La violence sexuelle envers les jeunes athlètes dans un contexte sportif

Si vous pensez vivre ou avoir été victime de violence sexuelle en contexte sportif ou dans tout autre contexte, vous pouvez appeler Info-aide violence sexuelle au 1 888 933-9007.

Si vous pensez qu’une personne de votre entourage est victime ou a été victime de violence sexuelle, sachez que plusieurs ressources existent. Vous pouvez consulter la page Ressources pour accéder à une liste complète de ressources d’aide, qui peuvent être consultées par les personnes victimes et leurs proches.

Si vous pensez ou avez des raisons de croire qu’une personne mineure (moins de 18 ans) est victime de violence sexuelle, peu importe dans quel contexte, vous devez obligatoirement le signaler immédiatement à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de votre région.

Faits saillants

  • La violence sexuelle réfère à toute forme de violence, avec ou sans contact (p. ex. contacts sexuels, voyeurisme, harcèlement sexuel), se manifestant de façon sexuelle ou ciblant la sexualité. En contexte sportif, la violence sexuelle envers les jeunes peut être commise par des pairs ou des paires athlètes, par des personnes en position d’autorité, comme le personnel entraineur, ou par des spectateurs ou spectatrices.
  • Les jeunes athlètes peuvent être victimes de violence sexuelle dans plusieurs contextes, que ce soit dans le cadre de la pratique du sport, comme lors d’entrainements ou de compétitions, ou dans le cadre d’une activité en lien avec celui-ci, comme lors d’un déplacement vers une compétition, d’une initiation, d’une fête d’équipe, dans les vestiaires ou au domicile du personnel entraineur.  
  • Plusieurs facteurs organisationnels et sociaux ont été associés à la violence sexuelle en contexte sportif, comme la normalisation de la violence dans le sport et la structure sociale hiérarchique et genrée des organisations sportives. Des facteurs associés à la relation entraineur-athlète, aux caractéristiques du sport pratiqué et aux caractéristiques individuelles ont aussi été identifiés.
  • Le personnel entraineur qui commet de la violence sexuelle envers les jeunes athlètes utilise une diversité de stratégies pour ce faire. Ces personnes en position d’autorité peuvent, par exemple, manipuler les jeunes afin de créer une relation de confiance et de proximité, puis dépasser progressivement les limites de cette relation jusqu’à perpétrer de la violence sexuelle. Certaines vont aussi profiter d’occasions liées au sport ou de l’état de conscience altéré de l’athlète pour commettre de la violence sexuelle.
  • La violence sexuelle peut entrainer des conséquences néfastes sur la santé mentale et l’implication sportive des jeunes athlètes qui en sont victimes.
  • Les personnes victimes de violence sexuelle peuvent décider de dévoiler leur vécu à une personne de leur entourage, à un service d’aide professionnel, affilié ou non à leur établissement scolaire ou organisation sportive, ou à la police. Les jeunes athlètes victimes de violence sexuelle peuvent aussi décider de ne pas dévoiler leurs vécus, en raison de la honte ou de la culpabilité ressentie en lien avec la violence subie, de la difficulté à reconnaitre la violence sexuelle ou de la crainte des conséquences négatives sur leur carrière sportive ou sur leur relation avec le personnel entraineur.
  • Les stratégies visant à prévenir la violence sexuelle en contexte sportif chez les jeunes sont diversifiées et impliquent principalement les organisations sportives, le personnel entraineur, les parents des jeunes et les jeunes athlètes. 

Dans ce texte, le terme « jeunes » réfère aux personnes âgées de 25 ans et moins, bien que la majorité des études recensées portent sur la violence sexuelle subie par de jeunes athlètes de moins de 18 ans. Le terme « athlètes » réfère aux personnes qui pratiquent un sport organisé (au sein d’une équipe sportive, un club, une ligue, etc.) et qui participent à des parties, des compétitions ou des tournois.

Définition et manifestations de la violence sexuelle en contexte sportif

L’expression en « contexte sportif » réfère à tout moment ou lieu dans lequel une ou un jeune pratique un sport ou participe à une activité en lien avec le sport, par exemple :

  • lors d’un entrainement ou en situation de match
  • lors d’une compétition
  • lors d’une initiation sportive
  • lors d’un déplacement ou d’un voyage à l’extérieur
  • lors d’une activité sociale en lien avec le sport pratiqué (p. ex. fête d’équipe)
  • dans les vestiaires ou les douches
  • au domicile de l’athlète ou du personnel entraineur1

Bien que la pratique d’un sport ait plusieurs bienfaits sur le développement et la santé des jeunes, elle offre également un contexte dans lequel les jeunes peuvent vivre différentes formes de violence, dont la violence sexuelle1.

