Ampleur de la violence sexuelle vécue à l’âge adulte

Faits saillants

  • Au Québec, une femme sur 4 et un homme sur 16 a déclaré avoir subi une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans par une autre personne qu’une ou un partenaire intime.
  • Les femmes sont cinq fois plus susceptibles que les hommes de subir de la violence sexuelle commise en contexte de relations intimes. Plus d’une femme sur 6 en a rapporté au cours de sa vie.
  • Les jeunes femmes de 15 à 29 ans sont les plus susceptibles de subir toutes les formes de violence sexuelle, comparativement aux femmes de 30 ans et plus et aux hommes de tous âges.
  • Certains groupes de la population sont plus susceptibles d’être victimes de violence sexuelle depuis l’âge de 15 ans, comme les personnes de la diversité sexuelle et de genre, les femmes Autochtones et les femmes ayant une incapacité.
  • La violence sexuelle commise envers les personnes de 15 ans et plus est le plus souvent perpétrée par un homme. Dans la majorité des cas, il est connu de la victime, comme un partenaire intime (actuel ou ancien), une connaissance ou un ami.

Dans ce texte, le terme violence sexuelle est utilisé pour englober l’ensemble des formes de violence à caractère sexuel. Le terme agression sexuelle est une forme de violence sexuelle plus spécifique. Il réfère à des infractions du Code criminel rapportées dans les données policières et aux actes de violence sexuelle recensés dans certaines enquêtes auprès de la population. Ces actes impliquent, le plus souvent, un contact physique ou des activités sexuelles, avec ou sans pénétration, sans le consentement de la personne visée.

Ampleur de la violence sexuelle vécue depuis l’âge de 15 ans et à l’âge adulte

Données populationnelles sur la violence sexuelle subie depuis l’âge de 15 ans

Au Québec, une enquête menée en 2018 révèle que 25 % des femmes et 6 % des hommes de 15 ans et plus ont déclaré avoir subi au moins une agression sexuelle par une autre personne qu’une ou un partenaire intime, et ce depuis l’âge de 15 ans. Cela représente 15 % de la population québécoise1. Les attouchements sexuels non désirés étaient la forme la plus fréquente d’agression sexuelle, suivis par les activités sexuelles forcées et non désirées (p. ex., en étant menacé, maintenu en place ou blessé), puis des activités sexuelles auxquelles la personne ne pouvait consentir (p. ex., être sous l’effet d’une drogue, de l’alcool ou manipulé ou forcé d’une autre façon que physiquement)1.

Données populationnelles sur la violence sexuelle subie dans la dernière année dans divers lieux

Espaces publics

La violence sexuelle peut survenir dans des lieux publics (p. ex., rue, transport collectif, centre commercial, restaurant, café, bar) et se manifester par divers comportements sexuels non désirés. Au Québec, en 2018, près du quart des femmes de 15 ans et plus (24 %) ont rapporté avoir subi au moins un tel comportement dans la dernière année, comparativement à moins d’un homme sur dix (9 %). Chez les femmes, les attentions sexuelles non désirées (p. ex., des commentaires, des sifflements, des gestes ou un langage corporel) étaient les comportements les plus souvent rapportés (19 %), suivis des attouchements non désirés (9 %) et des commentaires sur les comportements liés au genre (9 %). Chez les hommes, il s’agissait des attentions sexuelles (3,5 %), des exhibitions indécentes (3,5 %), et des commentaires sur les comportements liés au genre (3 %). Les femmes de 15 à 29 ans (49 %) étaient proportionnellement plus nombreuses à en avoir rapporté que celles de 30 ans et plus (18 %)2.

En ligne

Des comportements sexuels non désirés peuvent aussi survenir en ligne ou sur un téléphone. Au Québec, en 2018, c’est 15 % des femmes et 12 % des hommes de 15 ans et plus qui ont subi au moins un comportement non désiré en ligne dans la dernière année. Les femmes de 15 à 29 ans en avaient subi dans de plus grandes proportions (26 %) que celles de 30 ans et plus (11 %). Ces comportements incluaient le fait de recevoir ou d’être la cible de messages virtuels menaçants ou agressifs, d’être menacé de publier des images intimes et de recevoir des images ou messages sexuellement suggestifs non sollicités. Par exemple, une femme sur dix a rapporté avoir reçu du contenu sexuellement explicite non sollicité au cours de la dernière année2.

