité des personnes qui y sont exposées et peut entraîner des conséquences importantes sur la santé des personnes, des familles et des communautés à court, moyen et long terme.
Conséquences potentielles de l’intimidation vécue dans l’enfance et à l’adolescence§
Conséquences potentielles à court et moyen terme
- Troubles du sommeil24,40
- Changements dans les habitudes alimentaires24,40
- Perte ou gain de poids24,40,55
- Difficultés sociales et émotionnelles55
- Baisse du système immunitaire24,40
- Troubles somatiques24,40
- Stress56
- Dépression21,56
- Anxiété21,56
- Consommation de drogue et d’alcool21
- Tentatives de suicide21
- Détresse psychologique57
- Atteinte à la santé mentale (p. ex. sentiment d’inutilité)23,32,36,40
- Baisse de l’estime de soi23,32,36,40
- Effets négatifs sur la persévérance et la réussite scolaire23,32,36,40
- Décrochage scolaire24,35,36,45
- Taux d’absentéisme élevé (p. ex. ne pas vouloir aller au travail à l’école)23,32,36,40,58
Conséquences potentielles à l’âge adulte
- Chômage24,35,36,45
- Détérioration des relations interpersonnelles (p. ex. perte de confiance envers autrui)24,35,36,45
- Faible sentiment d’appartenance sociale24,35,36,45
- Taux d’absentéisme élevé (p. ex. ne pas vouloir aller au travail)32,36,40
§Les conséquences ne sont pas présentées par ordre d’importance.
Conséquences potentielles de l’intimidation vécue à l’âge adulte§
Conséquences potentielles à court et moyen terme
- Chômage24,35,36,45
- Détérioration des relations interpersonnelles (p. ex. perte de confiance envers autrui)36
- Isolement social36
§Les conséquences ne sont pas présentées par ordre d’importance.
En plus des conséquences sur la santé et le mieux-être des individus et la difficulté à entretenir des rapports sociaux sains, l’intimidation entraîne d’importantes conséquences sur la confiance envers différentes institutions comme les institutions scolaires, de santé et gouvernementales3,31,32,36. Cette perte de confiance peut entraîner à son tour des répercussions sur l’état de santé et le développement social et économique des individus et des collectivités.
Certains facteurs pourraient néanmoins modérer l’effet des conséquences potentielles de l’intimidation. Une étude a rapporté qu’un fort sentiment d’appartenance à la communauté permettrait de diminuer la détresse psychologique chez des jeunes autochtones victimes d’intimidation. De plus, une participation fréquente à des événements dans la communauté permettrait également de diminuer la détresse psychologique des jeunes autochtones victimes de cyberintimidation57.
Prévention de l’intimidation vécue par les Autochtones
Intervenir en amont sur les déterminants sociaux de la santé
La prévention de l’intimidation peut s’insérer dans une perspective plus globale de prévention de la violence. Cette perspective requiert d’agir en amont sur différents déterminants sociaux de la santé tels que la pauvreté, l’emploi, l’éducation et le logement dans le but d’offrir des conditions de vie favorables au développement des personnes. L’action sur les facteurs associés à l’intimidation et aux comportements violents peut également favoriser le renforcement du capital social qui contribue à la valorisation des cultures autochtones et à l’estime de soi, et redonne un pouvoir aux individus, aux familles et aux communautés en plus d’avoir des effets positifs sur leur santé mentale et leur mieux-être1,23,27,59. Le renforcement du soutien social peut également contribuer à atténuer le racisme vécu par les Autochtones qui résident en milieu urbain36. En investissant l’espace public, les Autochtones peuvent alors tirer profit du partage d’expériences communes et nouer des relations avec des personnes issues de différents milieux en plus de se donner les moyens de s’organiser pour dénoncer les injustices et les préjugés qui persistent à leur égard36. Le soutien social constitue en cela un déterminant important de résilience et de mieux-être des individus comme des familles.
La prévention de la violence inclut également la mise en place de services de santé et sociaux répondant aux besoins de la population. Pour les Autochtones, l’adaptation de ces services passe par le respect et la valorisation de leurs cultures et de leurs langues. Elle reconnaît également les contextes historiques qui expliquent les inégalités sociales et de santé entre eux et la population générale. L’accès aux services doit aussi être équitable et sans discrimination. L’adoption d’une approche de sécurisation culturelle permettrait de favoriser des services culturellement pertinents et sécurisants7,60. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs adopté en 2024 la Loi instaurant l’approche de sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociaux qui oblige tout établissement du réseau de la santé et des services sociaux à adopter une approche de sécurisation culturelle envers les membres des Premières Nations et les Inuit afin de leur assurer un accès équitable et sans discrimination aux soins de santé et aux services sociaux61.