La violence sexuelle englobe un continuum d’actes de violence, avec ou sans contact, qui se manifestent de façon sexuelle ou ciblant la sexualité. Ces actes ou tentatives d’actes sexuels peuvent être commis par toute personne, indépendamment de sa relation avec la personne victime, et ce dans tout contexte2.

Pour sa part, dans le milieu sportif, la violence sexuelle peut être commise par des pairs athlètes (p. ex. coéquipiers ou coéquipières, adversaires), des personnes en situation d’autorité (p. ex. personnel entraineur rémunéré ou bénévole, membres de l’équipe médicale ou de soutien, membres du conseil d’administration ou gestionnaires, arbitres) ou des spectateurs ou spectatrices1,3,4. Elle peut se manifester par des comportements :

  • Sans contact physique, incluant :
    • le harcèlement sexuel (p. ex. commentaires à caractère sexuel, blagues basées sur le genre, propositions sexuelles non désirées ou intimidantes)
    • l’exhibitionnisme ou le voyeurisme 
    • le fait de filmer ou photographier une ou un jeune en train de se déshabiller ou de se masturber
    • l’implication d'un ou d'une jeune dans la pornographie et la prostitution
  • Avec contact physique, incluant :
    • les attouchements sexuels ou l’incitation à des attouchements sexuels
    • les actes de pénétration ou de tentatives de pénétration (vaginale, anale ou orale)1,3,5–8

Cette liste n’est pas exhaustive.

Les initiations sportives et le bizutage

L’initiation sportive peut prendre diverses formes et avoir des effets positifs sur la cohésion et l’esprit d’équipe. Elle peut toutefois également entrainer des situations abusives et violentes comme le bizutage9,10. Le bizutage réfère à toute activité potentiellement humiliante, dégradante, abusive ou dangereuse imposée à une ou un athlète par une paire ou un pair athlète plus expérimenté. Il s’agit d’une activité qui ne contribue pas au développement positif de l’athlète et qui est réalisée dans l’objectif de se faire accepter en tant que membre de l’équipe par ses pairs1,11. Les athlètes peuvent être victimes de violence sexuelle dans ce contexte, dans les cas où l’activité implique des agressions verbales, des menaces et/ou des actes physiques sexuellement explicites (comme du harcèlement sexuel, de la nudité forcée ou des attouchements sexuels)12. La présence du bizutage en contexte sportif au Québec et au Canada a été soulevée par nombre d’écrits scientifiques et de témoignages12,13. Au Québec, une étude réalisée en 2022 et 2023 auprès de 299 athlètes de 14 à 17 ans ayant participé à une initiation dans le cadre de leur sport a montré que 40 % ont déclaré avoir été soumises ou soumis à des pratiques relevant du bizutage. Dans ce même échantillon, 8 % des athlètes ont rapporté avoir vécu des situations de violence sexuelle en contexte d’initiation (p. ex. être forcée ou forcé à simuler ou effectuer des actes sexuels, à se dénuder ou à avoir des relations sexuelles)14.

Portrait de la violence sexuelle subie par les jeunes athlètes

Au Québec, l’Étude sur le vécu des adolescents et adolescentes dans les milieux sportifs au Québec (EVAQ), réalisée auprès de 19 642 jeunes du secondaire en 2022 et 2023, a documenté les gestes de violence vécue par les jeunes pratiquant un sport organisé. Les résultats de cette étude montrent que 56 % des jeunes répondants et répondantes de 14 ans et plus pratiquant un sport organisé ont subi au moins un geste de violence de la part d’une personne en position d’autorité ou d’un pair ou d’une paire depuis le début de leur parcours sportif. Les formes de violence incluses étaient la violence psychologique, physique, sexuelle et instrumentale et la négligence. Dans cette étude, la violence instrumentale réfère au fait qu’une personne en position d’autorité demande ou force un ou une athlète à :

  • restreindre ses liens avec son réseau social afin qu’il ou elle s’investisse davantage dans son sport
  • s’entrainer malgré une blessure ou une contre-indication médicale
  • utiliser des moyens pour qu’il ou elle atteigne un poids idéal dans son sport (p. ex. : jeûne total; vomissements; pilules amaigrissantes; produits diurétiques ou laxatifs)15

Pour en savoir plus, consultez l’ Étude sur le vécu des adolescents et adolescentes dans les milieux sportifs au Québec (EVAQ) de l’Institut de la statistique du Québec.

