Aspergillus flavus

Aspergillus flavus sur panneau de gypseAspergillus flavus sur boisAspergillus flavus sur panneau cartonnéAspergillus flavus sur gélose EMAspergillus flavus sur gélose RB

Introduction

Taxonomie

Règne Fungi Famille Trichocomaceae
Phylum Ascomycota Genre Aspergillus
Classe Euascomycetes (Eurotiomycetes) Espèce flavus
Ordre Eurotiales    

L’Aspergillus flavus est un hyphomycète pour lequel on ne connaît pas de formes parfaites ou télémorphes.

Écologie

Les espèces d’Aspergillus sont des mycètes filamenteux imparfaits ubiquitaires; l’Aspergillus flavus est cosmopolite et passe la majeure partie de sa vie comme saprophyte dans le sol {2428, 1797}. Il est aussi un microbe pathogène opportuniste engendrant des infections envahissantes et non envahissantes chez l’homme ainsi que chez certains animaux et insectes; cet Aspergillus infecte également les récoltes et contamine les grains stockés : dans ces derniers substrats, il produit des métabolites cancérogènes des plus toxiques et des plus efficaces, telles les aflatoxines et les autres mycotoxines {3527}.

L'A. flavus est un phytopathogène s’attaquant à des récoltes économiquement importantes, telles les récoltes de maïs et d’arachides {2428, 2430}. Il est commun sur les arachides, les épices, les graines de lin, les céréales et parfois sur les fruits secs (les figues par exemple) {725, 2431, 1056, 1552}. L’Aspergillus flavus est souvent étudié en tant que contaminant produisant des mycotoxines comme les aflatoxines {412}.

Plus de détails

Cette espèce ubiquitaire est cependant plus commune dans les zones subtropicales et tropicales que dans les zones tempérées du monde {725, 1552}. A. flavus est particulièrement répandu dans l’air de quelques pays tropicaux; cependant, les conditions climatiques influencent nettement sa prédominance dans l’air extérieur. Dans les pays tempérés, sa prédominance est légèrement inférieure, comme l’indiquent les données obtenues en Europe {2428}. Dans des pays désertiques, A. flavus était parmi les mycètes les plus communs dans l’air extérieur : des concentrations pouvant aller jusqu’à 1,9 x 104 cfu/g de poussière aéroportée ont été rapportées en Arabie Saoudite {930}, et des concentrations pouvant atteindre 1,39 x 105 cfu/g ont été relevées en Égypte {1762}. Dans d’autres environnements normaux, une forte prévalence d’A. flavus, c'est-à-dire jusqu’à 3,4 x 104 cfu/g de sol sec, a été enregistrée dans les cavernes de l’Inde méridionale {1394}.

Exigences de croissance

A. flavus est un mycète mésophile, et sa croissance est optimale entre 25 et 42 °C (minimum de 17-19 °C et maximum de 47-48 °C) {989, 725, 2428}. La croissance optimale de ce mycète se produit à un pH de 7,5, et le pH optimal pour la production des conidies se situe à 6,5 {989}. A. flavus se développe mieux lorsque l’activité de l’eau (Aw) se situe entre 0,86 et 0,96 {2428}, mais, selon d’autres auteurs, il pourrait également se développer à un Aw se situant entre 0,78 et 0,80 {989}. Une croissance optimale est obtenue lorsque l’humidité relative est de 80 à 85 % {989}. Dans la nature, cet Aspergillus peut hiverner sous forme d’hyphes végétatifs ou grâce aux structures résistantes connues sous le nom de sclérotes, qui peuvent être dispersées dans le sol et l’air et, éventuellement, qui peuvent germer pour produire d’autres hyphes et conidies {2428}.

Activité en eau : Aw = 0,78 à 0,96

Croissance sur matériaux de construction et en environnement intérieur

En plus de pouvoir croître sur des produits alimentaires et des fourrages, l’Aspergillus flavus est connu pour avoir la capacité de se développer sur le papier, le bois, les matériaux de construction peints, les textiles, le cuir; il a même été trouvé sur des matériaux synthétiques, des vernis et des cires ainsi que sur des composantes électroniques et des plaques photographiques en verre {989}. Les études en milieu intérieur ont prouvé que l’A. flavus peut être présent dans la poussière intérieure des résidences, dans les conduites de ventilation et sur les matériaux de construction contaminés.

