Évaluation de l'implantation d'un programme de prévention des chutes chez les personnes âgées

Patrick Coursol-Provost
Jean-Francois Desilets, Pascal Lambert-Comeau, Thanh Cong Nguyen, Daniel Khalaf
Serge Moisan
Linda Pinsoneault

Contexte :
Les chutes représentent une cause importante de morbidité évitable chez les personnes âgées. La réduction des facteurs de risque de chute permet d'en diminuer l'incidence. Dans cette optique, le programme PIED, dont l'efficacité a à réduire les facteurs de risque est démontrée, a été implanté dans plusieurs régions du Québec dont en Montérégie. Cette étude vise à évaluer la conformité du programme PIED tel qu'implanté en Montérégie par rapport au projet original. Les écarts entre les aspects prévus et réalisés seront objectivés, principalement au niveau du type de clientèle rejointe, des ressources impliquées et de l'application du contenu du programme. Le tout afin d'identifier des moyens pour soutenir les animateurs des séances du PIED et d'optimiser l'application du programme.

Méthode :
Les neuf CSSS en Montérégie ayant offert le programme PIED en 2007 ont été sollicités. Une analyse de la grille d'aptitude pour la sélection des participants a été réalisée. Une rencontre téléphonique comprenant questionnaire et entrevue semi-dirigée avec les animateurs a été organisée afin de comprendre leur réalité et de déterminer leurs ressources de même que la situation de l'application du programme.

Résultats :
Nous recommandons de clarifier le processus et les critères de sélection des participants. Il serait également souhaitable d'optimiser le soutien professionnel aux animateurs, par exemple en enrichissant la séance de formation des animateurs, en prévoyant une rencontre annuelle entre professionnels du PIED et en créant un poste de formateur-conseil pouvant agir comme personne-ressource pour les animateurs.

Conclusion :
Dans l'ensemble, le programme est bien appliqué. Certains points faibles ont cependant été notés, notamment au regard de la sélection des participants. Ainsi, 43 des 209 dossiers ne présentaient pas d'évaluation médicale malgré qu'elle était indiquée. Quant au déroulement des séances, les ressources matérielles et le temps alloué sont occasionnellement considérés insuffisant ou inadéquats. Quelques animateurs ont dit manquer de soutien professionnel.