Une autre étude québécoise d’envergure, dont les données ont été collectées en 2017, a aussi documenté les expériences de violence vécue en contexte sportif, cette fois-ci auprès de 1 055 jeunes de 14 à 17 ans pratiquant un sport organisé. Selon cette étude, il s’agit de 84,5 % des jeunes athlètes qui ont rapporté avoir subi au moins une forme de violence de la part d’un pair ou d’une paire athlète, du personnel entraineur ou d’un parent d’athlète au cours de leur vie. Les formes de violence incluses étaient la violence psychologique, physique et sexuelle et la négligence. En ce qui a trait à la violence sexuelle spécifiquement, 28,2 % des jeunes athlètes de l’échantillon ont rapporté en avoir subi au cours de leur vie, que ce soit d’un pair ou d’une paire ou du personnel entraineur. Aucune différence entre les garçons et les filles n’a été constatée. Si l’on s’intéresse aux formes plus spécifiques de violence sexuelle vécue, parmi l’ensemble des jeunes athlètes ayant participé à l’étude :

  • 27,1 % ont rapporté avoir subi du harcèlement sexuel (p. ex. commentaires sexuels et offensants sur leur vie sexuelle ou leur corps)
  • 2,0 % de la violence sexuelle sans contact (p. ex. voyeurisme, exposition à la pornographie)
  • 2,1 % de la violence sexuelle avec contact (p. ex. attouchements sexuels, pénétration)4.

La violence sexuelle subie par les jeunes en contexte sportif peut être commise par des pairs ou des paires athlètes, des personnes en position d’autorité, comme le personnel entraineur (rémunéré ou non), les membres de l’équipe médicale ou de soutien (p. ex. : professionnel ou professionnelle de la santé, préparateur ou préparatrice physique), les parents d’athlètes et les arbitres, ainsi que par des spectateurs et spectatrices15,16.

Violence sexuelle commise par un pair ou une paire

Dans la plupart des cas, la violence sexuelle envers les jeunes athlètes est commise par des pairs ou des paires athlètes3,5,17. Selon l’EVAQ, 14 % des jeunes ayant participé à l’étude ont été victimes d’au moins un geste de violence sexuelle de la part d’un pair ou d’une paire depuis le début de leur parcours sportif. Une plus grande proportion de filles de l’échantillon en ont rapporté (16 %), comparativement aux garçons (11 %)15. Selon les résultats de l’étude québécoise menée en 2017 auprès des 1 055 athlètes de 14 à 17 ans, la prévalence des jeunes athlètes ayant subi de la violence sexuelle en contexte sportif par un pair ou une paire athlète au cours de leur vie était un plus élevée, soit de 22,7 %. Dans cette étude, les prévalences étaient similaires entre les filles et les garçons18.

Les gestes de violence sexuelle les plus souvent rapportés par les jeunes pratiquant un sport organisé participant à l’EVAQ incluent les remarques sexuelles grossières et blessantes (11,1 %), les comportements de nature sexuelle malaisants (6,2 %), suivi des contacts sexuels forcés (2,1 %). Les contextes dans lesquels la violence sexuelle commise par un pair ou une paire a été rapportée comprennent les entrainements (6,1 %), les vestiaires (4,6 %), l’école (3,7 %), les déplacements pour une compétition (2,8 %), les initiations sportives (2,7 %) et d’autres contextes (4,7 %; p. ex. : une fête d’équipe ou un camp d’entraînement)15. Quant au genre des personnes ayant commis ces gestes, les garçons victimes avaient plus souvent subi cette violence de la part de pairs masculins, alors que les filles victimes en avaient subi de manière similaire de la part de filles et de garçons15.

Violence sexuelle commise par une personne en position d’autorité

Selon l’EVAQ, 8 % des jeunes ayant participé à l’étude ont rapporté avoir été victimes d’au moins un geste de violence sexuelle de la part d’une personne en position d’autorité. Tout comme les gestes de violence commise commis par un pair ou une paire, une plus grande proportion de filles de l’échantillon (11 %) ont rapporté en avoir été victimes, comparativement aux garçons (6 %). Dans cette étude, les personnes en position d’autorité incluaient le personnel entraîneur (rémunéré ou non), les préparateurs et les préparatrices physiques, les professionnels et les professionnelles de la santé et les parents de l’athlète15. Selon l’étude québécoise menée auprès d’athlètes de 14 à 17 ans, 11,6 % des jeunes athlètes ont rapporté avoir subi de la violence sexuelle de la part d’un ou d’une membre du personnel entraineur. Encore une fois, une prévalence plus élevée de filles (12,8 %) en avait subie comparativement aux garçons (8,2 %)18.

