Le Québec est aux prises avec la pandémie de la COVID-19 due au virus SRAS-CoV-2 depuis l'hiver 2020, avec un premier cas importé détecté à la fin février et la déclaration de l’état d’urgence sanitaire le 13 mars. La vigie quotidienne des cas et des éclosions mise en place par les efforts communs du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a permis de suivre l’évolution de la situation épidémiologique en utilisant plusieurs sources de données. Lors de la première vague (entre le 23 février et le 11 juillet 2020), un total de 56 565 cas confirmés, 7 143 hospitalisations et 5 643 décès ont été rapportés.
Devant l’ampleur du fardeau de la COVID-19 au Québec, des questions se posent quant à l’impact de la COVID-19 sur le réseau de la santé en comparaison avec l’impact des autres infections respiratoires d’origine virale tels que l’influenza et les autres virus respiratoires. Les efforts importants du réseau pour accroître la capacité de tester un nombre important de cas suspectés de COVID-19 ont fait en sorte que les tests pour d’autres virus respiratoires, jugés non prioritaires, n’ont pas été faits de façon systématique à partir de la mi-mars. Même s’il est vraisemblable que le confinement a limité la circulation de ces autres virus respiratoires, le manque de données affecte la capacité de comparer le fardeau de la COVID-19 à celui des autres virus respiratoires pendant cette période.