Regards éthiques sur la réduction des méfaits

L’approche de réduction des méfaits est promue depuis quelques décennies pour la gestion des problèmes liés à la consommation de substances psychoactives. Plus récemment, il s’est développé une exploration de la pertinence de cette approche pour d’autres pratiques socialement stigmatisées telles les relations conjugales violentes ou les mutilations sexuelles. Bien qu’elle soit reconnue appropriée par plusieurs intervenants et décideurs soucieux de protéger certaines populations vulnérables, la réduction des méfaits suscite de nombreuses controverses philosophiques, sociales et politiques. Sur le terrain, plusieurs professionnels en santé publique expriment le besoin de se familiariser avec un cadre éthique définissant les limites des interventions dans ces domaines. Fondée sur les valeurs de pragmatisme et d’humanisme et reposant sur une logique conséquentialiste, l’approche de réduction des méfaits soulève des questions fondamentales tant pour les interventions que pour les politiques publiques telles que : Qu’entend-on par « méfaits »? Quelles sont les limites de la « tolérance » face à certains comportements dits à risques?

Cette journée vise à mieux comprendre les enjeux éthiques émergeant des nouvelles applications de l’approche de la réduction des méfaits d’un point de vue théorique et pratique à partir des expériences vécues sur le terrain.

La formation s’adresse aux professionnels en santé publique travaillant tant au niveau local que régional de même qu’aux gestionnaires, étudiants et chercheurs en santé publique.

Objectifs pédagogiques de la journée :

  • Identifier les enjeux éthiques soulevés par les interventions en santé publique visant la réduction des méfaits.
  • Expliquer les conditions favorisant l’intégration de la dimension éthique à leurs pratiques.
8 h 30 à 9 h 30 Grand Salon

Conférence plénière

Aléas climatiques : la question de la résilience sociétale

Pascal Acot
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9 h 30 à 10 h Hochelaga 2 à 6

Pause – Visite des communications affichées et des exposants

Animation de la journée :

Bryn Williams-Jones, Ph. D., professeur agrégé et directeur, programmes de bioéthique, Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université de Montréal et École de santé publique de l'Université de Montréal

10 h à 10 h 20 Duluth

Mot d’introduction
Les enjeux éthiques dans un contexte de réduction des méfaits

Raymond Massé, Ph. D., professeur, Département d’anthropologie, Université Laval et coordonnateur, Axe Éthique et santé publique, Réseau de recherche en santé publique du Québec

10 h 20 à 12 h Duluth

L’approche de réduction des méfaits et la violence conjugale

Les femmes qui demeurent dans une relation conjugale violente : points de vue d’intervenantes psychosociales, points de vue des femmes concernées, et enjeux éthiques à considérer

Sonia Gauthier, Ph. D., professeure agrégée, École de service social, Université de Montréal

Marie-Ève Bouthillier, Ph. D., chef, Unité d'éthique clinique, Direction des affaires universitaires, corporatives et de la qualité, Hôpital de la Cité-de-la-Santé

Une période d’échanges et de questions de 50 minutes est prévue après cette présentation.

12 h à 13 h 30 Grand Salon

Dîner – Visite des communications affichées et des exposants

13 h 30 à 14 h 10 Duluth

L’approche de réduction des méfaits et mutilations sexuelles : une réalité montréalaise

Zones grises, controverses et défis : réflexions et actions concernant les questions liées aux mutilations génitales féminines au Canada

Shereen Denetto, M.S.W., coordonnatrice de projets spéciaux, Sexuality Education Resource Centre (SERC)

Bilkis Vissandjée, Ph. D., professeur titulaire, Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal

14 h 10 à 15 h Duluth

Période d’échanges et de questions

15 h à 15 h 30 Hochelaga 2 à 6

Pause – Visite des communications affichées et des exposants

15 h 30 à 16 h 50 Duluth

L’approche de réduction des méfaits et les substances psychoactives

Les problématiques vécues sur le terrain

Robert Paris, directeur, Projet d'action communautaire en travail de rue

Les enjeux sociopolitiques et éthiques de l’approche de réduction des méfaits

Pierre Brisson, M. Sc., chargé de cours, Université de Montréal, Université du Québec à Montréal et Université de Sherbrooke; chargé de projet et formateur, ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Institut national de santé publique du Québec; comité de rédaction, revue scientifique Drogues, santé et société

Une période d’échanges et de questions de 25 minutes est prévue après ces présentations.

16 h 50 à 17 h Duluth

Synthèse et mot de clôture

Raymond Massé, Ph. D., professeur, Département d’anthropologie, Université Laval et coordonnateur, Axe Éthique et santé publique, Réseau de recherche en santé publique du Québec


Comité scientifique

Marie-Ève Bouthillier, Ph. D., chef, Unité d'éthique clinique, Direction des affaires universitaires, corporatives et de la qualité, Hôpital de la Cité-de-la-Santé

Suzanne Brissette, M.D., Service de médecine des toxicomanies, Hôpital Saint-Luc du Centre hospitalier de l’Université de Montréal et professeure agrégée de clinique, Département de médecine familiale, Université de Montréal

Michel Désy, Ph. D. (philosophie), agent de planification, de programmation et de recherche, Comité d'éthique de santé publique, Institut national de santé publique du Québec et chargé de cours, Université de Sherbrooke

Patrick-Anges Gogognon, LL. M., étudiant, Université de Montréal

David Hughes, M.A., agent de recherche, Université de Montréal

Bruno Leclerc, Ph. D., professeur et directeur du Comité de programmes d’études avancées en éthique, Département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski

Raymond Massé, Ph. D. (anthropologie), professeur, Département d’anthropologie, Université Laval et coordonnateur, Axe Éthique et santé publique, Réseau de recherche en santé publique du Québec

Christopher W. McDougall, Ph. D., agent de planification, de programmation et de recherche, Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé, Institut national de santé publique du Québec

Isabelle Mondou, M.D., M.A. (bioéthique), coordonnatrice, Comité d’éthique de la recherche, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal

Carole Morissette, M.D., FRCPC, médecin-conseil et responsable médicale, équipe Infections transmissibles sexuellement et par le sang, secteur Vigie et protection, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal/Direction de santé publique

Robert Paris, directeur, Projet d'Action Communautaire en Travail de rue

Bryn Williams-Jones, Ph. D., professeur agrégé et directeur, programmes de bioéthique, Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université de Montréal et École de santé publique de l'Université de Montréal


Partenaires

  • Fonds de recherche en santé du Québec
  • Réseau de recherche en santé des populations du Québec