La sécurisation culturelle
La sécurisation culturelle vise à transformer les soins de santé et de services sociaux pour une meilleure considération des besoins, des attentes, des droits et des identités des patientes et patients autochtones. Elle est fondée sur un engagement dans le respect, à reconnaître les déséquilibres de pouvoir entre les patientes et patients autochtones et les actrices et acteurs du système de santé et à y remédier. Elle implique de créer des environnements de soins exempts de racisme et de discrimination, où les patientes et patients autochtones se sentent en sécurité et ainsi utilisent les services de santé qui leur sont accessibles et auxquels elles et ils ont droit62,63.
Plus largement, les peuples autochtones peuvent être soutenus dans leur mobilisation active et engagée à l’exercice de leur droit afin de contribuer à leur recherche de solutions dans le respect de leurs besoins42,64.
Agir précocement sur les plans individuel et familial
La violence est souvent le résultat de comportements s’exprimant tôt dans la vie et s’inscrivant dans un contexte sur lequel les jeunes ont peu d’emprise. L’amélioration des conditions de vie des familles est incontournable. En effet, il est reconnu que le soutien parental et social peut réduire la participation des jeunes autochtones à l’intimidation22,27.
Comme dans les milieux non autochtones, des programmes de visites à domicile visant à soutenir les familles vivant en contexte de vulnérabilité peuvent contribuer à réduire la maltraitance envers les enfants; la maltraitance envers les enfants étant un des prédicteurs les plus robustes de la violence vécue et commise par la suite en contexte familial65. D’autres programmes visant le développement de la petite enfance et poursuivant différents objectifs, dont le développement des compétences sociales de l’enfant, en passant par le développement de pratiques parentales favorables au développement optimal de l’enfant, peuvent contribuer à la prévention de l’intimidation en milieux autochtones.
Soutenir les initiatives scolaires et parascolaires
Tout programme permettant d’optimiser le parcours scolaire des jeunes en milieux autochtones pourra contribuer à réduire l’intimidation et la perpétration de la violence. L’école est un espace privilégié où les jeunes, les enseignantes et enseignants et le personnel éducatif peuvent apprendre et mettre en pratique des comportements sociaux pour prévenir la violence à l’école, mais également au sein de la communauté en général(66). Pour améliorer sa sécurité, le milieu scolaire dans lequel les enfants autochtones évoluent aurait avantage à reconnaître l’historique colonial et ses conséquences contemporaines sur la marginalisation des Autochtones. Pour plusieurs familles, l’éducation institutionnelle peut être synonyme d’assimilation, d’échec social et de détresse psychologique demeurant associée aux pensionnats27,67,68. Des programmes scolaires faisant la promotion de la santé mentale et permettant l’acquisition d’aptitudes en gestion des émotions s’avéreraient également utiles66,69,70.
Bien que le milieu scolaire soit un endroit privilégié pour rejoindre les jeunes autochtones, l’école ne permet pas toujours de les rejoindre tous, notamment ceux qui l’ont quittée ou qui sont plus âgés. Pour cette raison, les activités comme le sport et les loisirs, les arts, la musique, le théâtre ou les ateliers sur le territoire en présence d’Aînés sont l’occasion pour les adolescentes et adolescents de s’impliquer dans un groupe, gagner une certaine reconnaissance et un sentiment d’appartenance à la communauté71. Ce type d’activités permet aux jeunes de se mobiliser, de renforcer leur identité autochtone comme source de fierté et leur héritage culturel comme source de résilience69. D’ailleurs, une forte appartenance à sa communauté pourrait contribuer à modérer les répercussions de l’intimidation et de la cyberintimidation telle que la détresse psychologique57.
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Ce texte a été rédigé en 2018 par Odile Bergeron, conseillère scientifique, Institut national de santé publique du Québec. Il a été mis à jour en 2024 avec la collaboration d’Odile Bergeron, Catherine Fournier, Gabrielle Désilets, Ariane Benoît et Anne-Julie Lafrenaye-Dugas, conseillères scientifiques, Institut national de santé publique du Québec.