Échantillonnage de l’air

De nombreuses organisations reconnues sont d’avis que l’échantillonnage de l’air n’est généralement pas nécessaire lors d’une investigation de la contamination fongique en milieu non industriel (4,18,25,47–50); les mesures correctives appropriées peuvent habituellement être apportées sur la base d’une inspection visuelle rigoureuse (25,50), accompagnée, au besoin, de mesures de l’humidité relative et de la moiteur. La présence confirmée d’une contamination fongique dont la cause, la localisation et l’étendue ont été bien caractérisées nécessite une action de décontamination et, dans un tel cas, un échantillonnage de l’air n’est pas nécessaire.

Description

L’échantillonnage de l’air est une méthode qui consiste à prélever un volume déterminé d’air sur une courte période de temps, avec un appareil à débit contrôlé. Le tableau suivant détaille les deux principales méthodes qui sont utilisées, selon le substrat sur lequel l’échantillon d’air sera projeté, et la méthode d’analyse employée.

Tableau 1: Principales méthodes d’échantillonnage de l’air dans un contexte d’investigation d’un bâtiment
Type de prélèvement Méthode de prélèvement Méthode d’analyse Notes

Échantillonnage de l’air par impaction des spores et des autres structures fongiques (trappe à spore) et analyse par examen microscopique direct.

Consiste à prélever un volume déterminé d’air (15 litres/minute) durant une période de temps relativement courte (souvent de 10 à 30 minutes) avec un appareil à débit contrôlé. L’échantillon d’air est projeté directement sur des lames de verre avec membrane adhésive (cassettes de type « trappe à spores ») ou, plus rarement, sur des filtres de porosité ayant démontré leur capacité de rétention des spores.

Réalisée directement sur la lame par un examen microscopique direct.

  • Analyse suivant le prélèvement peut être réalisée rapidement;
  • Nécessite une grande expertise dans l’identification fongique au microscope (13);
  • Examen difficile, voire impossible, en présence d’interférence (ex. : quantité importante de poussières ou de débris, densité de spores trop importante, etc.) (51).

Échantillonnage de l’air par impaction des spores et des autres structures fongiques sur milieu gélosé (par exemple, de type Andersen) et analyse des colonies produites.

Consiste à prélever un volume déterminé d’air durant une courte période de temps (généralement de 1 à 10 minutes) à l’aide d’un appareil à débit contrôlé. L’air est projeté directement sur un milieu de culture.

Réalisée par mise en culture de l’échantillon sur un milieu favorisant la croissance des moisissures, suivi d’un examen microscopique des colonies.

Délais d’obtention des résultats d’analyse peuvent être longs (temps d’incubation d’au moins 5 jours avant le dénombrement et délai supplémentaire d’environ 7 jours avant de pouvoir procéder à l’identification à la suite de la mise en culture pure).

Pour en savoir plus sur les stratégies d’échantillonnage de l’air :

Guide d’échantillonnage des contaminants de l’air en milieu de travail (IRSST, 2012, p. 31).

Recognition, evaluation, and control of indoor mold (AIHA, 2008, p. 139-145).

Field guide for the determination of biological contaminants in environmental samples (AIHA, 2005, p. 47-207).