Les gestes de violence sexuelle commis par des personnes en position d’autorité les plus fréquemment rapportés dans l’EVAQ incluent les remarques grossières, blessantes ou malaisantes (5,6 %), les conversations de nature sexuelle ou l’exposition d’images de nature sexuelle (2,4 %) et les comportements de nature sexuelle malsains (2,2 %). Environ 1 % des jeunes ont rapporté avoir subi une relation sexuelle avec pénétration de la part d’une personne en position d’autorité. Tout comme la violence sexuelle commise par un pair ou une paire, celle perpétrée par une personne en position d’autorité est aussi survenue lors d’un entrainement (2,9 %), à l’école (1,4 %), lors d’une initiation sportive (1,1 %), et dans les vestiaires (1,1 %). Elle s’est toutefois aussi produite dans d’autres contextes (3,7 %), comme dans une voiture, lors d’un camp d’entraînement ou chez la personne en position d’autorité15. La majorité des gestes perpétrés par des personnes en position d’autorité envers les garçons l’ont été par des hommes. Pour les filles victimes, les prévalences étaient davantage partagées entre les personnes en position d’autorité de genre masculin et féminin15.

Facteurs associés au risque de violence sexuelle en contexte sportif

La violence sexuelle peut être commise et subie dans tous les sports et à tous les niveaux. Elle résulte d’une interaction complexe entre plusieurs facteurs et aucun facteur ne peut à lui seul expliquer pourquoi des jeunes sont plus à risque que d’autres de subir de la violence sexuelle en contexte sportif. Les facteurs présentés dans cette section sont des caractéristiques pour lesquelles une association avec la violence sexuelle en contexte sportif est démontrée par une ou plusieurs études. Il ne s’agit donc pas d’une relation de cause à effet. Parmi les facteurs documentés, on retrouve des facteurs organisationnels et sociaux, des facteurs associés à la relation entraineur-athlète, aux caractéristiques du sport pratiqué et aux caractéristiques individuelles ou expériences antérieures des athlètes.

Les facteurs associés au risque ne sont pas présentés par ordre d’importance ou de fréquence.

Facteurs organisationnels et sociaux

  • Tolérance et normalisation de la violence interpersonnelle dans le sport par les athlètes, les acteurs du système sportif, les médias et le grand public9,19,20
    • Normalisation de la violence sexuelle perpétrée par les hommes sur les femmes21
    • Non-reconnaissance de la violence sexuelle entre membres du personnel entraineur et athlètes du même genre ou du même sexe21
  • Structure sociale hiérarchique et genrée des organisations sportives et déséquilibre des pouvoirs entre les hommes et les femmes (p. ex. poste d’entraineur souvent occupé par des hommes) et absence de mesures de sélection appropriées lors de leur embauche (p. ex. vérification des antécédents criminels)9,19–21
  • Pouvoir formel et informel du personnel entraineur ou d’autres athlètes de haut niveau sur la vie des athlètes (p. ex. prise de contrôle et accès à certains aspects de la vie personnelle des athlètes), souvent caractérisé par le genre et les différences d’âge9
  • Conformité aux valeurs dominantes associées au sport, comme les valeurs masculines traditionnelles et les obligations ou attentes de se conformer aux exigences des personnes expertes dans la discipline sportive9
  • Confiance inconditionnelle des organisations sportives et des parents dans le personnel entraineur et son autorité incontestée dans la carrière des athlètes1,9,21
  • Culture du silence des organisations sur la violence sexuelle (p. ex. inaction malgré la connaissance ou le soupçon de cas de violence sexuelle)9
  • Absence de règles claires concernant les limites de la relation entraineur-athlète dans les organisations sportives9,20
  • Manque général de formation et d’information pour les bénévoles, les parents, le personnel entraineur et les athlètes sur la violence sexuelle20
  • Manque de leadership de l’organisation pour faire appliquer les mesures et manque de coordination entre les différentes instances impliquées dans le problème20

Facteurs associés à la relation entraineur-athlète

  • Déséquilibre de pouvoir dans la relation entraineur-athlète qui favorise le personnel entraineur20,21
    • Style d’entrainement autoritaire21
    • Contrôle du personnel entraineur sur l’athlète1
  • Proximité sociale, émotionnelle et physique entre le personnel entraineur et l’athlète (p. ex. amitié, comparaison de la relation entraineur-athlète à une relation parent-enfant)21
  • Rôles et frontières ambigus entre le personnel entraineur et l’athlète (p. ex. activités de loisirs partagés avec l’entraineur ou l’entraineuse, contacts physiques, conversations personnelles et expression de sentiments d’affection)21

Facteurs associés aux caractéristiques du sport pratiqué

  • Participation à un sport ou à des compétitions de niveau international (p. ex. en raison d’un plus grand investissement de temps, d’argent et d’énergie de l’athlète dans son sport)4,22
  • Isolement psychologique et physique des athlètes de leur réseau de soutien social (p. ex. lors d’entrainement dans un lieu éloigné ou en raison d’un accès restreint aux entrainements)9
  • Spécialisation hâtive dans un sport (c.-à-d. avoir commencé un sport avant l’âge de 12 ans et avoir cessé d’en pratiquer d’autres pour se concentrer sur celui-ci uniquement)23
  • Adhésion à la norme de sacrifice de soi, chez les filles (p. ex. faire des sacrifices pour être la meilleure athlète, prendre des décisions orientées vers la pratique du sport)5
  • Adhésion à la norme de recherche de distinction (p. ex. viser la supériorité, viser la victoire avant tout)5

