Systèmes d’information
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) accompagne, soutient et conseille le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ainsi que les directions régionales de santé publique sur certains systèmes d’information liés à la santé publique. Tout au long du cycle de vie de ces actifs informationnels, l’INSPQ intervient à chaque étape clé pour garantir une gestion optimale et adaptée aux besoins de ses partenaires. Il assure le développement, le maintien et l’évolution des actifs informationnels suivants :
- Système d’information du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (SI‑PQDCS)
- Système d'information pour la protection en maladies infectieuses (SI-PMI)
- Système d’information en santé au travail (SISAT)
- Système Maladies à déclaration obligatoire d’origine chimique (MADO-Chimique)
- Outil de Gestion des éclosions de tuberculose au Nunavik (OGETN)
Notre expertise
En soutien à la mission de ses partenaires, l’INSPQ offre un appui global couvrant les volets de développement applicatif et informationnel. Il contribue ainsi à renforcer l’efficacité et l’impact des initiatives en santé publique.
- Analyse et compréhension des besoins
L’équipe d’analyse et d’architecture d’affaires identifie et analyse les besoins spécifiques pour concevoir des solutions personnalisées et adaptées. - Gestion des projets en développement
L'équipe de gestion de projets assure une coordination rigoureuse et un suivi constant des projets en développement. - Gestion des actifs
Nos experts veillent à la performance, la fiabilité et la maintenance des actifs informationnels, tout en effectuant également une veille technologique continue pour anticiper les besoins émergents et optimiser les solutions en place. - Qualité et sécurité des données
Nos spécialistes en sécurité garantissent que les données sont protégées, accessibles uniquement aux personnes autorisées, et respectent les normes les plus strictes en matière de confidentialité et de sécurité. - Centre de service
L’INSPQ met à la disposition des utilisatrices et utilisateurs de ses systèmes d’information un Centre de service dédié pour répondre à leurs demandes de soutien et à leurs questions. Chaque portail assure un suivi des requêtes jusqu’à leur résolution, garantissant une assistance rapide et efficace.
Système d’information du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (SI‑PQDCS)
En soutien au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), l’INSPQ assure la gestion et le développement du système d’information du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (SI-PQDCS). Depuis 1998, cette plateforme permet de mieux coordonner les activités de dépistage, analyser les données et protéger la sécurité des informations personnelles et médicales des participantes québécoises.
Accessible depuis 2022 à travers un service Web sécurisé, le SI-PQDCS garantit la gestion et la protection des données cliniques et administratives, en tenant compte des rôles et des droits des utilisatrices et utilisateurs. Ce système soutient l’ensemble des activités du programme, tant pour le dépistage, la gestion des données que pour l’évaluation du programme.
Un système adapté aux besoins des équipes professionnelles
En coordonnant les activités liées au SI-PQDCS, l’INSPQ veille à ce que le système réponde efficacement aux besoins du personnel de la santé, comme les médecins de famille, les radiologistes et les infirmières praticiennes spécialisées (IPS).
De plus, il rend les données accessibles aux experts de l’INSPQ afin d’évaluer l'efficacité du programme, améliorer les pratiques médicales et fournir des outils de suivi, tels que des tableaux de bord et des statistiques. Enfin, ces analyses éclairent les décideurs du réseau de la santé.
Un système intégré pour mieux dépister
Grâce aux données de la RAMQ, le SI-PQDCS met à jour les coordonnées des Québécoises admissibles au programme. Ces informations sont ensuite réparties entre 18 Centres de coordination des services régionaux (CCSR) du Québec, qui jouent un rôle clé dans :
- L’envoi des lettres de recrutement;
- L’envoi des lettres de résultat aux usagères ayant passé une mammographie et consenti à participer au Programme;
- La gestion de la prise en charge par des professionnels de la santé (médecins, infirmières praticiennes spécialisées (IPS)) lorsque des examens d’investigation sont requis.
D’autres acteurs essentiels participent au bon fonctionnement du programme :
- Les Centres de dépistage désignés (CDD) : responsables de la réalisation des mammographies et des examens complémentaires d’imagerie;
- Les Centres de référence pour investigation désignés (CRID) : chargés des interventions nécessaires pour conclure une investigation (microbiopsie, macrobiopsie voire tumorectomie).
Des bases de données essentielles au programme
Le SI-PQDCS s’appuie sur plusieurs sources d’information pour assurer un suivi rigoureux des dossiers :
- Les bottins professionnels : mis à jour quotidiennement avec les données du Collège des médecins du Québec (CMQ) et de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), ils permettent aux CDD d’identifier les responsables médicaux qui recevront les rapports de mammographie.
