La violence auto-infligée : le suicide et les tentatives de suicide

Brian L. Mishara
Université du Québec à Montréal

Messages clés

  • Le suicide se définit comme un acte qui consiste à se donner délibérément la mort. Les idéations suicidaires, la planification d’un suicide, la tentative de suicide sont également des manifestations associées à cette problématique.
  • En 2013, le taux ajusté de suicide était de 13,3 décès par 100 000 personnes-années, ce qui place le Québec au troisième rang des provinces ayant le taux le plus élevé. Le taux de suicide des hommes québécois est de trois fois supérieur à celui des femmes, et les personnes de 35 à 64 ans présentent le taux de suicide le plus élevé.
  • Après une diminution importante au cours de la dernière décennie, le taux de suicide au Québec semble maintenant stable.
  • Le suicide étant le résultat d’un cumul de facteurs de risque et de protection à un niveau individuel, relationnel, communautaire et sociétal en interaction, il n’y a pas de solution unique pour prévenir le suicide. Une stratégie de prévention doit donc s’appuyer sur une série de mesures agissant sur une variété de facteurs à la fois.
  • Des personnes qui cumulent d’importants facteurs de risque (comme l’exposition à de la violence) ne sont pas nécessairement à haut risque suicidaire à cause de la présence de puissants facteurs de protection (comme le soutien social). Il est donc important de miser également sur ce type de facteurs pour prévenir le suicide.
  • Une des forces du Québec est l’existence d’organismes, tant dans le réseau de la santé et des services sociaux que dans le réseau communautaire, fortement engagés dans des initiatives pour prévenir le suicide. L’un des défis est maintenant d’adapter l’offre de services en prévention du suicide aux médias numériques.