Plus de détails

Une étude portant sur un bâtiment constitué de bureaux et de laboratoires a été effectuée pendant une période d’importants travaux de rénovation : l’A. flavus était présent dans 5,2 % des prélèvements de poussière en suspension, loin derrière d’autres mycètes {1790}.

Dans une étude danoise, A. flavus a été identifié non seulement dans quatre écoles endommagées par l’eau, mais également dans deux écoles témoins {550}. Dans une autre étude réalisée en Croatie, l’A. flavus a été identifié dans 4 % des échantillons de surface de murs, prélevés dans des résidences humides {1589}. A. flavus a été également identifié dans des filtres HEPA qui peuvent servir de source à la contamination intérieure pour des hôpitaux et des commerces {306}.

Dans des maisons situées en Arabie Saoudite, A. flavus a été trouvé dans l’air et dans la poussière où sa concentration se situait entre 63 et 81 cfu/g de poussière {1756}. De plus, ce mycète a été détecté dans l’air de cabinets d’aisance d’une université en Égypte; sa présence a été relevée dans 75 % à 95 % des échantillons (20 échantillons) à des concentrations s’échelonnant de 421 à 499 cfu/pétri (prélèvement passif de 5 minutes par site) {2193}.

A. flavus a été récupéré dans 33 % des échantillons d’oreillers, mais il n’était pas parmi les mycètes les plus communs identifiés dans un tel environnement; de fait, l’Aspergillus fumigatus était présent dans tous les échantillons {2223}.

La contamination microbienne des circuits d’eau des unités dentaires (tubulures des unités dentaires) implique habituellement la présence d’un ensemble de germes dans un biofilm, surtout des bactéries telles que desPseudomonas et des Legionella; Göksay et al. {2427} ont récupéré de l’A. flavus dans quelques cliniques dentaires d’Istanbul (données spécifiques non présentées). L’A. flavus contamine parfois aussi les hydrocolloïdes irréversibles (alginates) utilisés pour les prises d’empreintes dentaires; après incubation des échantillons pendant sept jours à 37 °C, A. flavus a été isolé dans quatre des six sites étudiés {2408}.

En milieu rural, les espèces fongiques constituent la majeure partie des contaminants environnementaux dans les bâtiments où sont logés les animaux; d’ailleurs, dans ces milieux, un régime alimentaire contenant des quantités importantes de céréales contaminées peut avoir des effets nocifs sur la santé des animaux {1778, 2331}, et la manutention de ces céréales contaminées peut altérer la santé des fermiers {1215}.

Fulleringer et al. {646} ont mentionné que l’A. flavus était au troisième rang des mycètes les plus communs dans les enceintes d’élevage de dindes, et leur concentration moyenne était de 37 cfu/m³. Les cultures fongiques des moulées (farines) pour la volaille, des litières et des échantillons d’air ont révélé la présence de deux espèces d’Aspergillus, dont l’A. flavus à une concentration moyenne de 37 cfu/m³ d’air et à des concentrations de pointe pouvant atteindre 150 cfu/m³ {646}. Dans une grande étable, l’A. flavus était le contaminant fongique aéroporté le plus répandu, représentant entre 24 et 28 % des concentrations moyennes d’éléments fongiques (jusqu’à 600 cfu/m³); les auteurs ont suggéré que ce mycète pouvait être une source importante d’aflatoxines pour les ouvriers d’étables {2373}.

Dans une étude portant sur les mycètes aéroportés en milieu agricole et industriel, A. flavus a été trouvé seulement dans un environnement particulier, soit le moulin à grains, et la prévalence du mycète était faible (0,4 %) {854}.

Laboratoire

La manipulation des cultures de ce genre doit se faire en respectant
les précautions de laboratoire de base (niveau de biosécurité 2).

Morphologie macroscopique des colonies

Les colonies sont à croissance rapide, atteignant sur gélose de Czapek à 25 °C un diamètre de 3-5 cm dans les sept jours; elles se composent habituellement d’un feutre dense de conidiophores vert jaunâtre. Leur texture est de laineuse à cotonneuse et quelque peu granulaire; leur surface est plate, souvent avec des cannelures radiales de couleur jaune au début, mais devenant rapidement vert jaunâtre brillant, puis fonçant avec l’âge. Les sclérotes, lorsqu’ils sont présents, sont brun foncé. Un exsudat clair ou brun peut être présent chez quelques isolats {2207, 1052}.

