Quelles sont les réactions des médecins face à l’implantation du modèle provincial d’ordonnance collective de contraception hormonale dans leur établissement ou clinique?
Un grand nombre de médecins réagissent très positivement à l’implantation du modèle provincial d’ordonnance collective de contraception hormonale dans leur établissement ou clinique. Ils désirent participer à cette stratégie qui permet d’augmenter l’accessibilité à la contraception hormonale et pallie la pénurie d’effectifs médicaux. Ils trouvent intéressant le travail interdisciplinaire avec les infirmières et les pharmaciens et ont à cœur de soutenir ces professionnels dans leur travail. Certains médecins sont plus réticents. Ces réticences sont de deux ordres : soit qu’ils n’aient pas de problème de disponibilité et désirent conserver la clientèle des femmes consultant pour contraception, soit qu’ils aient de sérieux problèmes de disponibilité et craignent que cette clientèle n’alourdisse celle qu’ils ont déjà. Dans les deux cas, il faut comprendre que le modèle provincial d’ordonnance collective de contraception hormonale :
- vise les femmes qui sont en bonne santé, donc il s’agit d’une clientèle plutôt « légère »;
- fait en sorte que les femmes qui rencontrent l’infirmière reçoivent une évaluation et un counseling souvent plus longs et détaillés que ceux fournis par le médecin;
- si la femme y consent, une copie du formulaire d’évaluation de l’infirmière peut être envoyée au médecin traitant pour faciliter son travail lors de la visite d’obtention d’une ordonnance individuelle;
- la femme doit absolument rencontrer son médecin traitant (ou un médecin signataire) dans l’année qui suit l’initiation de la contraception hormonale ou du stérilet. Il n’y aura donc pas de perte de clientèle pour les médecins
- lors de la visite chez le médecin pour l’obtention de l’ordonnance individuelle, cette visite sera plus rapide qu’une consultation habituelle pour contraception puisque l’infirmière aura déjà évalué la femme. Il est possible que l’examen gynécologiquesoit déjà fait et que des prélèvements pour les ITSS soient déjà au dossier.