- Le Dossier santé Québec (DSQ) : les rapports de mammographie y sont déposés et deviennent accessibles au personnel autorisé. Les participantes peuvent également consulter ces informations via leur Carnet santé Québec.
Un partenariat stratégique
Grâce à l’expertise de l’INSPQ, le MSSS bénéficie d’un système d’information performant et de données fiables, permettant de mieux orienter les politiques de santé publique. Ensemble, ces organisations assurent une lutte efficace contre le cancer du sein, offrant aux Québécoises un accès à des soins de qualité et à des outils de prévention essentiels.
Pour en savoir plus sur le PQDCS
Pour mieux comprendre le fonctionnement du programme, ses objectifs et les services qu’il offre, ainsi que son rôle dans la lutte contre le cancer du sein au Québec, consultez les pages suivantes :
- Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)
- Programme québécois de dépistage du cancer du sein
- Dépistage du cancer du sein
- Avantages, inconvénients et limites du dépistage par mammographie
Système d’information pour la protection en maladies infectieuses (SI-PMI)
Le Système d’information pour la protection en maladies infectieuses (SI-PMI) permet au personnel autorisé d’accéder rapidement à l’historique des vaccins d’une personne, et ce, partout au Québec. Cette solution numérique évite ainsi l’administration non nécessaire de doses de vaccins. Plus de 40 000 utilisatrices et utilisateurs ont recours au SI-PMI dans le cadre de leurs fonctions professionnelles.
En tant que gestionnaire opérationnel, l’INSPQ veille à ce que le SI-PMI soit continuellement amélioré et modernisé. La robustesse et la fiabilité de ses données assurent au personnel de la santé et aux autorités de santé publique des informations actualisées et précises pour soutenir efficacement leur mission.
Le SI-PMI est un outil incontournable pour protéger la population québécoise contre les maladies évitables par la vaccination. Il offre également une vision complète et précise de la gestion des vaccins, essentielle pour soutenir les interventions de santé publique en cas d’éclosion ou de crise sanitaire.
Registre centralisé
Le SI-PMI soutient le Registre de vaccination du Québec, un outil clé qui centralise toutes les informations sur les vaccins administrés à chaque personne dans la province. Le volet Immunisation du Registre est en vigueur dans tous les CLSC depuis février 2016 et dans les centres de vaccination hors du réseau depuis 2018.
Calendrier de prévision vaccinale
Le Registre de vaccination inclut un calendrier de prévision vaccinale, un outil d'aide à la décision conçu en collaboration avec les experts du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Il respecte les recommandations du Protocole d’immunisation québécois (PIQ) et constitue l’une des forces du SI-PMI en facilitant la prise de décision du personnel de la santé.
Gestion efficace des stocks de vaccins
Le SI-PMI permet un suivi précis des stocks de vaccins à travers l’ensemble du réseau de santé québécois, optimisant ainsi leur distribution et leur utilisation.
Suivi des manifestations cliniques inhabituelles
Le SI-PMI intègre également un module dédié à la surveillance desmanifestations cliniques inhabituelles (MCI) associées à la vaccination. Celles-ci peuvent être causées par des composantes du vaccin, la technique d’injection ou d’autres raisons inconnues. Les MCI doivent être signalées aux autorités de santé publique lorsqu’elles sont temporellement liées à un vaccin et ne peuvent être attribuées à d'autres causes.
Vigie sanitaire
L’Infocentre de santé publique de l’INSPQ exploite les données du SI-PMI pour développer des indicateurs clés en santé publique, facilitant ainsi la prise de décision et l’orientation des politiques vaccinales et sanitaires.
Système d’information en santé au travail (SISAT)
Depuis 2006, l’INSPQ assure l’hébergement, le maintien et l’évolution du Système d’information en santé au travail (SISAT). Ce système soutient le personnel du réseau en santé au travail dans la réalisation d'interventions préventives en milieu de travail.
Le SISAT prend également en charge le programme Pour une maternité sans danger (PMSD). Ce programme vise à identifier les risques auxquels les travailleuses enceintes et allaitantes sont exposées, afin de prévenir tout danger pour leur santé ou celle de leur enfant.
