Le dévoilement de la violence sexuelle vécue pendant l’enfance

Il faut être prudent avant d’interpréter comme un mensonge, et donc comme de fausses allégations, le fait qu’une ou un enfant victime de violence sexuelle rétracte son dévoilement. La décision de retirer ses propos peut s’inscrire dans une étape normale du dévoilement. Pour plus d’information, consultez Fausses allégations d’agression sexuelle chez les enfants.

Contextes de dévoilement

Le dévoilement d’une expérience de violence sexuelle vécue pendant l’enfance peut survenir dans divers contextes, se faire de façon volontaire ou involontaire, à tous les âges de la vie. Certaines personnes victimes décident de dévoiler pour la première fois à l’âge adulte ce qu’elles ont vécu pendant l’enfance1.

Les enfants ont moins tendance à dévoiler la violence sexuelle subie que les adultes, ce qui peut être expliqué par plusieurs facteurs spécifiques à leur développement. Par exemple, les enfants n’ont pas nécessairement la capacité de reconnaître la nature de la violence sexuelle, comme une sexuelle, ou de la communiquer à d’autres personnes (p. ex. incapacité à raconter tout ce qui leur est arrivé sur le coup ou oubli de certains détails)2.

Les enfants peuvent également choisir de taire l’évènement ou les évènements vécus, car elles ou ils peuvent avoir honte de certains détails ou se sentir responsables, particulièrement lors d’évènements produits en ligne (p. ex. leurre par internet ou sextorsion)2. Il n’est pas rare que les enfants aient un lien de confiance avec la personne auteure, ce qui peut les inciter à ne pas vouloir la dénoncer afin de conserver leur relation avec elle. Il est aussi possible que les enfants craignent les conséquences du dévoilement sur eux-mêmes et sur leur famille, plus particulièrement si la violence sexuelle a été commise par une ou un membre de la famille2.  

Au lieu de dévoiler la violence sexuelle vécue, certains enfants vont manifester des comportements (p. ex. comportements sexuels inappropriés, agressivité, irritabilité) afin d’extérioriser leurs émotions ou de tenter, de façon consciente ou non, d’avoir l’attention d’une personne adulte qui pourra faire cesser la violence. Toutefois, il n’est pas possible de déterminer si un enfant a vécu de la violence sexuelle en se basant uniquement sur ses comportements3. Un dévoilement de sa part ou d’une personne témoin est le seul indice fiable4. Le fait que plusieurs enfants victimes de violence sexuelle tardent à dévoiler ou ne dévoilent jamais les gestes subis diminue les chances qu’elles ou ils reçoivent une intervention adaptée à leurs besoins qui mettra fin à la violence sexuelle.

Au Québec, un peu plus d’une personne adulte sur cinq ayant été victime d’agression sexuelle avec contact physique durant l’enfance, qui incluait seulement les attouchements et les rapports sexuels non désirés, n’a jamais dévoilé l’évènement à quiconque, les hommes étant plus susceptibles de ne l’avoir jamais dévoilé (34,2 %) que les femmes (15,7 %)5. Selon les études, la proportion de personnes victimes d’une ou de plusieurs agressions sexuelles pendant l’enfance et ne les ayant jamais dévoilées varie de 12 % à 52 %6,7.

Le contexte dans lequel la violence sexuelle est dévoilée varie grandement selon les enfants. Le dévoilement peut être7-9 :

À qui les enfants dévoilent-ils la violence sexuelle?

De façon générale, les enfants dévoilent d’abord la violence sexuelle vécue à leurs amies ou amis avant de se confier à un parent ou à une personne adulte de confiance7. Toutefois, les enfants plus jeunes (7 ans et moins) sont plus susceptibles de la dévoiler à une personne adulte, comme à leurs parents10, alors que les enfants plus âgés (12 ans et plus) et les adolescentes et les adolescents se tournent davantage vers leurs pairs7.

Selon une étude finlandaise menée en 2013 auprès d’un échantillon représentatif de 11 364 jeunes de 10 à 17 ans, la majorité (80 %) des jeunes ayant vécu une ou plusieurs agressions sexuelles déclare l’avoir ou les avoir dévoilées à une autre personne. Les jeunes les ayant dévoilées l’ont fait à :

  • une amie ou un ami (48 %);
  • un parent (20 % à la mère, 12 % au père);
  • une personne en position d’autorité (12 %), comme la police, une professeure ou un professeur, une travailleuse sociale ou un travailleur social, une conseillère ou un conseiller pédagogique ou une infirmière ou un infirmier scolaire10.