Les colonies sur gélose à l’extrait de malt (MEA) se développent encore plus rapidement que celles sur gélose de Czapek, mais les autres caractéristiques macroscopiques sont semblables à celles ci-dessus mentionnées.

Les colonies sur gélose pomme de terre (PDA) incubée à 25 °C se développent rapidement, elles sont de couleur olive à vert lime avec un revers crème; leur texture est de laineuse à cotonneuse et quelque peu granulaire. Un exsudat clair ou brun peut être présent chez quelques isolats {816}.

La croissance est faible sur gélose à la créatinine, et le revers de la colonie est orange sur AFPA (milieu sélectif A. flavus /A. parasiticus) {725, 1056}.

Plus de détails

Les hyphes sont septés et hyalins. Les conidiophores sont hyalins, rugueux ou fortement rugueux, et peuvent mesurer jusqu’à 1,0 mm de long (quelques isolats, jusqu’à 2,5 mm). Les vésicules sont globuleuses à sous-globuleuses (de 25 à 45 µm de diamètre). Les phialides, portées directement sur la vésicule ou sur des métules, mesurent 6-10 x 4,0-5,5 µm {1056} et elles sont unisériées ou bisériées, et disposées en rayons couvrant entièrement la vésicule {412}.

Les têtes de conidies sont vert jaunâtre, fonçant à maturité, en chaînes radiales; elles se séparent en colonnes lâches avec l’âge et mesurent souvent de 300-400 µm de diamètre {816}. Les conidies sont vert pâle, globuleuses à sous globuleuses, échinulées et d’un diamètre moyen de 3,6 µm {2428, 816, 1056}. Quelques souches produiront des sclérotes {3425} marron rougeâtre à marron pourpre, qui deviendront noirs à la maturité : ces sclérotes peuvent résister aux conditions extrêmes et permettent la diffusion et la propagation de l’A. flavus {2428}.

Morphologie microscopique

Les hyphes sont septés et hyalins. Les conidiophores sont hyalins, rugueux ou fortement rugueux, et peuvent mesurer jusqu’à 1,0 mm de long (quelques isolats, jusqu’à 2,5 mm). Les vésicules sont globuleuses à sous-globuleuses (de 25 à 45 µm de diamètre). Les phialides, portées directement sur la vésicule ou sur des métules, mesurent 6-10 x 4,0-5,5 µm {1056} et elles sont unisériées ou bisériées, et disposées en rayons couvrant entièrement la vésicule {412}.

Les têtes de conidies sont vert jaunâtre, fonçant à maturité, en chaînes radiales; elles se séparent en colonnes lâches avec l’âge et mesurent souvent de 300-400 µm de diamètre {816}. Les conidies sont vert pâle, globuleuses à sous globuleuses, échinulées et d’un diamètre moyen de 3,6 µm {2428, 816, 1056}. Quelques souches produiront des sclérotes {3425} marron rougeâtre à marron pourpre qui deviendront noirs à la maturité : ces sclérotes peuvent résister aux conditions extrêmes et permettent la diffusion et la propagation de l’A. flavus {2428}.

Métabolites spécifiques

Composés organiques (incluant les COV)

Un certain nombre de composés organiques, y compris des composés organiques volatils microbiens (mVOC), de plusieurs espèces fongiques ont été identifiés dans l’air intérieur de bâtiments humides : quelques-uns de ces composés sont communs à la plupart des espèces fongiques et ils contribuent probablement à différents problèmes d’air intérieur. Cependant, la plupart des métabolites identifiés sont non réactifs et sont trouvés en faibles concentrations dans l’air intérieur {594}. Par ailleurs, le profil des mVOC pour l’A. flavus n’est pas bien connu.

Plus de détails

Néanmoins, les connaissances générales au sujet des mVOC fongiques demeurent exactes et s’appliquent à l’A. flavus. Ainsi, quelques espèces ont un profil défini de mVOC, qui peut être modifié en réponse à des facteurs externes tels que le substrat sur lequel croît la moisissure. La culture sur différents substrats modifie à la fois le nombre de mVOC produits et leur concentration {2968, 1148, 2809}. Quelques composés volatils sont spécifiques d'une seule espèce {2809}, mais les mVOC des Aspergillus trouvés en milieu intérieur semblent très peu varier : les souches d’A. flavussemblent produire du 2 methyl 1 propanol en plus grande quantité que les autres Aspergillus selon une étude {598}.

