Quand la promotion de la santé hyperresponsabilise les femmes

Demi-journée thématique
5 décembre 2017

Salle 207

Malgré certains progrès dans le partage des rôles entre les hommes et les femmes, ce sont ces dernières qui, le plus souvent, assument la responsabilité de la santé et du bien-être de leurs enfants, de leur partenaire et de leurs parents vieillissants. Il n’est donc pas étonnant qu’elles soient régulièrement les personnes visées par les interventions de promotion de la santé. Les associations culpabilisantes entre le travail des mères à l’extérieur du foyer et l’obésité des enfants sont au cœur des préoccupations relatives au genre dans la recherche sur la transmission des saines habitudes alimentaires. S’adresser de façon plus neutre « aux parents » fait fi des données sur la division inéquitable du travail parental; le cadre social définissant les responsabilités traditionnellement attribuées aux mères amène tout de même les femmes à se sentir interpellées au premier chef par les messages sur la santé des familles. Les conséquences de l’hyperresponsabilisation des femmes sont nombreuses : réduction du temps pour la détente ou les relations sociales, tensions avec les proches, insécurité financière, stress et problèmes de santé, etc. Il importe donc de réfléchir sur l’intégration des questions de genre dans les interventions de santé publique afin d’assurer l’équité dans la distribution des tâches, notamment en ce qui concerne la promotion des saines habitudes de vie.

L’objectif de cette demi-journée est de saisir l’importance en promotion de la santé de contribuer à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes dans la prise en charge des soins et des saines habitudes de vie au sein de la famille.

Cette formation s’adresse à ceux et celles qui œuvrent auprès des familles, en tant que personnes professionnelles, intervenantes ou gestionnaires, en milieu institutionnel ou communautaire, ainsi qu’aux personnes qui travaillent ou font de la recherche en promotion de la santé.

À la fin de la demi-journée, le participant sera en mesure de :

  • distinguer, dans les messages de promotion de la santé, les attentes de comportement formulées implicitement ou explicitement à l’endroit des femmes, en fonction d’une division sexuelle et inéquitable des responsabilités familiales;
  • déterminer des façons d’intégrer la perspective du genre dans les actions de promotion de la santé afin de favoriser l’équité dans le partage des tâches dédiées au mieux-être de la famille.

Animation de la demi-journée :
Catherine des Rivières-Pigeon, Ph. D., professeure, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal, et directrice scientifique, Centre de recherche en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

8 h 30 à 9 h 30  

Conférence plénière des JASP – Salle 2000B

9 h 30 à 10 h 

Pause – Visite des communications affichées et des exposants – Salle 2000CD

10 h à 10 h 10

Mot de bienvenue et mise en contexte

Catherine des Rivières-Pigeon, Ph. D., professeure, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal, et directrice scientifique, Centre de recherche en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

10 h 10 à 10 h 20

Concepts et illustration des différentes formes d’intégration du genre dans les messages de promotion de la santé

Manon Niquette, Ph. D., professeure, Département d’information et de communication, Université Laval

10 h 20 à 10 h 30

L’hyperresponsabilisation des mères dans la promotion du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH)

Geneviève Rail, Ph. D., professeure, Institut Simone-De Beauvoir, Université Concordia

10 h 30 à 10 h 40

« Maman, qu’est-ce qu’on mange pour souper? » Promotion de saines pratiques alimentaires soucieuse de l’égalité entre les femmes et les hommes

Véronique Provencher, Dt. P., Ph. D., professeure, École de nutrition, Université Laval, et chercheuse, Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels

10 h 40 à 11 h

Période d’échanges et de questions

11 h à 11 h 50

Activité d’analyse d’une campagne de promotion des saines pratiques de vie (exemple pouvant s’appliquer à d’autres thèmes en promotion de la santé)

Méthode pédagogique : la pyramide
Démarche ascendante qui favorise l’expression collective tout en suscitant l’expression du point de vue de chaque personne. Discussion autour d’une question d’abord à deux, puis à quatre personnes et, enfin, à huit.

Cette activité prévoit une période d’échanges avec le public de 25 minutes.

11 h 50 à 12 h 05

Synthèse et messages-clés : dégager les pistes de réflexion pour essayer de faire mieux

Catherine des Rivières-Pigeon, Ph. D., professeure, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal, et directrice scientifique, Centre de recherche en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

12 h à 13 h 45

Dîner – Salle400A   |    Visite des communications affichées et des exposants – Salle 2000CD

Comité scientifique de la demi-journée 

Coresponsables

  • Manon Niquette, Ph. D., professeure, Département d’information et de communication, Université Laval
  • Geneviève Rail, Ph. D., professeure, Institut Simone-De Beauvoir, Université Concordia

Membres

  • Céline Beaudoin, M.S.S., coordonnatrice des services professionnels, Direction du programme jeunesse, Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides
  • Catherine des Rivières-Pigeon, Ph. D., professeure, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal, et directrice scientifique, Centre de recherche en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal
  • June Marchand, Ph. D., professeure en publicité sociale, Département d’information et de communication, Université Laval
  • Véronique Provencher, Dt. P., Ph. D., professeure, École de nutrition, Université Laval, et chercheuse, Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels
  • Réal Morin, M.D., M.B.A., médecin spécialiste en médecine préventive et santé publique, Vice-présidence aux affaires scientifiques, Institut national de santé publique du Québec
  • Monik St-Pierre, Dt. P., M. Sc., agente de planification, de programmation et d’évaluation, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale/Direction de santé publique