La violence et la maltraitance envers les enfants

Marie-Ève Clément
Université du Québec en Outaouais
Marie-Hélène Gagné
Université Laval
Sonia Hélie
CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

Messages-clés

  • La maltraitance englobe toutes les formes de négligence, de violence ou d’abus susceptibles de nuire à l’intégrité physique et psychologique et au développement de l’enfant. Il s’agit à la fois d’actes omis ou d’actes commis.
  • Au Québec, la forme de maltraitance la plus souvent confirmée par les services de protection de l’enfance est la négligence. Elle est suivie de l’exposition à la violence conjugale, de l’abus physique et enfin, des mauvais traitements psychologiques. 
  • La punition corporelle est une pratique parentale à caractère violent. La prévalence annuelle de la punition corporelle montre une tendance à la baisse au Québec. En 2012, un tiers des enfants Québécois y a été exposé.
  • Les effets à court et à long terme de la maltraitance sur la santé mentale et physique ainsi que sur le développement cognitif et neurobiologique sont importants et ce, peu importe la forme.
  • La prévalence et les répercussions de la violence et de la maltraitance envers les enfants confirment la nécessité de déployer des stratégies de prévention au Québec.
  • Pour prévenir la maltraitance, la mise en place de conditions propices à de saines relations parent-enfant est à privilégier afin que, de la naissance à l’adolescence, le plus grand nombre d’enfants possible puissent grandir au sein d’une famille exempte de dynamiques coercitives, violentes, abusives ou négligentes.
  • Parmi les stratégies préventives, les programmes de visites à domicile et de développement des habiletés destinées à soutenir les parents dans l’exercice de leur rôle comptent parmi les plus utilisées et les plus probants en termes d’efficacité pour prévenir la maltraitance.
  • La création d’environnements favorables aux familles par des moyens économiques, médiatiques, légaux et éducatifs est nécessaire à la prévention de la violence et de la maltraitance, car elle permet de limiter les irritants dans la vie familiale et générer un climat social et communautaire bienveillant pour les parents et les enfants.