Facteurs associés aux caractéristiques individuelles ou expériences antérieures

Mise en garde : l’association entre la violence sexuelle et certaines caractéristiques individuelles ou identités est influencée par le contexte dans lequel la violence sexuelle se produit. Par exemple, une orientation sexuelle autre que l’hétérosexualité peut augmenter le risque qu’une personne subisse des gestes de violence sexuelle dans un contexte hétéronormatif, puisque l’hétérosexualité est considérée comme la norme à suivre en matière d’orientation sexuelle dans ce contexte.

  • Être de sexe ou de genre féminin3,5,22–26
  • Être et s’identifier de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres (p. ex. gai, lesbienne, bisexuelle ou bisexuel, trans ou queer)4,22,26
  • Avoir vécu des expériences de victimisation à l’enfance (hors contexte sportif) : négligence, violence physique, violence sexuelle avec ou sans contact23,27

Stratégies employées par le personnel entraineur pour perpétrer de la violence sexuelle et relation athlète-entraineur

Le personnel entraineur qui commet de la violence sexuelle envers une ou un jeune athlète utilise une diversité de stratégies pour ce faire. Une étude canadienne a exploré la manière de procéder (modus operandi) de 120 entraineurs masculins ayant commis de la violence sexuelle avec contact physique envers un ou plusieurs athlètes de 6 à 17 ans sous leur autorité. Selon cette étude examinant les jugements des tribunaux et les rapports des médias ayant porté sur ces cas, les stratégies utilisées par les entraineurs sont nombreuses et peuvent être réparties en six étapes, soit : 1) cibler une victime potentielle; 2) gagner la confiance de l’athlète; 3) développer une dépendance et exercer un contrôle; 4) isoler l’athlète; 5) obtenir sa coopération, et 6) maintenir son silence28.

Dans un peu moins de la majorité des cas examinés dans cette étude, les entraineurs ont rapporté avoir ciblé un ou une athlète victime potentielle (étape 1) en situation de vulnérabilité (p. ex. problèmes de santé mentale, antécédents d’agression sexuelle, handicap). Ensuite, pour gagner la confiance de l’athlète (étape 2), les stratégies les plus souvent employées par les entraineurs étaient d’établir une proximité sociale, émotionnelle et physique avec l’athlète en devenant son confident, en passant beaucoup de temps avec l’athlète et en développant une relation d’amitié avec sa famille et ses pairs28. Ce processus de manipulation, aussi appelé le grooming, vise à créer un climat de confiance avec l’athlète, puis à profiter de cette confiance pour dépasser progressivement les limites de la relation et à favoriser les possibilités de commettre de la violence sexuelle21,28. Pour développer la dépendance de l’athlète envers eux et exercer un contrôle sur sa vie (étape 3), la majorité des entraineurs inclus dans l’étude n’ont pas utilisé de stratégie spécifique, alors que certains ont eu recours à un style d’entraînement autoritaire, incluant de dire à l’athlète qu’il ou elle a besoin de lui pour réussir. Ensuite, la presque totalité des entraineurs ont utilisé des stratégies pour isoler l’athlète (étape 4), en l’emmenant par exemple dans un endroit isolé autre que le site d’entrainement ou à leur domicile. Une fois seuls avec l’athlète, ils ont tenté d’obtenir sa coopération (étape 5) par divers moyens. Par exemple, certains ont orienté la nature des conversations vers des questions sexuelles, ont touché l’athlète progressivement d’une manière sexuelle, ont profité de son état de conscience altéré, soit en lui donnant de l’alcool, des drogues ou des médicaments (à son insu ou non), ou ont profité du fait que l’athlète soit endormie ou endormi28. Certains entraineurs ont aussi profité d’occasions liées au sport (p. ex. massages thérapeutiques, traitement d’une blessure) pour commettre de la violence sexuelle, alors que d’autres vont déclarer leur amour à l’athlète (surtout avec les filles victimes) ou jouer à des jeux sexualisés (surtout avec les garçons victimes) afin de tenter d’obtenir leur coopération28. Maintenir le silence de l’athlète est la dernière étape du processus (étape 6), mais, pour la majorité des cas examinés, aucune stratégie n’a été utilisée pour maintenir le silence de l’athlète. Dans d’autres cas, les entraineurs ont menacé l’athlète avec des punitions ou des conséquences négatives pour garder son silence (p. ex. cesser de l’entrainer, menacer sa sécurité physique)28.

