Sédentarité

Limiter les comportements sédentaires, bouger aussi souvent que possible et bien dormir sont autant de composantes essentielles d’un mode de vie actif, selon l’approche intégrée du Mouvement sur 24 heures.

Être moins sédentaire signifie limiter ou interrompre les périodes sédentaires prolongées, incluant le temps d’écran. Alors que l’omniprésence des technologies modernes dans les milieux de vie favorise la sédentarité, cet objectif représente un défi.

Le comportement sédentaire correspond à toute situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique inférieure à 1,5 équivalent métabolique (MET2) en position assise, inclinée ou allongée. 

Pour une distinction entre inactivité physique et comportement sédentaire, consultez notre publication :

• Réduire la sédentarité : une nouvelle cible d’action en promotion de la santé (2023)

Effets sur la santé chez l’adulte

Tout comme l’activité physique, les comportements sédentaires ont un impact direct et important sur la santé. Les problèmes de santé potentiellement associés aux comportements sédentaires peuvent apparaître dès l’enfance. Toutefois, il est souvent plus facile d’identifier ces problèmes chez les personnes plus âgées, car ils s’accumulent avec l’âge. Plus longtemps un individu présente des comportements sédentaires, plus les effets se font sentir.

Chez les adultes, les constats les plus robustes associent la sédentarité à la mortalité prématurée, aux maladies cardiovasculaires et au diabète de type 2. 

Aperçu des associations et des niveaux de preuve concernant le comportement sédentaire et les résultats pour le risque de mortalité et la santé cardiométabolique des adultes 

Source : Riopel-Meunier et al, 2025

Recommandations

Le fait d’être physiquement actif n’élimine pas les méfaits de longues heures passées assis, à l’école, au bureau ou chez soi. D’où l’importance de limiter les comportements sédentaires. Le tableau ci-dessous indique la limite quotidienne de comportements sédentaires qui ne devrait pas être franchie, par tranche d’âge. 

Seuils de comportements sédentaires en vigueur par tranche d’âge.

Source : INSPQ, 2022

L’utilisation des écrans compte souvent pour beaucoup dans l’ensemble des comportements sédentaires. À défaut de pouvoir les limiter, il est préférable d’au moins les interrompre le plus souvent possible, par exemple à toutes les heures, de façon à réduire les risques pour la santé.

Ampleur du phénomène

Le temps sédentaire n’est pas systématiquement mesuré à l’échelle provinciale. Pour pouvoir l’estimer, il faut se rabattre sur des indicateurs indirects de la sédentarité. Le temps d’écran est souvent utilisé à ces fins, ce qui représente également une situation imparfaite. L’utilisation d’écrans pourrait ne pas représenter la totalité du temps sédentaire en plus d’avoir des caractéristiques intrinsèques la rendant encore plus nuisible à la santé (p. ex. : la lumière bleue). Parallèlement, d’autres activités sédentaires comme la lecture peuvent avoir moins d’effets négatifs sur la santé. Consultez nos pages sur les écrans et l’hyperconnectivité pour en savoir plus notamment sur leurs effets sur la santé physique et mentale.

Jeunes

En 2022-2023, environ 40 % des élèves du secondaire respectaient les recommandations en matière de temps d’écran pour les loisirs et la communication. Ils y consacraient moins de deux heures par jour lors des journées de semaine. Cette proportion chutait à 23 % lors des journées de fin de semaine.

Inversement, près des deux tiers (60 %) des élèves passaient plus de deux heures par jour devant un écran à des fins de loisirs et de communication, dont un quart (27 %) dépassaient 4 heures lors des journées de semaine. Ces proportions étaient légèrement plus élevées chez les filles que chez les garçons en semaine, mais très similaires les jours de fin de semaine.

Lors des journées de fin de semaine, plus de 75 % des élèves passaient plus de 2 heures par jour devant un écran, dont près de la moitié (49 %) dépassaient 4 heures.

Source : Enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire 

Adultes

En 2017-2018, environ 14 % des hommes et 12 % des femmes avaient passé 4 heures ou plus à regarder la télévision ou l’écran d’un appareil électronique, assis ou couché, pendant leur temps libre lors d’une journée de travail (ou d’école).

Par ailleurs, environ 28 % des hommes et 27 % des femmes déclaraient avoir passé 4 heures ou plus en position assise ou couchée devant un écran durant une journée sans travail ou sans école.

Source : Infocentre - Données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

Voir aussi

• Écrans et hyperconnectivité | Institut national de santé publique du Québec