Bulletin d'information en santé environnementale

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Trafic routier et risque d’hospitalisation pour problèmes respiratoires chez les personnes âgées de Montréal

Les données actuellement disponibles sur l’impact sanitaire des particules fines (particules dont le diamètre est égal ou inférieur à 2,5 µm, ou PM2.5) démontrent que les taux de mortalité et d’hospitalisation pour problèmes respiratoires sont plus élevés lors de pics de pollution de courtes durées (d'un ou de plusieurs jours). D’autres études montrent aussi que sur une longue période, les populations qui vivent dans des villes ou des secteurs où la concentration de PM2.5 est élevée, présentent des taux de mortalité et d’hospitalisation pour problèmes respiratoires plus élevés comparativement à des populations vivant dans des villes moins polluées. Les enfants et les personnes âgées, notamment celles souffrant de maladies respiratoires et cardiovasculaires, seraient plus susceptibles à certains effets associés aux particules fines.

Les PM2.5 peuvent être directement émises dans l’atmosphère ou être formées à partir de gaz, eux-mêmes directement émis dans l’air ambiant. La masse des PM2.5 est dominée par les particules formées à partir de gaz émis dans l’atmosphère (particules secondaires). Les PM2.5 peuvent être transportées sur de longues distances et possèdent une durée de vie de plusieurs jours. Ainsi, les données environnementales révèlent que bien qu’il existe des différences à grande échelle, la distribution des PM2.5 dans l’air est relativement stable à l’échelle régionale. Toutefois, les concentrations de PM2.5 dans l’air varient dans le temps en fonction, entre autres, de leur vitesse de formation et des conditions climatiques. En effet, la provenance des vents, leur vélocité, les inversions thermiques, etc. vont influencer les concentrations de particules à un endroit donné. Il est aussi connu que plus il fait chaud, plus les niveaux de particules sont élevésa.

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Évaluation des moyens de communication destinés aux estivants fréquentant les plages de Loire-Atlantique

À la suite du naufrage du pétrolier ERIKA le 12 décembre 1999, des actions de contrôle sanitaire et d’information du public ont été mises en œuvre par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) de Loire-Atlantique dans le cadre du plan POL­MAR TERRE (Pollution Maritime Terre) (pour un résumé des événements voir le Bulletin d'information en santé environnementale, 11(6) : 1-4). À l’hiver 2000, une partie importante de l’action menée par la DDASS consistait à gérer la procédure d’ouverture des plages au public en prévision de la saison estivale suivante, incluant les moyens de communication à mettre en place. Afin d’apprécier la perception par le public des moyens d’information mis à leur disposition et de l’état sanitaire des plages, une étude a été confiée à l’association ESSCA, de l’École Supérieure des Sciences Commerciales d’Angers. Le présent article en dresse le bilan.

Plusieurs documents de communication ont été produits afin de diffuser l’information sanitaire pertinente aux différents usagers et responsables des plages. À titre d’exemple, la DDASS avait préparé une fiche de recommandation à l’intention des clubs qui souhaitaient pratiquer des activités de loisirs nautiques sur le littoral de communes où des travaux de dépollution étaient en cours. De la même façon, pour les maires du littoral et les maîtres nageurs sauveteurs, la DDASS avait diffusé un document d’information ainsi qu’une fiche de procédure à suivre lorsque surviendraient des cas de souillure de la peau des estivants par du fioul. Au niveau national, un site Web (www.suivi-erika. info) a été mis en place et une plaquette intitulée Les plages après le naufrage de l’Erika – conseils pour vos vacances, traduite en anglais et en allemand, a été publiée. Des consignes sanitaires nationales ont été reprises par la DDASS sous forme d’affichettes intitulées Information marée noire Erika et mises à la disposition des élus, afin qu’ils les fassent installer à l’entrée des plages, de façon à ce qu’elles soient visibles pour le public. Selon la qualité de la plage, des affichettes « état sanitaire satisfaisant » ou « état sanitaire non satisfaisant », également traduites en anglais et en allemand, devaient être apposées à l’entrée des plages. Pour évaluer la perception des estivants qui fréquentent le littoral de Loire-Atlantique de « l’état sanitaire » des plages et des deux moyens d’information, une étude a été réalisée du 11 au 23 août 2000 auprès de 384 personnes âgées de 18 ans et plus (une personne par famille), réparties sur 12 plages.

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Vague de chaleur et climatisation, revue bibliographique

Au cours de la période du 4 au 15 août 2003, une vague de chaleur d’une ampleur exceptionnelle s’est abattue sur la France. Cet événement a entraîné une surmortalité importante en particulier chez les personnes âgées vivant en établissement d’accueil aussi bien qu’à domicile. Le nombre de décès en excès au cours de la période entourant cette vague de chaleur a été estimé à près de15 000. En outre, au-delà de cette période, si l’on prend en compte l’excès des décès jusqu’à la fin de l’année 2003, le nombre de décès en excès atteint environ 20 000. Ceci signifie que cette vague de chaleur a eu un effet retard jusqu’en décembre 2003, effet non connu jusqu’à présent. De fait, l’excès de mortalité n’a été résorbé qu’en septembre 2004.

L’un des moyens évoqués pour lutter contre cette surmortalité est un déploiement généralisé de la climatisation. Cependant, les ministères de la santé et de l’environnement, dans le cadre de la préparation d’un plan d’urgence en situation de vague de chaleur, et avant de proposer une telle généralisation, ont demandé à l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale d’évaluer les risques sanitaires et le rapport bénéfice/risque lié aux installations de climatisation, ce qui passe d’abord par une revue de la bibliographie.

 

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Insalubrité, syndrome de Diogène et santé publique

De nombreux cas d’insalubrité résidentielle majeure, concernant le plus souvent des individus éventuellement atteints de ce qui est communément appelé le syndrome de Diogène, ont été signalés ces dernières années, notamment par les services d’inspection municipale ou encore par les CLSC, aux professionnels de santé publique de la région de Québec. D’un point de vue de santé publique, il s’avère souvent difficile de déterminer avec précision les impacts à la santé de telles situations et de fournir un avis éclairé en la matière. De plus, les rôles et mandats respectifs des partenaires impliqués, tels que les municipalités, les CLSC, les organismes communautaires et la direction de santé publique ne sont pas toujours clairement établis. Pour leur part, les professionnels de santé environnementale sont interpellés lors de ces signalements dû au fait que ce type de comportement entraîne une situation constituant une nuisance environnementale voire même un risque à la santé et à la sécurité pour les visiteurs (membres de la famille, intervenants, etc.) et pour les personnes habitant les logements avoisinants.

Cet article vise à faire le point sur l’insalubrité morbide, atteinte pouvant se définir comme étant « un état anormal d’insalubrité majeure causée par un dérèglement psychologique ». Pour ce faire, nous débuterons l’article en présentant les notions de salubrité et de syndrome de Diogène, pour ensuite décrire les effets à la santé, sous l’angle des risques biologiques et chimiques, des odeurs et des conséquences psychosociales.

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