Conjuguer genre et intervention en dépendance : de la recherche vers l’action

27 novembre 2019
Demi-journée de la recherche

Salle Outremont 1

Qu’on soit un homme, une femme ou une personne non binaire, les conduites à risque associées aux dépendances ne nous affectent pas de la même façon ni avec la même ampleur. Cette couleur propre aux genres se traduit également sur la façon de percevoir, d’utiliser et de bénéficier des interventions en place dans la communauté. Ces distinctions suggèrent un besoin d’adapter les interventions selon le genre, que ce soit dans la prévention, l’intervention précoce ou la réduction des méfaits.

Les réponses en matière de prévention des dépendances en santé publique, tout comme le langage, ont tendance encore aujourd’hui à s’accorder uniquement au masculin. Signe d’une préoccupation actuelle, les Plans d’action interministériels de prévention en santé (2017-2021) et en dépendance (2018-2028) soulignent l’importance de soutenir les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux dans la mise en place d’actions spécifiques et adaptées selon le genre concernant les conduites à risque associées aux dépendances.

Plusieurs approches novatrices adaptées selon le genre et développées au Québec ont démontré leur pertinence. Cette demi-journée vise à présenter ces études et les constats issus de la documentation scientifique en mettant l’accent sur des pistes de recommandation afin d’adapter au genre les interventions en dépendance, leur développement et leur évaluation et de dégager des pistes de recherche. À la suite de la présentation des principaux constats de la recherche, des activités délibératives favoriseront l’émergence de solutions afin de permettre la transformation des connaissances présentées en actions auprès de personnes à risque de développer une dépendance.

Cette formation s’adresse aux intervenants en santé publique et en prévention des dépendances au niveau régional et local (gestionnaires et intervenants des centres intégrés de santé et services sociaux), aux décideurs et intervenants intersectoriels et multisectoriels (municipalités, milieu communautaire, commissions scolaires), aux chercheurs et aux intervenants de proximité des milieux institutionnels et communautaires.

À la fin de la demi-journée, le participant sera en mesure de :

  • Décrire des exemples de recherches novatrices au Québec et à l’international qui soutiennent l’intégration du genre dans l’intervention auprès des personnes ayant des conduites à risque associées aux dépendances;
  • À partir des constats et des exemples présentés, réfléchir aux applications possibles de la prise en compte du genre dans sa pratique, dans le développement et l’évaluation d’interventions et dans la recherche.

Animation :

  • Mathieu Goyette, Ph. D., professeur agrégé, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke
  • Maxime Delisle, M. Sc., infirmier clinicien spécialisé en dépendance, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest
  • Maxime Blanchette, M. A., étudiant au doctorat et travailleur social auprès des minorités sexuelles

Bloc 1 ‒ Adapter la prévention selon le genre en dépendance : la recherche tournée vers le futur

13 h 45 à 14 h 

Objectifs de la journée et activité d’accueil

Les participants seront invités à répondre à quelques questions après avoir visionné des vidéos et des images illustrant des campagnes de prévention en dépendance, ainsi que des campagnes publicitaires visant la promotion des produits associés aux dépendances.

14 h à 14 h 25

Intégrer le genre dans la prévention des problèmes liés aux jeux de hasard et d’argent : constats scientifiques et pistes de recherche futures

Sylvia Kairouz, Ph. D., professeure agrégée, Département de sociologie et d’anthropologie, Université Concordia, Chaire de recherche sur l’étude du jeu

Adèle Morvannou, Ph. D., professeure adjointe, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke

Hélène Hamel, B. Sc., M.I.T., coordonnatrice du Centre de Référence du Grand Montréal, ligne Jeu : Aide et Référence

14 h 25 à 14 h 50

Entre neutralité et communication spécifique au genre : de l’équité dans les campagnes de prévention en dépendance

Manon Niquette, Ph. D., professeure titulaire, Département d'information et de communication, Université Laval

14 h 50 à 15 h 15

Panel des conférencières et échanges avec le public

Cette activité réunit en panel les quatre conférencières qui auront l’occasion de réagir aux présentations des autres, et d’échanger par la suite avec le public.

Cette activité prévoit une période d’échanges avec le public de 15 minutes.

15 h 15 à 15 h 30

Courte pause

Bloc 2 ‒ Recherches novatrices axées sur l’adaptation selon le genre en réduction des méfaits au Québec

15 h 30 à 15 h 55

Comment mieux répondre aux besoins complexes dans un contexte de précarité sociale et de dépendance en tenant compte du genre?

Karine Bertrand, Ph. D., professeure titulaire, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke

Cette activité inclut une période de questions avec le public de 5 minutes.

15 h 55 à 16 h 20

Inclure le genre en réduction des méfaits : des refuges adaptés aux genres et aux minorités

Jorge Flores Aranda, Ph. D., professeur adjoint, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Cette activité inclut une période de questions avec le public de 5 minutes.

16 h 20 à 16 h 45

Constats entourant l’adaptation des services d’hébergement et d’injection supervisée à la réalité des femmes consommatrices de drogues en situation d’itinérance

Céline Bellot, Ph. D., professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal

Cette activité inclut une période de questions avec le public de 5 minutes.

16 h 45 à 17 h 05

Discussion en petits groupes et synthèse avec l’ensemble des participants

Dans une optique de réflexion sur l’application dans ses propres pratiques, les conférenciers du second bloc et l’animateur inviteront les participants à réfléchir en petits groupes sur la prise en compte du genre dans leurs pratiques, dans le développement et l’application de programme, ainsi que dans la recherche. 

Cette activité représente une période de réflexion et d’échanges de 20 minutes.

Comité scientifique de la demi-journée

Coresponsables

  • Adèle Morvannou, Ph. D., professeure adjointe, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke
  • Mathieu Goyette, Ph. D., professeur agrégé, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke

Membres

  • Linda Pinsonneault, M.D., M. Sc., professeure agrégée, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke
  • Sandhia Vadlamudy, directrice générale de l’Association des intervenants du Québec (AIDQ)
  • Maxime Delisle, M. Sc., infirmier clinicien spécialisé en dépendance, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest
  • David-Martin Milot, M.D., M. Sc., FRCPC, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive et professeur adjoint, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke
  • Myriam Laventure, Ph. D., professeure titulaire, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke
  • Lyne Chamberland, Ph. D., professeure titulaire, Chaire de recherche sur l’homophobie, Département de sexologie, Université du Québec à Montréal