Glossaire

  • Capital social : Le capital social d’une communauté (ou d’un quartier) correspond aux caractéristiques de l’organisation sociale reposant sur les réseaux, les normes, les relations de confiance, la coordination et la coopération pour un bénéfice mutuel. Il facilite le soutien social, la cohésion sociale et la participation sociale.
  • Chaîne de risque : La chaîne de risque illustre la séquence des étapes causales qui peuvent aboutir à des conséquences négatives pour la santé d’une population.
  • Cohésion sociale : La cohésion sociale est l’état d’une société où les disparités sociales et économiques sont réduites, et dont les membres sont solidaires, partagent des valeurs communes et éprouvent un fort sentiment d’appartenance à leur communauté. Elle résulte d’un ensemble de processus étatiques ou citoyens qui font que les membres d’une même société s’y sentent acceptés et reconnus, peu importe leur origine, leur religion, leur allégeance politique ou leur condition sociale ou physique. La cohésion sociale contribue au maintien de l’ordre social.
  • Contrôle social : Le contrôle social s’exerce quand, au moment de violer une loi, un individu rencontre une résistance d’origine sociale qui l’empêche d’agir ou, au moins, le fait hésiter.
  • Déterminants sociaux : Les déterminants sociaux de la santé sont les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent. Les valeurs et les normes sociales, le genre, les changements sociaux et la stratification sociale (selon le revenu, la scolarité, l’emploi et l’origine ethnoculturelle), les préjugés et la discrimination en sont des exemples.
  • Devis quasi-expérimentaux (ou étude quasi-expérimentale) : Les devis quasi-expérimentaux visent à évaluer l’effet des programmes en mesurant certaines informations avant et après leur mise en place. Ces devis comprennent des groupes de comparaison. L’assignation des participants aux groupes se fait de façon non aléatoire.
  • Données administratives : Les données administratives sont des renseignements recueillis par des organismes. Les données concernant les naissances, les décès, les mariages, les divorces ou encore la fréquentation des services en sont des exemples. Ces données peuvent provenir d’organismes publics (ex. : hôpitaux, services de police, CISSS-CIUSSS) ou d’organismes communautaires ou à but non lucratif (ex. : maisons d’hébergement).
  • Efficacité collective : L’efficacité collective est la capacité d’une communauté à exercer un contrôle et à intervenir lorsque surgit un problème. Elle est composée de la cohésion sociale et du contrôle social informel.
  • Enquête populationnelle : Une enquête populationnelle est une collecte d’information qui permet de documenter un phénomène auprès d’une population définie. Lorsque les données sont recueillies à partir d’un échantillon représentatif de la population, l’analyse des données recueillies permet de faire des estimations pour l’ensemble de la population.
  • Essai contrôlé randomisé (ou étude expérimentale randomisée) : Un essai contrôlé randomisé consiste en une expérience quantitative, comparative et contrôlée par laquelle des chercheurs étudient l’effet d’une intervention, d’un traitement ou d’un médicament en comparant l’évolution d’un problème entre ceux qui reçoivent l’intervention et ceux qui ne la reçoivent pas. L’assignation des participants à l’étude dans le groupe expérimental ou le groupe de comparaison se fait de façon aléatoire.
  • État de stress post-traumatique : L’état de stress post-traumatique se caractérise par le fait de revivre continuellement un événement extrêmement traumatique, par des symptômes d’hypervigilance malgré l’absence de danger imminent, et par l’évitement des stimulus associés au traumatisme.
  • Étude à visée étiologique : Une étude à visée étiologique vise à déterminer le rôle que peuvent jouer certains facteurs dans l’explication d’une maladie ou d’un problème. Elle tend par exemple à déterminer s’il existe une relation entre un facteur et un type de violence, et quelle est l’intensité de cette relation.
  • Étude longitudinale : Une étude longitudinale est une étude au cours de laquelle un événement est mesuré chez un groupe de sujets à différents moments dans le temps. Une étude longitudinale pourrait, par exemple, permettre de mesurer les comportements violents à différents moments de la vie, et de déterminer quelles variables (ex. : caractéristiques de la personne, de sa famille, de son milieu) ont précédé l’adoption des comportements.
  • Étude qualitative : Une étude qualitative vise à recueillir des renseignements afin d’évaluer et de comprendre en profondeur des perceptions, des croyances, des attitudes ou des comportements d’un groupe d’individus à l’égard du phénomène étudié. Elle s’appuie principalement sur l’analyse de contenu, et est menée le plus souvent auprès d’échantillons réduits par des entretiens individuels ou en groupe.
  • Étude quantitative : Une étude quantitative est fondée sur la compilation de données statistiques afin d’obtenir une description chiffrée des attitudes ou des comportements d’une population, ou de toute autre observation, à l’égard du phénomène étudié. Elle s’appuie essentiellement sur des méthodes d’analyse statistique, et est menée par l’intermédiaire de questionnaires et de sondages ou d’autres sources de données quantitatives.