Mycotoxines

L’Aspergillus flavus produit plusieurs métabolites toxiques comprenant les aflatoxines B1, B2, M1, G1 et G2, l’agroclavine, l’acide aspergillique, l’aspertoxine, la citrinine, l’acide cyclopiazonique, le diacetoxyscirpenol (DAS) (un trichothécène), l’ergocryptine, l’ergoline, l’acide kojique, l’acide 3-nitropropionique, l’ochratoxine A, la patuline, la stérigmatocystine, la toxine T2, la versicolorine A et le zéaralénone {989}. Quelques souches d’A. flavus produisent une substance trémorgène qui n’a pas encore été nommée {3529}. Les souches de l’A. flavus capables de former des sclérotes sont souvent productrices de cette substance trémorgène. Le sclérote mûr peut contenir cette toxine, tandis que les spores n’en contiennent pas. Cependant, la formation de sclérotes n’est pas indispensable à la production de toxines étant donné que des cultures non sclérotogènes élaborent aussi bien la toxine.

L’Aspergillus flavus est particulièrement associé à l’aflatoxine B1 qui est hépatotoxique pour les humains et les animaux une fois ingérée; cette toxine peut s’accumuler avec le temps chez les sujets qui y sont exposés à répétition {2426}. Les toxines d’A. flavus peuvent être produites dans différentes conditions de croissance et sur une grande variété de substrats, tant sur des produits alimentaires que sur des matériaux de construction. Les mycotoxicoses associées à l’ingestion d’aflatoxines peuvent être fatales et elles présentent de multiples tableaux cliniques (voir la section Mycotoxicoses).

Plus de détails

Les toxines de l’Aspergillus flavus sont produites naturellement sur différents types d’aliments de base destinés aux animaux, y compris le maïs, la graine de coton et les arachides. La survenue des aflatoxines en plein champ sur certaines cultures tend à redoubler les années où la sécheresse et les ravages causés par les insectes facilitent l’invasion de ces mycètes {1883, 2452}. Les méthodes de conservation du foin à haute teneur en humidité sont critiques pour éviter la production d’aflatoxine {752}. Sur une ferme, les mauvaises méthodes de stockage du maïs et d’autres grains sont un facteur déterminant dans la formation de l’aflatoxine; cette formation continue pendant et après le processus de mouture {3487}.

De fait, certaines mycotoxines, particulièrement les aflatoxines, sont souvent produites sur des grains utilisés pour le bétail {2416} ou sur les céréales servant de matière première aux minoteries durant le procédé de transformation {1883}. Pour ce qui est de la contamination par l’A. flavus des aliments destinés aux porcs, elle serait parmi les plus répandues avec celles reliées à l’A. fumigatus et au Fusarium verticillioides; une étude démontre que les aflatoxines étaient à des niveaux décelables dans tous les aliments vérifiés {2424}. Labuda et Tancinova {1778} ont démontré la présence de l’A. flavus aussi bien que de ses mycotoxines dans les moulées pour la volaille (30 % des 32 échantillons).

Étant donné la forte prévalence de l’A. flavus dans les moulées et les ensilages, l’environnement intérieur rural peut aussi être fortement contaminé. Les prélèvements de poussières aéroportées faits pendant la moisson dans huit fermes ont révélé une concentration d’aflatoxine B1 pouvant atteindre 92 ng/m³, et, dans un bâtiment fermé d’affouragement, la concentration était de 5 à 100 ng/m³; ces données démontrent que des fermiers et des ouvriers de la ferme peuvent être exposés à des concentrations potentiellement dangereuses {1215}. Une étude allemande visant à apprécier les risques sanitaires pour des employés a démontré que, dans des poulaillers, la concentration de l’A. flavuspouvait atteindre jusqu’à 8,4 x 105 cfu {2138}.