Par ailleurs, puisque la relation entre le personnel entraineur et l’athlète d’âge mineur (moins de 18 ans) ne peut être égale, la notion de consentement à des activités sexuelles ne peut pas s’appliquer29. La différence d’âge entre le personnel entraineur et l’athlète, la relation de pouvoir, d’autorité et de dépendance et les contraintes professionnelles, éthiques et interpersonnelles ambiguës sont toutes des caractéristiques de ces relations21,29. En raison de la relation de confiance et parfois de sentiments amoureux présumés envers l’entraineur ou l’entraineuse, les athlètes rapportent parfois avoir de la difficulté à identifier la relation comme étant abusive et à percevoir les relations sexuelles comme non désirées. C’est souvent après la fin de la relation que les athlètes réalisent la nature abusive de la relation21.

Consentement à des activités sexuelles

Au Canada, l’âge légal du consentement, qui consiste en l’accord volontaire d’une personne à des activités sexuelles est fixé à 16 ans. Certaines exceptions s’appliquent pour les jeunes de 12 à 15 ans qui ont des activités sexuelles entre eux et elles*. Toutefois, lorsque les activités sexuelles surviennent au sein d’une relation d’autorité, de confiance, de dépendance ou d’exploitation, comme par le personnel entraineur, l’âge du consentement est de 18 ans30,31.

* Dans les situations où la ou le plus jeune partenaire est âgé de 12 ou 13 ans, le consentement est valide si la ou le partenaire plus âgé est de moins de 2 ans l’aîné. Dans les situations où la ou le plus jeune partenaire est âgé de 14 ou 15 ans, le consentement est valide si la ou le partenaire plus âgé est de moins de 5 ans l’aîné.

Pour en savoir plus sur le consentement sexuel, consultez la page Cadre légal.

Conséquences associées à la violence sexuelle vécue en contexte sportif chez les jeunes victimes

L’activité physique, qu’elle soit pratiquée dans le cadre de sports organisés ou non, a des bienfaits considérables sur la qualité de vie et le bien-être des personnes qui la pratique. Chez les enfants et les jeunes, elle contribue aussi à améliorer leur condition physique, leur santé mentale et leur réussite scolaire. Toutefois, lorsque des gestes de violence sont commis envers les athlètes dans ce contexte, des conséquences néfastes peuvent se manifester chez les jeunes victimes32.

Les conséquences associées à la violence sexuelle chez les jeunes athlètes victimes sont cependant très peu documentées. Les quelques études à ce sujet ont majoritairement porté sur des athlètes d’âge adulte33,34, sauf une étude qui a porté sur un échantillon de jeunes athlètes de 14 à 17 ans18. Parmi les conséquences répertoriées, on retrouve des effets au niveau de la santé mentale, comme une diminution ou une faible estime de soi, de la détresse psychologique, des symptômes de stress post-traumatique, de l’anxiété, de la solitude, de l’irritabilité, de la colère, de la confusion, une mauvaise image corporelle, un manque de confiance envers les autres, et des idées suicidaires18,33,34. La violence sexuelle vécue en contexte sportif a aussi été associée à des conséquences importantes sur l’implication sportive des athlètes, comme l’abandon ou le changement de sport, une diminution de la performance, l’absence aux entrainements ou le manque de concentration à l’entrainement33.

  • Pour en savoir plus sur les conséquences associées à la violence sexuelle vécue en enfance, peu importe le contexte dans lequel elle est vécue, consultez la section Conséquences.

De plus, les athlètes victimes de bizutage, qu’il soit à caractère sexuel ou non, sont plus à risque de développer des problèmes de santé psychologique et physique (p. ex. dépression, anxiété, troubles alimentaires, symptômes de stress post-traumatique, idéations suicidaires, transmission sexuelle d’infections). Plusieurs cas de blessures, de décès et de suicides ont aussi été rapportés en lien avec le bizutage35.

Dévoilement de la violence sexuelle en contexte sportif

Le dévoilement d’une situation de violence sexuelle, qu’elle soit subie en contexte sportif ou non, est un processus complexe. Les personnes victimes peuvent décider de dévoiler leur vécu à une personne de leur entourage (p. ex. membre de la famille, amie ou ami, partenaire intime), à un service d’aide professionnel (p. ex. médecin, infirmier ou infirmière, psychologue), à une ressource d’aide offerte par leur établissement scolaire ou leur organisation sportive ou à la police. D’autres personnes choisiront de ne pas dévoiler leur vécu36.