  • Étude transversale : Une étude transversale est une étude au cours de laquelle un événement est observé chez un ensemble de sujets à un moment précis. Une étude transversale pourrait, par exemple, permettre d’évaluer la proportion de la population qui a été victime de mauvais traitements pendant l’enfance.
  • Expériences négatives ou adverses de l’enfance : Les expériences adverses de l’enfance font référence aux différents événements ou caractéristiques de la vie d’un enfant susceptibles d’influencer négativement son développement et sa trajectoire de santé à l’âge adulte. L’exposition à la violence conjugale, les mauvais traitements subis dans l’enfance et le fait d’avoir été placé dans plusieurs familles d’accueil en sont des exemples.
  • Facteur de protection : Un facteur de protection est une caractéristique liée à une personne, à son environnement, à sa culture ou à son mode de vie qui diminue la probabilité de développer une maladie, de souffrir d’un traumatisme ou d’être victime ou auteur de violence.
  • Facteur de risque : Un facteur de risque est une caractéristique liée à une personne, à son environnement, à sa culture ou à son mode de vie qui entraîne une probabilité plus élevée de développer une maladie, de souffrir d’un traumatisme ou d’être victime ou auteur de violence.
  • Genre : Le genre est un continuum d’auto-identification généralement entendu comme ayant deux pôles, l’un masculin et l’autre féminin. Toutes les nuances entre ces deux pôles ou à l’extérieur de ces deux pôles sont aussi possibles, personnelles et légitimes.
  • Identité de genre : L’identité de genre est l’expérience subjective du genre d’une personne, qui peut correspondre ou non à son sexe biologique ou assigné à la naissance. Ainsi, une personne peut s’identifier comme homme ou femme, ou encore se situer quelque part entre ces deux pôles, et ce, indépendamment de son sexe biologique.
  • LGBT : L’acronyme LGBT désigne les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles / transgenres / trans. Cet acronyme peut prendre des formes diverses selon les identités que l’on souhaite inclure. Un signe + ou un astérisque (*) placé à la fin de l’acronyme indique l’inclusion potentielle d’autres identités qui ne seraient pas déjà figurées par une lettre.
  • Incidence : L’incidence est la proportion des nouveaux cas de personnes affectées par une maladie, souffrant d’un traumatisme ou étant victime ou auteur de violence au sein d’une population pour une période de temps déterminée.
  • Méta-analyse : Une méta-analyse est une démarche statistique qui permet de synthétiser quantitativement les résultats d’études indépendantes ayant trait à une question de recherche bien précise. Cette synthèse des résultats est subséquente à une revue systématique. Elle fournit une meilleure estimation des effets d’une intervention que chacune des études prises indépendamment, et permet de réduire l’incertitude.
  • Minorités sexuelles ou de genre : Ces expressions réfèrent aux personnes et aux groupes minorisés en raison de leur corps ou de leur apparence corporelle, de conduites sexuelles, d’orientations sexuelles, d’identités de genre ou de filiations non conformes aux normes culturelles sur la sexualité et le genre, et donc exposés à la stigmatisation et à la discrimination.
  • Normes sociales : Les normes sociales renvoient aux règles de conduite et aux comportements attendus au sein d’un groupe social donné. Elles ont une influence sur le comportement individuel, notamment sur le recours à la violence. Elles peuvent protéger contre la violence, mais peuvent aussi la favoriser ou l’encourager. À titre d’exemple, la punition corporelle comme moyen utilisé dans l’éducation d’un enfant peut constituer une norme pour certains et favoriser l’adoption de comportements maltraitants.
  • Prévalence : La prévalence est la proportion des personnes affectées par une maladie, souffrant d’un traumatisme ou étant victime ou auteur de violence au sein d’une population à un moment donné. Certains auteurs utilisent également les termes « proportion de prévalence », « taux de prévalence » ou « prévalence relative » pour désigner la prévalence.
  • Revue systématique : Une revue systématique vise à rendre compte de l’ensemble des données empiriques à partir de l’identification, de l’évaluation et de la synthèse de toutes les publications disponibles correspondant à des critères d’admissibilité préétablis pour répondre à une question de recherche spécifique.
  • Taille de l’effet : La taille de l’effet est un indice numérique permettant de mesurer la force de la relation entre deux variables. Cette mesure est utilisée dans les méta-analyses.
  • Taux : Un taux permet d’établir un rapport entre le nombre de cas ou d’événements survenus au cours d’une certaine période (généralement par année) et la taille de la population dans laquelle ils se sont produits. Ce rapport est généralement calculé sur la base d’un dénominateur commun de 100 000 par an. Par exemple, si 1 236 infractions sont signalées à la police annuellement dans un territoire de 16 256 habitants, on obtient un taux de 0,08 infraction par 100 000 habitants par année. Un taux permet de comparer des territoires dont la population est de taille différente.