Sophie Arpin
Jean-Marc Brodeur
Christophe Bedos
Mike Benigeri. Jean-Paul Lussier
Contexte :
Au Québec, les personnes prestataires de l'assistance sociale bénéficient d'une couverture de base de leurs soins dentaires. Malgré cette couverture, ces individus présentent un piètre état de santé buccodentaire et visitent rarement le dentiste. De leur côté, les dentistes rencontrent plusieurs difficultés lorsqu?ils reçoivent les personnes défavorisées dans leur clinique. Les praticiens se forgeraient un savoir pratique, formé de stéréotypes, sur les bénéficiaires de l?aide sociale et la pauvreté en général utile lors de situations nécessitant une prise de décision rapide dans lesquelles ils sont continuellement plongés dans le cadre de l?exercice de leur profession. Objectif : déterminer l?impact des stéréotypes entretenus par les dentistes envers les prestataires de l'assistance-emploi (aide sociale)(PAE) sur l'offre de services.
Méthode :
Analyses secondaires de données issues du Sondage sur la pratique dentaire 2006, conduit par l'Ordre des dentistes du Québec. Questionnaires auto-administrés envoyés à l'ensemble des dentistes généralistes de la province de Québec en octobre 2006 (3704 dentistes). Taux de réponse 26,7% (988 dentistes). Données récoltées sur l'offre de services dentaires et sur la pratique des dentistes envers les PAE. Analyses descriptives et régressions logistiques réalisées.
Résultats :
Il importe d'intervenir auprès des dentistes pour favoriser un changements d'attitudes et de comportements afin qu'ils ne restreignent pas l'accessibilité aux services dentaires à l'égard des personnes en situation de pauvreté pour que celles-ci reçoivent des soins sans discrimination.
Conclusion :
Diminution de l'offre de services envers les PAE au niveau de l'accessibilité socio-organisationelle et des accommodements financiers. En contrôlant l'effet des autres variables, les jeunes dentistes, le fait de posséder un plateau technique onéreux et le fait d'entretenir des stéréotypes négatifs envers les PAE augmentent les chances de diminuer l'accès à la clinique dentaire et d'opter pour des pratiques cliniques moins onéreuses.