En milieu de travail

Au Québec, en 2018, le quart des femmes (25 %) et près d’un homme sur sept (13 %) de 15 ans et plus ont déclaré avoir subi au moins un comportement sexuel non désiré au travail au cours des 12 mois précédant l’enquête. Les comportements les plus souvent rapportés étaient les plaisanteries à caractère sexuel (17 % des femmes et 9 % des hommes), suivis des attentions à caractère sexuel (12 % des femmes et 3 % des hommes), des attouchements (9 % des femmes et 2 % des hommes) et des commentaires sur les comportements liés au genre (5,5 % des femmes et 3 % des hommes). Les femmes de 15 à 29 ans étaient proportionnellement plus nombreuses à en avoir rapporté que celle de 30 ans et plus (34 %, comparativement à 21 %)2.

Données populationnelles sur la violence sexuelle subie à l’âge adulte en contexte de relations intimes

Au Québec, en 2021-2022, 17 % des femmes de 18 ans et plus ayant été dans une relation intime ont vécu de la violence sexuelle dans ce contexte au cours de leur vie. Chez les hommes, la proportion était de 3,4 %16.

Données policières sur les agressions sexuelles et les autres infractions d’ordre sexuel subies par les adultes

Au Québec, en 2022, les adultes de 18 ans et plus représentaient un peu plus de la moitié (52 %) des victimes d’agressions sexuelles déclarées par la police, pour un total de 3 931 infractions. La grande majorité des agressions étaient catégorisées comme simples (3 844 infractions), alors que très peu étaient armées et graves (66 et 21 infractions, respectivement)4.

Pour la même période, les groupes d’âge ayant les taux de victimes d’agressions sexuelles les plus élevés parmi les adultes étaient les 18 à 19 ans et les 20 à 24 ans (321 et 173 par 100 000 personnes). Le taux moyen d’agressions sexuelles chez l’ensemble des personnes de 18 ans et plus était de 55 par 100 000 personnes4.

Les données policières sont utiles pour connaître le nombre d’infractions sexuelles du Code criminel déclarées par ces services. Toutefois, elles ne représentent qu’une faible proportion de l’ampleur réelle la violence sexuelle subie par la population, puisqu’elles sont peu signalées aux autorités policières.

Aampleur de la violence sexuelle chez certains groupes de population

Personnes de la diversité sexuelle et de genre

Les personnes de la diversité sexuelle et de genre sont largement surreprésentées parmi les personnes victimes de violence sexuelle. Elles sont plus à risque d’en subir durant l’enfance, à l’adolescence et à l’âge adulte, comparativement aux personnes hétérosexuelles ou cisgenres.

Au Québec, en 2018, 33 % des personnes de la diversité sexuelle (25 % des lesbiennes ou gaies et 40 % des bisexuelles ou pansexuelles) ont rapporté avoir été victimes de violence sexuelle depuis l’âge de 15 ans, comparativement à 15 % des personnes hétérosexuelles. Les femmes de la diversité sexuelle étaient proportionnellement plus nombreuses à en avoir rapporté (43 %) que les femmes hétérosexuelles (24 %). La même tendance est relevée chez les hommes de la diversité sexuelle (25 %), comparativement aux hommes hétérosexuels (5 %)5. Au Canada, les personnes transgenres et non-binaires ont aussi davantage rapporté avoir vécu de la violence sexuelle depuis l’âge de 15 ans que les personnes cisgenres (24 % comparativement à 19 %)6.

Plusieurs facteurs liés au contexte dans lequel la violence se produit contribuent à la surreprésentation des personnes de la diversité sexuelle et de genre parmi les personnes victimes de violence sexuelle, comme les normes sociales de la société valorisant les personnes hétérosexuelles et cisgenres, les attitudes homophobes, transphobes et négatives envers la bisexualité ou l’intolérance et la discrimination envers les personnes de la diversité sexuelle et de genre7.

Autochtones

Les Autochtones, particulièrement les femmes et les filles, sont surreprésentés parmi les personnes victimes de violence sexuelle. Elles ont d’ailleurs un risque accru d’en subir dans l’enfance et à l’âge adulte, comparativement aux personnes non autochtones.

Au Canada, en 2018, près du tiers des Autochtones (31 %) ont rapporté avoir été victimes de violence sexuelle depuis l’âge de 15 ans, comparativement à 21 % des personnes non autochtones8. Plus précisément, 45 % des femmes des Premières Nations, 44 % des femmes Métis et 26 % des femmes Inuit en ont rapporté, comparativement à 30 % des femmes non-autochtones. Chez les hommes, 29 % des Premières Nations, 30 % des Métis et 17 % des Inuit en ont déclaré, comparativement à 19 % des hommes non-autochtones5.