Une étude australienne, réalisée en 2021 auprès de jeunes de 18 à 25 ans ayant été victimes de violence psychologique, physique ou sexuelle en contexte sportif pendant leur enfance, a montré que 34,6 % des personnes ayant été victimes de violence par un pair ou une paire ont dévoilé leur expérience à une personne adulte. La prévalence est plus faible chez les athlètes victimes de violence par le personnel entraineur, pour qui seulement 26,8 % avaient dévoilé à une personne adulte. La plupart du temps, les jeunes avaient dévoilé leur vécu à un parent37. Par ailleurs, de manière générale, les athlètes masculins seraient moins susceptibles de dévoiler la violence sexuelle subie en contexte sportif à leurs pairs ou à leurs parents que les athlètes féminines38,39.

Plusieurs facteurs sont évoqués par les athlètes dans leur décision de dévoiler à une personne adulte une expérience de violence (psychologique, physique ou sexuelle) vécue en contexte sportif. La relation avec cette personne adulte, l’anticipation de sa réaction, les conséquences du dévoilement sur soi-même ou sur la personne auteure et la reconnaissance de l’expérience subie comme étant de la violence sont tous des éléments pris en considération par les athlètes au moment de dévoiler leur expérience de violence. Les conséquences potentielles d’un dévoilement sur la pratique de son sport (p. ex. ne plus pouvoir le pratiquer) et sur sa communauté sportive (p. ex. perdre sa communauté) sont d’autres facteurs associés au dévoilement37.

Plusieurs raisons spécifiques à la violence sexuelle sont aussi rapportées par les jeunes athlètes pour ne pas dévoiler l’expérience vécue. Les jeunes peuvent notamment ressentir de la honte ou de la culpabilité face à ce qui leur est arrivé ou ne pas reconnaitre avoir été victime de violence sexuelle28. Plusieurs obstacles sont aussi rapportés pour signaler la violence sexuelle vécue à une ressource d’aide offerte par un établissement scolaire ou par une organisation sportive ou à la police. Parmi ceux-ci, on retrouve la crainte des répercussions sur leur carrière et des réactions négatives de leurs pairs et du personnel entraineur, ainsi que la crainte d’altérer la dynamique de l’équipe ou de représailles des pairs ou de la personne ayant commis la violence sexuelle28,38,40.

Bien qu’il existe des obstacles au signalement de la violence sexuelle par les jeunes athlètes, certains éléments peuvent le favoriser. Une bonne connaissance des ressources où signaler les cas de violence sexuelle et une perception positive des réponses institutionnelles suivant un signalement (p. ex. que la plainte soit prise au sérieux, que les responsables mènent une enquête juste) en sont des exemples41.

Pour en savoir plus sur le dévoilement de la violence sexuelle, consultez les pages Le dévoilement de la violence sexuelle et Le processus de dévoilement.

Stratégies de prévention de la violence sexuelle en contexte sportif

Pour prévenir la violence sexuelle commise envers les jeunes athlètes et contrer sa normalisation, il est nécessaire de mettre en œuvre une diversité d’actions auprès des différents acteurs concernés, afin de cibler les facteurs associés à cette violence. Les stratégies de prévention peuvent ainsi viser des facteurs au niveau des organisations sportives, du personnel entraineur, des parents et des jeunes athlètes.

Parmi les stratégies proposées, plusieurs études suggèrent l’élaboration, l’amélioration et la promotion de lignes directrices ou de codes de conduites au sein des organisations sportives. Cette stratégie permettrait aux organisations sportives, par exemple de tracer clairement les limites entre ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas dans les comportements et les relations entre le personnel entraineur et les jeunes athlètes21,42–44. En ce sens, des chercheuses et chercheurs recommandent de promouvoir la sécurité et l’intégrité des personnes impliquées dans le milieu sportif afin de prévenir la violence en contexte sportif, peu importe la forme19,45. Assurer un environnement sécuritaire pour les athlètes, dans les vestiaires par exemple, est un des moyens pour y parvenir46. D’autres recommandations importantes ont été soulevées par les athlètes, les officiels et officielles, les membres du personnel entraineur, les parents et les gestionnaires ayant participé à des ateliers dans le cadre d’une étude québécoise. À partir des propos évoqués par les participantes et participants, les chercheuses ont identifié six orientations pour que le « milieu sportif québécois devienne un lieu où l’on respecte l’intégrité et la sécurité de toutes les personnes impliquées », telles que :

  • établir un cadre clair et une définition commune et holistique de l’intégrité
  • développer et offrir des formations adaptées aux besoins des personnes impliquées;
  • assurer un suivi et une évaluation des mesures implantées;
  • mettre des limites et imposer des sanctions;
  • miser sur la communication et la collaboration entre toutes les personnes et les organisations impliquées dans le milieu sportif;
  • offrir des ressources, les faire connaitre et en développer au besoin45.