Comme plusieurs enfants ne dévoileront pas la violence sexuelle vécue et que la majorité des adultes victimes d’agression sexuelle pendant l’enfance ne le dévoileront pas à d’autres personnes que leur entourage, la grande majorité des cas de violence sexuelle, dont les agressions sexuelles, ne sont jamais signalés à des professionnelles ou professionnels ou à des personnes en position d’autorité2,6,10. Par exemple, au Canada, seule une personne adulte sur dix (10,4 %) ayant été victime d’agression sexuelle durant l’enfance rapporte avoir été en contact avec les services de protection de l’enfance11.

Délais de dévoilement

Au Québec, selon une étude représentative menée en 2009 auprès d’adultes de la population québécoise, seulement le quart (21,2 %) des adultes victimes a déclaré avoir dévoilé l’agression sexuelle avec contact vécue à l’enfance dans le mois suivant le premier évènement, tandis que près de la moitié (48,8 %) a déclaré avoir attendu plus de cinq ans avant de dévoiler5.

Au Québec, 2 617 infractions d’agressions sexuelles et 3 124 autres infractions d’ordre sexuel commises envers des personnes mineures ont été déclarées par la police en 202012. Parmi les infractions sexuelles (incluant les agressions sexuelles et les autres infractions d’ordre sexuel) commises envers des enfants âgés de 11 ans et moins, plus de la moitié (51,3 %) a été signalée dans un délai de plus d’un an suivant la perpétration de l’infraction alors que seulement 18,5 % de celles commises envers des enfants de 15 à 17 ans l’ont été dans ce même délai13.

Graphique 2 - Répartition des enfants (moins de 18 ans) victimes d'infractions sexuelles signalées à la police, selon l'âge et le délai de signalement à la police, 2020a

 

aDonnées actualisées
Source : Ministère de la Sécurité publique. Données du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC)

Au Canada, parmi les agressions sexuelles commises envers des enfants de 13 ans et moins rapportées par la police de 2009 à 2014, près de la moitié (48 %) des agressions sexuelles ont été signalées plus d’une semaine après l’évènement et près du tiers (29 %) plus d’un an après avoir été commises. Ces délais sont plus longs que ceux rapportés dans les cas d’agressions commises à l’endroit de victimes âgées de 14 ans et plus14. Les agressions sexuelles commises à l’endroit d’un garçon ou d’un homme prennent plus de temps à être signalées à la police que celles commises envers une fille ou une femme14. Par le fait même, selon une étude menée au Canada et aux États-Unis auprès de 253 hommes victimes d’agression sexuelle avant l’âge de 16 ans, les hommes dévoileraient l’agression sexuelle subie pendant l’enfance en moyenne 15,4 ans après l’évènement15.

Raisons pour ne pas dévoiler

Plusieurs raisons sont évoquées par les personnes victimes de violence sexuelle vécue pendant l’enfance pour ne pas dévoiler ou pour retarder le dévoilement. Les raisons rapportées, pour en nommer que quelques-unes, sont16,17 :

  • La peur de ne pas être crues ou prises au sérieux;
  • Des sentiments de honte;
  • Des sentiments de culpabilité liés à la violence sexuelle ou au fait de ne pas l’avoir encore dévoilée;
  • Des menaces et des tentatives de manipulation de la part de la personne auteure de la violence sexuelle;
  • La crainte d’être tenues responsables des évènements;
  • La crainte des conséquences du dévoilement sur soi, sur les personnes de leur entourage et sur la personne auteure de la violence sexuelle;
  • Des sentiments mitigés envers la personne auteure.

Facilitateurs et obstacles au dévoilement de la violence sexuelle

Le nombre de facteurs ou de caractéristiques associées aux personnes victimes ou au contexte de la violence sexuelle peut faciliter ou nuire à son dévoilement. Les obstacles au dévoilement, qu’ils soient d’ordre individuel, relationnel ou sociétal, continuent d’être identifiés plus fréquemment que les facilitateurs dans les études scientifiques1.

