Céline Farley
Myrtha Cionti Bas
Contexte :
L'Institut national de santé publique du Québec a collaboré à une initiative fédérale, provinciale et territoriale lancée par l'Agence de santé publique du Canada pour définir les compétences essentielles en santé publique. Il a notamment participé à la réalisation d'un sondage qui visait à qualifier les compétences essentielles à l'exercice de la santé publique, avec un indice d'accord pour chaque énoncé proposé.
Méthode :
Un groupe de travail sur les ressources humaines en santé publique a répertorié 44 compétences jugées essentielles à l'exercice de la santé publique réparties en 7 domaines. À partir de cette liste, un outil de mesure en ligne comprenant 56 questions a été développé. Une échelle à 5 niveaux permettait de juger de l'importance de la compétence essentielle. Par la suite des degrés d'accord à la compétence ont été créés. Le questionnaire en ligne a été disponible entre le 29 janvier et le 9 mars 2007 et nécessitait environ 20 minutes à compléter. Au Québec, 600 invitations ont été lancées par courriel auprès du réseau de santé publique avec un hyperlien au sondage, deux rappels ont été effectués.
Résultats :
Sur les 1609 participants provenant du Canada, 152 provenaient du Québec. Parmi ces derniers 76 % sont de sexe féminin, 67 % possèdent un 2e cycle, ils proviennent des paliers provinciaux (30 %), régionaux (45 %) et locaux (25 %), sont majoritairement des professionnels (67 %) et des gestionnaires (16 %) et appartiennent davantage au groupe des 40 ans et plus (68 % des cas) et au groupe ayant plus de 10 ans d'expérience (47 % des cas). 15 énoncés de compétences essentielles sur 44 ont obtenu un degré d'accord élevé pour l'ensemble du Canada dont seulement 6 l'était également pour le Québec. Aucun énoncé portant sur les domaines de l'élaboration des politiques et de la planification des programmes, des partenariats, de la collaboration et de la représentation et socioculturel n'a obtenu une adhésion ferme au Québec.
Conclusion :
Compte tenu de la méthode et du profil des participants, les résultats doivent être interprétés avec prudence. Néanmoins, les résultats montrent que le caractère essentiel de la compétence est inférieur à la moyenne nationale au Québec et que l'implantation de compétences essentielles est un défi de taille.