Certaines études recommandent aussi d’éduquer, par l’entremise de programmes ou de formations, le personnel entraineur et les jeunes athlètes sur les manifestations et les conséquences de la violence sexuelle en contexte sportif21,42,43. Les programmes de prévention de la violence sexuelle qui visent à éduquer les jeunes athlètes et qui sont implantés dans le milieu scolaire gagneraient par ailleurs à intégrer la participation d’autres athlètes dans leur mise en œuvre ou dans l’animation43. La connaissance des mécanismes de signalement de violence sexuelle subie en contexte sportif par les athlètes et leurs parents et l’amélioration de ces mécanismes sont d’autres stratégies relevées44,46,47.

Plusieurs auteurs mettent aussi l’accent sur l’importance pour le personnel entraineur de réfléchir à leur façon d’interagir et de communiquer avec les athlètes, tout en ayant une communication transparente et une négociation ouverte avec les athlètes sur leurs rôles, leurs attentes mutuelles et leurs limites21. Pour les parents de jeunes athlètes, il est recommandé de les conscientiser à l’importance de s’informer sur le code de conduite et les politiques en vigueur, le cas échéant, liés aux relations entre les membres du personnel entraineur et les athlètes46.

Pour en savoir plus sur les stratégies de prévention de la violence sexuelle, peu importe le contexte dans lequel elle est commise, consultez la section Prévention.

Initiatives québécoises et canadiennes en prévention de la violence en contexte sportif

Au Québec, la plateforme Web SportBienÊtre.ca est mise en ligne en 2015 grâce à la collaboration de Ski Québec Alpin, de SafeSport et du ministère de l’Éducation. Elle informe et sensibilise les acteurs du milieu sportif à la violence interpersonnelle, dont la violence sexuelle48. L’organisme Sport’Aide, quant à lui, informe et sensibilise les acteurs du milieu sportif et le grand public à accompagner et à collaborer avec les intervenants et intervenantes ainsi que les organisations œuvrant auprès du milieu sportif. Sport’Aide assiste et oriente les jeunes athlètes et les acteurs du milieu sportif afin de les guider vers les ressources d’aide adaptées49. Au Canada, le programme Sport Sans Abus prévient et informe contre toute forme de harcèlement, de discrimination et d’abus à tous les niveaux du sport. Il offre aussi une ligne d’assistance gratuite, anonyme, confidentielle et indépendante aux personnes victimes ou témoins de violence en contexte sportif50.

Politiques québécoises en matière de sécurité en contexte sportif

Sur le plan législatif, la Loi sur la sécurité dans les sports a été créée en 1979 pour assurer la sécurité et l’intégrité des personnes dans les sports. La ou le ministre de l’Éducation, qui a le mandat d’appliquer la loi, a notamment comme fonction de recueillir, analyser et diffuser de l’information sur la sécurité dans les sports, de participer à l’élaboration, en matière de sécurité, de méthodes de formation des personnes qui travaillent dans le domaine des sports et d’approuver les règlements de sécurité d’une fédération ou d’un organisme sportif, pour assurer la sécurité des participants et participantes et des spectateurs et des spectatrices lors de la pratique d’un sport51. En février 2021, une politique en matière de protection de l’intégrité de la personne a été mise en place dans l’ensemble des fédérations sportives. Elle vise notamment à améliorer le processus de dénonciation de la violence sexuelle en contexte sportif et à encourager les athlètes à dénoncer. Chaque fédération sportive québécoise doit se doter d’un officier indépendant qui sera responsable de traiter les plaintes. Cette politique vise également à sensibiliser les différents acteurs impliqués dans le loisir et le sport52.

En 2023, la Commission de la culture et de l’éducation du Québec s’est saisie d’un mandat d’initiative portant sur les révélations de violence lors des initiations dans le milieu du hockey junior et la possible situation dans d’autres sports. Le rapport qui a découlé de consultations et de mémoires déposés dans le cadre de la commission propose 23 recommandations. Elles visent notamment à contrer la banalisation du bizutage et à améliorer le travail de prévention de la violence et d’éducation. Certaines recommandations mettent l’accent sur des outils de prévention et de sensibilisation, notamment par la mise en place de formations, de guides et de ressources pour les athlètes, le personnel entraineur, les parents, les bénévoles et les arbitres53.

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Rédaction : Maude Lachapelle, conseillère scientifique, INSPQ
Cynthia Nasr, conseillère scientifique, INSPQ
Collaboration : Dominique Gagné, conseillère scientifique, INSPQ
Révision externe : Sylvie Parent, professeure titulaire à l’Université Laval
Marie-Pier Vaillancourt-Morel, professeur adjointe à l’Université du Québec à Trois-Rivières

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