Les aflatoxines et l’acide cyclopiazonique {1255} produits par l’A. flavus contaminent souvent les arachides {2417}. Il a aussi été rapporté que certains grains et le riz stockés dans des conditions dites « tropicales » servent de substrats à la croissance de l’A. flavus et à la production d’aflatoxine B1 {2446} ou d’autres mycotoxines associées à l’A. flavus, qui peuvent endommager des organes comme les reins, le foie et la rate des animaux de laboratoire {1771}. De plus, l’A. flavus aussi bien que les aflatoxines B1 et B2 ont été décelés dans le tabac des cigarettes, mais il semble que ces mycotoxines soient captées et confinées par la portion du filtre d’une cigarette {1758}.

Les métabolites de l’Aspergillus flavus de type alcaloïde, soit les clavines, les agroclavines et les elymoclavines, sont fabriqués en plus grande quantité pendant la première phase de croissance, ensuite leur concentration diminue graduellement, tandis que la production d’un alcaloïde, l’ergokryptine, augmente avec le temps. L’ergokryptine est probablement le produit principal de la phase tardive de croissance {3528}.

Des mycotoxines dérivées de l’Aspergillus flavus peuvent être produites en milieu intérieur, dans les environnements résidentiels ou de travail, et l’exposition à ces mycotoxines peut constituer des risques sanitaires graves {804, 443}. Quelques études ont trouvé des mycotoxines de l’A. flavus en environnement intérieur et ont identifié des métabolites toxiques ou cancérogènes importants, tels l’acide kojique, l’acide 3 nitropropionique, l’acide cyclopiazonique, les aflatoxines B1 et B2 de même que l’acide aspergillique {725, 2431, 1056}. La culture in vitro de souches d’A. flavus, provenant de prélèvements recueillis sur des murs de logements et d’écoles contaminés, a produit des aflatoxines B1, B2, G1 et G2 {2392}. De leur côté, Pieckova et al. ont observé que l’A. flavus produit certains exométabolites toxiques (non nommés) extractibles dans le chloroforme; ces métabolites étaient présents dans la poussière de maison, toutefois, les chercheurs n’ont pas trouvé d’aflatoxines dans cette poussière {550}.

Problèmes de santé

L’Aspergillus flavus peut contribuer de manière significative à différents problèmes de santé associés à la qualité de l’air intérieur. Il peut également causer des pathologies diverses chez l’homme, incluant des allergies, de l’asthme, une aspergillose bronchopulmonaire allergique {412}, une pneumonite d’hypersensibilité, une infection des sinus paranasaux, un aspergillome pulmonaire ou une infection opportuniste envahissante {2428, 509, 1797}.

Plus de détails

Parmi les Aspergillus causant des infections humaines, l’A. flavus est la deuxième espèce en importance. Des auteurs rapportent que l’importance des effets sur la santé peut augmenter dans les régions où le climat est sec et chaud : dans les pays où les conditions atmosphériques sont sèches, semi-arides et arides, l'A. flavus est l’agent étiologique principal de l’aspergillose envahissante {2428}. Quelques rapports suggèrent que le processus de la maladie peut être renforcé par la présence des aflatoxines, en particulier chez les sujets immunocompromis ou neutropéniques.

Les risques sanitaires liés à l’exposition aux moisissures dans les bâtiments endommagés par l’eau sont bien établis, particulièrement en regard des symptômes du système respiratoire supérieur et inférieur. L’Aspergillus flavus se développe bien dans les environnements intérieurs et peut, de manière significative, contribuer à différents problèmes de qualité de l’air intérieur.

Irritation et inflammation

Plusieurs substances fongiques communes à la plupart ou à toutes les moisissures, tels les glucanes, peuvent causer de l’irritation et de l’inflammation, mais aucune substance n’est rapportée spécifiquement en relation avec l’A. flavus.

Réactions allergiques

L’Aspergillus flavus est associé aux allergies de Type I, c’est-à-dire à la rhinite {3443} et à l’asthme aussi bien qu’à la sinusite allergique. Dans une étude, le statut de 105 patients asthmatiques, avec ou sans rhinite, a été évalué par cuti-réactions avec une galerie complète d’antigènes : 33 patients {2717} ont montré une hypersensibilité de type immédiat à un ou à plusieurs antigènes aspergillaires. Parmi ces patients, 70 % étaient sensibilisés à l’A. flavus {288}

Plus de détails

Bien que l’A. fumigatus cause la grande majorité des aspergilloses bronchopulmonaires allergiques (ABPA), l’A. flavus a été également impliqué dans certaines séries de cas {3396, 3407}. L’ABPA est provoquée par un type de réaction d’hypersensibilité de Type I aux espèces d’Aspergillus et est rencontrée le plus souvent chez des patients qui souffrent déjà d’asthme ou de fibrose kystique.

