Grégory Czaplicki
Louis Laurencelle, François Trudeau, Rollande Deslandes, Marie-Claude Rivard, Mireille Blais
Contexte :
Les programmes gouvernementaux de promotion des saines habitudes de vie vantent auprès des familles les bienfaits de la combinaison de la pratique d'activité physique et de la consommation quotidienne de 5 à 10 portions de fruits et légumes. La présente enquête a pour objectif d'examiner la cohérence de la perception de ces deux saines habitudes de vie par des enfants et leurs parents séparément puis entre les membres de la famille.
Méthode :
Menée dans des écoles des villes de Shawinigan et de Trois-Rivières, l'enquête descriptive utilisait deux questionnaires: le premier fut administré à 182 élèves de primaire (11 ans de moyenne d'âge) par des expérimentateurs et le second auto-administré fut envoyé à leurs parents (hiver 2007).
Résultats :
Aucune concordance significative n'a été démontrée entre les enfants et leurs parents respectifs, peu importe l'habitude de vie concernée. Par contre, une concordance significative a été trouvée entre consommation régulière de fruits et légumes et pratique de l'activité physique, ce en considérant conjointement l'enfant et son parent, c'est-à-dire que, pour l'« unité-famille », les deux habitudes de vie évaluées covarient. 78 % des enfants déclarent pratiquer une activité physique plus de 4 fois par semaine contre 21,4 % pour leurs parents. Concernant l'alimentation, 26,9 % des enfants déclarent consommer 5 fruits et légumes par jour contre 14,3 % pour leurs parents.
Conclusion :
Il semblerait donc qu'il existe un « mécanisme » familial qui régit à la fois la consommation de fruits et légumes et la pratique d'une activité physique. Cependant, les saines habitudes de vie des parents ne paraissent pas liées à, ni influencer, celles de leurs enfants. Les résultats de l'enquête renforcent les fondements des programmes de promotion en démontrant un lien entre les saines habitudes de vie des enfants, tout en nuançant le rôle modèle des parents.