L’âge et le genre sont deux caractéristiques qui peuvent influencer le dévoilement de la violence sexuelle; les tendances montrent effectivement que les enfants plus jeunes et les garçons dévoilent moins, plus tardivement ou sont plus réticents à dévoiler une violence ou agression sexuelle, alors qu’à l’inverse, les enfants plus âgés et les filles sont plus susceptibles de la dévoiler ou de la dévoiler plus rapidement1,2,5,7,18-20. Effectivement, les hommes seraient moins enclins à dévoiler une violence sexuelle pendant l’enfance, l’adolescence, ou même à l’âge adulte, en raison de craintes associées au fait d’être considérés comme une personne victime et d’être stigmatisés, en plus de craindre les réactions négatives des autres1. Les normes sociales liées à la masculinité, les tabous et les stéréotypes négatifs (p. ex. être étiquetés comme étant mois « virils », « faibles » ou homosexuels dans le cas où l’auteur est un homme) peuvent être des freins importants au dévoilement et à la recherche d’aide pour plusieurs hommes1,21-23. Les femmes, quant à elles, rencontreraient aussi des enjeux liés aux normes sociales renforçant certains stéréotypes, tels que l’objectivation des filles et des femmes et la normalisation de la sexualisation. Elles seraient aussi plus susceptibles que les hommes d’avoir peur et de s’attendre à être blâmées pour la violence sexuelle dévoilée et à ne pas être crues1.

Le tableau suivant présente : 1) les facteurs qui facilitent le dévoilement de la violence sexuelle vécue pendant l’enfance (facilitateurs), c’est-à-dire les éléments qui augmentent les probabilités de dévoiler une expérience de violence sexuelle ou qui sont associés à un dévoilement plus rapide; et 2) les facteurs qui nuisent au dévoilement ou qui sont susceptibles de retarder le dévoilement (obstacles). Les facilitateurs et les obstacles présentés proviennent autant d’études quantitatives et qualitatives, menées auprès d’enfants ou d’adultes ayant vécu au moins une expérience de violence sexuelle pendant l’enfance.

Selon les caractéristiques de l’individu
FacilitateursObstacles
  • Le besoin de parler de la violence sexuelle subie24
  • La prise de conscience que l’évènement vécu n’est pas normal24
  • La difficulté de gérer sa détresse émotionnelle24
  • Le sentiment que l’on sera cru24
  • Le fait de s’identifier comme une victime de violence sexuelle6
  • La peur ou la crainte de dévoiler la violence sexuelle et de ne pas être cru2,25,26
  • Un sentiment de honte, de culpabilité et de gêne1,2,21,25,27
  • Un sentiment d’être responsable de la violence sexuelle subie21,27,28
  • Une faible estime de soi25
  • La peur des conséquences négatives sur soi (p. ex. sur sa sécurité), sur sa famille1,28 ou sur la personne auteure de l’agression sexuelle2,25,27
  • Des sentiments mitigés (à la fois positifs et négatifs) envers la personne auteure de l’agression sexuelle25
  • La peur pour sa sécurité personnelle et pour celle des autres1,25
  • Le fait de ne pas considérer l’expérience vécue comme de la violence sexuelle ou comme étant suffisamment grave pour être dévoilée10
  • L’acceptation que les expériences sexuelles non désirées sont inévitables28
Selon les caractéristiques de la violence sexuelle subie
FacilitateursObstacles
  • Avoir craint de subir des blessures ou d’être tué lors de l’agression sexuelle6
  • Si la personne auteure ne vit pas avec la personne victime1 ou ne fait pas partie de la famille immédiate5
  • Si la personne auteure est âgée de plus de 30 ans10
  • Avoir subi une fréquence plus élevée d’agressions sexuelles (agit en tant que facilitateur ou obstacle)6,20
  • Avoir subi des agressions sexuelles plus sévères (p. ex. avec contact physique)19,20
  • Si la personne auteure est une ou un membre de la famille ou si elle possède un lien de proximité avec la personne victime1,18,20
  • Des tentatives de manipulation et des menaces de la part de la personne auteure (p. ex. chantage, cadeaux, mensonge)17
  • Avoir subi une fréquence plus élevée d’agressions sexuelles (agit en tant que facilitateur ou obstacle)6,20
Selon le contexte relationnel et social
FacilitateursObstacles
  • Avoir du soutien des parents, du donneur de soin (c.-à-d. de la personne qui s’occupe régulièrement de l’enfant) ou des pairs1,20
  • Avoir l’occasion de dévoiler une agression sexuelle, comme :
    • avoir accès à une personne de confiance24
    • être sollicité, interrogé ou encouragé à parler du vécu d’agression sexuelle ou d’agression sexuelle en général25,27
    • lors d’un contexte thérapeutique1
    • lors de séances d’information sur la sexualité ou de programmes de prévention des agressions sexuelles1
  • Avoir un faible niveau de soutien social ou familial18,27 ou un réseau social fragile28
  • Avoir une famille qui adhère fortement aux rôles de genre traditionnels1
  • La présence de violence (p. ex. violence conjugale) et de dysfonctionnement dans la famille1,28
  • Une absence de discussion sur la sexualité, surtout en contexte familial1
  • Un manque d’implication de l’école dans la création d’un environnement favorable et soutenant,
  • Un manque d’éducation et d’information sur l’aide disponible pour les personnes victimes28
Selon le contexte sociétal
FacilitateursObstacles
  • Un contexte sociétal qui fait la promotion d’une discussion ouverte sur la sexualité1
  • Les tabous sur la sexualité, la stigmatisation entourant la violence sexuelle, des attitudes patriarcales et la dévalorisation des femmes1,28