Plusieurs facteurs historiques, sociaux et familiaux peuvent expliquer en partie cette surreprésentation des Autochtones parmi les victimes de violence sexuelle. L’identité autochtone en soi n’augmente pas à elle seule les risques d’être victime de violence sexuelle lorsque d’autres variables sont considérées, comme le jeune âge, les pratiques parentales sévères et les expériences de violence physique ou sexuelle pendant l’enfance9. De plus, il est nécessaire de considérer le fait que la violence sexuelle commise envers les Autochtones, surtout envers les femmes, les filles et les personnes de la diversité sexuelle et de genre, s’inscrit dans un contexte de violence plus large et que, comme d’autres formes de violence commises envers ce groupe, elle tient sa source dans un contexte historique colonialiste marqué par le racisme, la discrimination et la marginalisation économique, sociale et politique10,11.

Personnes ayant une incapacité

Les personnes ayant une incapacité rapportent des prévalences plus élevées de violence sexuelle que les personnes n’ayant pas d’incapacité. Au Québec, en 2018, 22 % des personnes ayant une incapacité ont rapporté avoir été victimes de violence sexuelle depuis l’âge de 15 ans, comparativement à 12 % ne présentant aucune incapacité. Les proportions de victimes chez les femmes ayant une incapacité (32 %) étaient supérieures à celles des hommes ayant une incapacité (10 %), et des femmes et des hommes ne présentant aucune incapacité (21 % et 4 %, respectivement)5.

Avoir une incapacité augmente la probabilité de subir de la violence sexuelle, peu importe l’âge, le dernier niveau de scolarité obtenu, le revenu, la présence en emploi et les expériences de violence physique ou sexuelle durant l’enfance5.

Par ailleurs, les personnes cumulant certaines identités sociales ou facteurs de discrimination peuvent être plus susceptibles de vivre de la violence sexuelle. Par exemple, près des trois quarts (72 %) des Autochtones ayant une incapacité physique, cognitive ou relative à la santé mentale ont subi de la violence sexuelle ou physique depuis l’âge de 15 ans, comparativement à 52 % des Autochtones n’ayant aucune incapacité et à 54 % des non-Autochtones ayant une incapacité8.

Personnes issues de l’immigration ou appartenant à une minorité visible

Au Canada, en 2018, les personnes issues de l’immigration ou appartenant à une minorité visible sont proportionnellement moins nombreuses à rapporter avoir vécu de la violence sexuelle après l’âge de 15 ans que les personnes n’appartenant pas à ces groupes5.

Environ 10 % des personnes faisant partie de minorités visibles et 12 % de celles issues de l’immigration en ont déclaré, comparativement à 16 % des personnes ne faisant pas partie de ces groupes. Les proportions de victimes chez les femmes de minorités visibles (18 %) et issues de l’immigration (20 %) étaient inférieures à celles des femmes ne faisant pas partie de ces groupes (26 % et 25 %, respectivement)5. Les prévalences étaient similaires pour les hommes issus de l’immigration (5 %) et ceux qui n’en sont pas issus (6 %). Les données sur les hommes de minorités visibles n’étaient pas disponibles, en raison de la confidentialité prévue par les dispositions de la Loi sur la statistique selon Statistique Canada5.

Ces statistiques doivent être interprétées avec prudence. Les personnes appartenant aux minorités visibles sont, en proportion, plus nombreuses à ne pas parler le français ou l’anglais, comparativement aux personnes qui n’en font pas partie. Les personnes ne parlant pas l’une ou l’autre de ces langues ont été exclues de l’enquête1. Les personnes appartenant à une minorité visible ou issues de l’immigration peuvent aussi être moins à l’aise de rapporter leurs expériences de victimisation, que ce soit dans le cadre d’une enquête ou à la police, pour diverses raisons. Elles peuvent par exemple ne pas encore être au fait de leurs droits, craindre d’être signalées aux responsables de l’immigration et expulsées du pays, craindre que leur communauté soit stigmatisée ou croire que leurs vécus de violence devraient rester privés1.

Étudiantes et étudiants d’enseignement postsecondaire

Au Québec, selon deux enquêtes menées auprès de personnes travaillant ou étudiant au CÉGEP (2019) ou à l’université (2016), plus du tiers de la population étudiante collégiale et des personnes travaillant ou étudiant à l’université ont rapportés avoir subi au moins une forme de violence sexuelle commise par une autre personne étudiant ou travaillant au même établissement12,13.

Qui sont les personnes auteures des agressions sexuelles envers des adultes?

Au Canada, en 2018, 44 % des femmes qui ont rapporté avoir été victimes d’agression sexuelle par une autre personne qu’une ou un partenaire intime dans l’année précédant l’enquête ont rapporté que la personne auteure était un ami ou une connaissance, selon l’ESEPP. Dans un autre 44 % des cas, il s’agissait d’une personne connue de vue seulement ou inconnue1.