Support pour les interventions préventives
Le SISAT permet la saisie et le stockage de diverses informations du domaine de la santé au travail, notamment celles recueillies au cours des interventions. Par exemple, on y retrouve des données sur l’organisation des milieux de travail, sur l’état de santé des travailleuses et travailleurs; et sur la caractérisation des risques identifiés. Ceux-ci incluent notamment les :
- Risques biologiques (bactéries, moisissure);
- Risques chimiques (contaminants chimiques, métaux, poussière);
- Risques physiques (bruit, vibration);
- Risques psychosociaux.
L’exploitation de ces données permet ensuite de répondre à divers besoins dont le soutien à l’intervention et à la gestion, le suivi des interventions, l’identification et l’ajustement des priorités. En résumé, le SISAT permet de produire des connaissances et de surveiller l’état de santé des travailleuses et travailleurs.
Système adapté aux besoins des équipes professionnelles
Le SISAT permet plus particulièrement de :
- Gérer les demandes de retrait préventif par des travailleuses lors d'une grossesse ou en période d'allaitement;
- Effectuer la reddition de comptes annuelle à la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) selon les indicateurs demandés;
- Effectuer à travers un service Web la mise à jour des établissements hebdomadairement, en lien avec les données des établissements de la CNESST;
- Envoyer et recevoir, à travers un service Web, les demandes d'analyses et résultats correspondants à l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité au travail (IRSST);
- Produire les données nécessaires aux activités provinciales de vigie surveillance, d’évaluation, de planification et de programmation.
Près de 800 personnes utilisent le SISAT au quotidien. Elles occupent différentes fonctions (ex. : chefs de service, coordonnatrices et coordonnateurs, conseillères et conseillers, agentes et agents de recherche, médecins, infirmières et infirmiers, ergonomes, hygiénistes industriels, techniciennes et techniciens en hygiène industrielle). Ces personnes proviennent des directions de santé publique, de l’INSPQ et du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Pour en savoir plus
Consultez nos pages sur la santé au travail
Système Maladies à déclaration obligatoire d’origine chimique (MADO-Chimique)
Depuis 2005, l’INSPQ a créé et exploite le Système des Maladies à déclaration obligatoire attribuables à un agent chimique ou physique (MADO-Chimique) à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux. Ce système permet la saisie et la consultation des maladies à déclaration obligatoire. Celles-ci doivent être déclarées par les médecins et les laboratoires aux autorités de santé publique.
Un outil stratégique pour la prévention
Le système MADO-Chimique joue un rôle crucial dans :
- La vigie sanitaire : en permettant aux autorités de santé publique d’identifier et de surveiller les menaces pour la santé de la population afin d’intervenir rapidement pour les contrôler.
- La surveillance de l’état de santé : en fournissant des données précises pour évaluer les tendances et orienter les actions de prévention.
- La planification des services : en soutenant les décideurs dans l’organisation et l’amélioration de l’offre de services pour répondre aux besoins de santé publique.
Des données pour une meilleure prise de décision
L'Infocentre de santé publique de l’INSPQ utilise les données du système MADO-Chimique pour les rendre accessibles sous forme de requêtes paramétrables et d’indicateurs de surveillance. Ces informations sont destinées aux directions de santé publique, au MSSS et à l’INSPQ, facilitant ainsi une prise de décision éclairée en matière de prévention et de santé publique.
Pour en savoir plus
Consultez le site suivant : http://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/maladies-a-declaration-obligatoire/mado/a-propos/
L'Outil de Gestion des éclosions de tuberculose au Nunavik (OGETN)
La tuberculose, une maladie à déclaration obligatoire (MADO), demeure un enjeu important dans le nord du Québec. La Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) tente de réduire les impacts de cette maladie infectieuse au sein de la population. Avec l’aide de l’INSPQ, elle s’est dotée d’un outil en 2017 pour mieux gérer les éclosions et protéger efficacement les communautés du territoire.
Un outil au service de la population du Nunavik
L’Outil de Gestion des éclosions de tuberculose au Nunavik (OGETN) assure un suivi rigoureux des personnes atteintes de tuberculose, en veillant à ce que chacune d’entre elles reçoive un traitement curatif adéquat et complet. Ce système d’information permet également à la RRSSSN :
- D’exercer une vigie sanitaire proactive : afin de détecter rapidement les menaces de propagation et de protéger la santé des communautés du Nunavik.
- De surveiller l’état de santé de la population : en documentant les cas de tuberculose et en analysant les données recueillies pour mieux comprendre l’évolution de la maladie dans la région.
- De planifier et d’optimiser les services de santé : en orientant les interventions préventives et curatives nécessaires pour limiter les impacts de la tuberculose sur la population du Nunavik.