Réactions au dévoilement de la violence sexuelle

Le dévoilement de la violence sexuelle peut susciter de nombreuses réactions chez les personnes qui le reçoivent et chez les proches de la personne victime. La nature des réactions qui en découlent, qu’elles soient positives ou négatives, a un impact important sur le rétablissement, l’adaptation et la santé psychologique des personnes victimes29-32.

Le tableau suivant présente quelques exemples de réactions positives et négatives et de leurs impacts chez les personnes victimes, et sont tirés des résultats d’études scientifiques s’étant intéressées au sujet.

Pour en savoir plus sur comment aider une personne victime et recevoir son dévoilement, consultez la section Recevoir un dévoilement de violence sexuelle.

 

Impacts du dévoilement de la violence sexuelle

Pour une ou un enfant, dévoiler une expérience de violence sexuelle peut être très difficile, et le fait de ne pas dévoiler peut porter préjudice à sa sécurité physique et à son bien-être psychologique, en plus d’augmenter la probabilité de revictimisation36. Par exemple, n’avoir jamais dévoilé une agression sexuelle avec contact ou l’avoir dévoilée plus d’un mois après l’évènement serait associé à des niveaux plus élevés de détresse psychologique et de stress post-traumatique, par rapport aux personnes l’ayant dévoilée dans le mois suivant5. Un dévoilement plus rapide aurait, quant à lui, le potentiel d’avoir un impact positif sur la sécurité de l’enfant et de le ou la protéger contre la détresse psychologique20,37.

Pour les parents non-auteurs de la violence sexuelle subie par l’enfant, le dévoilement par leur enfant est un évènement qui peut être traumatisant et bouleversant, affecter leur santé mentale et physique et entraîner des niveaux importants de stress post-traumatique, de détresse psychologique et de problèmes physiques38,39. Les mères auraient tendance à se blâmer pour l’évènement vécu, à être blâmées par les autres, à avoir honte et à être en colère40. Cela peut créer différents besoins en termes de soutien chez les parents pour faire face à la situation. Ces besoins doivent être considérés dans les services d’aide qui leur sont offerts puisqu’ils sont eux-mêmes des figures importantes de soutien pour leur enfant suite au dévoilement de la violence sexuelle38.

Références

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Rédaction : Maude Lachapelle, conseillère scientifique, INSPQ
Catherine Moreau, conseillère scientifique, INSPQ 
Collaboration : Dominique Gagné, conseillère scientifique, INSPQ
Révision externe : Roxanne Guyon, Ph. D., professeure adjointe en sexologie à l’Université Laval
Jacinthe Dion, Ph. D., professeure titulaire en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières

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