La grande majorité des femmes victimes (95 %) ont rapporté que l’agression sexuelle a été commise par un homme. Un peu plus de la moitié des hommes victimes (56 %) ont plutôt déclaré qu’une femme en était responsable. La majorité (91 %) des agressions sexuelles rapportées par les femmes et les hommes ont été commises par une seule personne1.

Proportion d’agressions sexuelles signalées à la police

Seulement 5 % des agressions sexuelles les plus graves rapportées par les femmes de 15 ans et plus au cours de la dernière année ont été signalés à la police au Canada en 2018, selon l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP)1. L’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation de 2019 relève un constat similaire selon lequel seulement 6 % des agressions sexuelles rapportées par la population canadienne de 15 ans et plus dans l’année précédant l’enquête ont été signalées à la police, ce qui en fait le crime le plus sous-signalé parmi tous ceux mesurés par cette enquête. Il s’agit d’une proportion significativement moindre que pour les signalements des incidents de vols qualifiés (47 %) et de voies de fait (36 %)3.

Pour plus d'informations

Pour en savoir davantage sur la mesure des infractions sexuelles, les sources de données et leur méthodologie, consulter la page Sources et considérations méthodologiques.

Références

  1. Cotter, A., et L. Savage (2019). La violence fondée sur le sexe et les comportements sexuels non désirés au Canada, 2018 : Premiers résultats découlant de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés, Statistique Canada, « Juristat ».
  2. Conseil du statut de la femme (2025). Portrait des Québécoises. Édition 2024 - Violence.
  3. Cotter, A. (2021). La victimisation criminelle au Canada, 2019, Statistique Canada, « Juristat ».
  4. Ministère de la Sécurité publique (2024). Criminalité au Québec - Infractions sexuelles en 2022.
  5. Statistique Canada (2020). Agressions sexuelles autodéclarées depuis l’âge de 15 ans.
  6. Jaffray, B. (2020). Les expériences de victimisation avec violence et de comportements sexuels non désirés vécues par les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et d’une autre minorité sexuelle, et les personnes transgenres au Canada, 2018, Statistique Canada, « Juristat ».
  7. Blackburn, A. M., J. B. Bystrynski, A. Rieger, R. C. Garthe, M. Piasecki et N. E. Allen (2023). Sexual assault revictimization among sexual minority individuals: A systematic review and meta-analysis, Psychology of Violence, vol. 13, n° 4, p. 286‑296.
  8. Perreault, S. (2022). La victimisation des Premières Nations, Métis et Inuits au Canada, Statistique Canada.
  9. Cotter, A., et L. Savage (2019). La violence fondée sur le sexe et les comportements sexuels non désirés au Canada, 2018 : Premiers résultats découlant de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés, Statistique Canada, « Juristat ».
  10. Muckle, G., R. Bélanger, A.-J. Lafrenaye-Dugas, N. Poliakova, M. Riva, C. Fletcher, C. Moisan, N. Godbout et S. Fraser (2021). Interpersonal Violence and Community Safety. Nunavik Inuit Health Survey 2017 Qanuilirpitaa? How are we now?, Quebec, Nunavik Regional Board of Health and Social Services (NRBHSS) & Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
  11. Commission d’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées au Québec (2019). Réclamer notre pouvoir et notre place : un rapport complémentaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Kepek-Quebec.
  12. Bergeron, M., M. Hébert, S. Ricci, M.-F. Goyer, N. Duhamel et L. Kurtzman (2016). Violences sexuelles en milieu universitaire au Québec : Rapport de recherche de l’enquête ESSIMU, Montréal, Université du Québec à Montréal.
  13. Bergeron, M., A. Gagnon, M.-È. Blackburn, D. M-Lavoie, C. Paré, S. Roy, A. Szabo et C. Bourget (2020). Rapport de recherche de l’enquête PIECES : violences sexuelles en milieu collégial au Québec, Montréal, Québec, Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur, Université du Québec à Montréal.
  14. Burczycka, M. (2020). Les expériences de comportements sexualisés non désirés et d’agressions sexuelles vécues par les étudiants des établissements d’enseignement postsecondaire dans les provinces canadiennes, 2019, Statistique Canada, « Juristat ».
  15. Rotenberg, C., et A. Cotter (2018). Les agressions sexuelles déclarées par la police au Canada avant et après le mouvement #MoiAussi, 2016 et 2017, Statistique Canada, « Juristat ».
  16. Gonzalez-Sicilia, D., K. Joubert, D. Julien et J. Flores, (2023). Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes 2021-2022, Québec, Institut de la statistique du Québec.

Rédaction : Maude Lachapelle, conseillère scientifique, INSPQ
Collaboration : Dominique Gagné, conseillère scientifique, INSPQ

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