Komon Bruno DIOMA
Kimba CAMARA
Odette LAPLANTE
Contexte :
Au Mali, les Associations de santé communautaire (ASACO), créent et gèrent les Centres de santé communautaires (CSCOM), qui offrent un paquet minimum d'activités. Ces Associations sont formées par des représentants des villages qui ont pour rôle de gérer le centre et d'impliquer les communautés. En réponse au faible nombre d'ASACO dynamiques, la région de Kayes qui compte 1,7 millions d'habitants, a amorcé un processus de renforcement de capacités des ASACO en 2004 avec un système de suivi. Quels ont été les effets, les facteurs favorisants et les barrières de ce renforcement sur le dynamisme des ASACO?
Méthode :
Un plan de renforcement des ASACO assorti d'une grille d'évaluation a été élaboré et mis en application en 2004 dans les 7 districts de la région. L'équipement et le renforcement des agents sociaux pour un suivi intensif des ASACO; le renforcement des capacités de gestion et de vie associative, le renouvellement des organes de gestion selon l'échéance prévue constituent la démarche suivie.
Résultats :
Cette avancée reflète le processus de suivi intensif et de renforcement des capacités des membres des ASACO entamé depuis 2004 mais beaucoup reste à faire, notamment pour mieux impliquer les femmes et les communautés dans l'amélioration de leur santé. La place importante de la femme et son implication effective dans la gestion de ses problèmes de santé et le renforcement des capacités des ASACO sont entre autres des leçons apprises
Conclusion :
Une grande avancée dans la dynamisation des ASACO a été réalisée de 2004 à 2007, les ASACO dynamiques/très dynamiques passant de 43 à 81% grâce à la mise en oeuvre du plan de suivi intensif par les Services de Développement Social et de l'Économie Solidaire des districts. La participation des femmes presque inexistante au départ a été améliorée : en 2007, au moins une femme était présente dans près de 90% d'ASACO de la région, contre 80% en 2006. Elles représentent 15% des membres des conseils d'administration et 12% des membres des comités de gestion. Néanmoins, l'insuffisance de personnel pour assurer le suivi et la formation des membres des organes de gestion demeure un obstacle pour le maintien des acquis.