Encéphalite à tiques : épidémiologie
La maladie sévit de l’Europe de l’Ouest jusqu’au nord du Japon et de la Chine.
De 10 000 à 12 000 cas d’encéphalite à tiques sont rapportés chaque année dans le monde. Ces données sont probablement sous-estimées. Près de la moitié des cas sont déclarés en Russie. Les régions avec le taux d’incidence le plus élevé sont le sud de la Sibérie ainsi que la Lituanie.
Dans plusieurs pays, le risque de contracter l’encéphalite à tiques a considérablement augmenté depuis les années 1970. Les campagnes nationales de vaccination avaient permis de réduire le nombre de nouvelles infections dans certains pays.
Cependant, l’incidence de la maladie semble en réaugmentation depuis quelques années, avec des progressions très rapides notamment en Suisse. Par ailleurs, la maladie progresse de plus en plus vers l’ouest de l’Europe. Les Pays-Bas ont déclaré leurs premiers cas acquis localement en 2016 et la Grande-Bretagne en 2019. Les cas en Suède et en Norvège sont déclarés dans des régions de plus en plus nordiques. Les tiques infectées ont tendance également à se retrouver à des altitudes de plus en plus élevées.
Bien que plus rares, des cas de transmission par ingestion sont aussi rapportés, particulièrement en Europe centrale. Plusieurs éclosions liées aux produits laitiers non pasteurisés y ont été déclarées dans les quarante dernières années. La Slovaquie est le pays européen avec le plus haut taux d’infection d’origine alimentaire. Plus récemment, une éclosion de plus de 40 cas d’encéphalite à tiques a été déclarée dans l’Ain (France) en 2020 et a été reliée à la consommation de fromages de chèvre au lait cru.
En Europe, les hommes sont plus touchés par la maladie dans un ratio 3:2 et le groupe d’âge le plus touché est celui des 45-64 ans.