La sinusite fongique allergique attribuable à l’A. flavus est particulièrement fréquente dans certaines régions du monde telles que le Moyen-Orient et l’Inde {2428}. Ces sinusites sont typiquement diagnostiquées sur la base de l’hypersensibilité de Type I et la présence d’hyphes dans les sécrétions; cette pathologie est différente des infections des sinus, car il n’y a pas d’invasion des tissus dans ces cas {2537}.

Composés et mécanismes allergènes

Deux allergènes d’A. flavus ont été caractérisés, et le mécanisme a été en partie élucidé dans des études expérimentales {3494, 3495, 3078, 1566, 3453}. Dans l’une de ces études, des souris ont été traitées trois fois par semaine avec une instillation intranasale de 100 µg d’antigène d’Aspergillus contenant l’A. fumigatus et l’A. flavus : les souris ont développé une éosinophilie pulmonaire observée dans le lavage bronchoalvéolaire (BAL) et confirmée à l’examen histopathologique. À la troisième semaine, les éosinophiles étaient les cellules inflammatoires prédominantes {3453}.

Plus de détails

Les deux allergènes de l’A. flavus qui ont été caractérisés sont l’Asp-fl-1 et l’Asp-fl-13. Un allergène important de l’A. flavus, l’Asp-fl-1, est une sérine protéase alcaline et il a été identifié par la méthode d’immunotransfert (ou immunobloten anglais) avec un groupe de sérums de patients allergiques {3495}. Une molécule recombinante de l’Asp-fl-1 a été clonée (rAsp-fl-1) et elle possède les mêmes capacités de liaison immunologique. Cette molécule démontre une forte réaction croisée avec les IgE spécifiques dirigés contre l’allergène naturel Asp-fl-1 et le Pen-c-1; ceci indique que les épitopes communs d’IgE peuvent exister entre les allergènes de l’A. flavus et du P. citrinum.

L’allergène purifié (Asp-fl-13), une sérine protéinase alcaline de 34-kD, est un allergène important dans l’extrait brut de l’A. flavus : on lui a découvert une activité protéolytique sur le substrat caséine à un pH de 8,0. {3494}.

Pneumonite d'hypersensibilité

Les pneumonites d’hypersensibilité de Type III attribuables à l’Aspergillus flavus sont bien connues dans les milieux de travail où sont traités des produits de riz et de grains. Cependant, dans les milieux de travail et les milieux résidentiels, il est souvent difficile d’attribuer une HP à l’A. flavus seul parce que l’environnement est souvent simultanément contaminé par des espèces multiples d’Aspergillus et parce que les essais sérologiques donnent lieu à des réactions croisées entre les espèces {3399}.

Néanmoins, un cas de pneumonite d’hypersensibilité, associé à un humidificateur domestique, a révélé la présence de précipitines sériques positives pour l’A. flavus et le Phoma herbarum {1680}.

Plus de détails

Dans un autre cas, après une période de latence de trois semaines suivant une exposition intense par inhalation à du maïs moisi, un fermier a développé une pneumonite apparemment du type des pneumonites d’hypersensibilité. Cette maladie était associée à la présence, dans le sérum, d’anticorps précipitants dirigés contre des antigènes présents dans le maïs moisi et contre des antigènes d’Aspergillus flavus et d’A. fumigatus. L’Aspergillus flavus a pu être cultivé à partir du maïs moisi; on a pu démontrer, en utilisant le sérum du patient, l’existence de lignes d’immunoprécipitation d’identité entre un extrait du maïs moisi et l’antigène d’Aspergillus. Des signes de bronchiolite oblitérante ont été trouvés dans le tissu pulmonaire prélevé après la mort de ce patient, la mort s’étant produite vraisemblablement en raison d’une embolie pulmonaire. Ce cas semble représenter la survenue d’une pneumonite d’hypersensibilité subséquente à l’inhalation massive des spores de l’Aspergillus flavus probablement accompagnée d’une infection respiratoire transitoire à Aspergillus, mais sans une invasion systémique de l’hôte {3431}.

Effets toxiques (mycotoxicoses)

Plusieurs souches d’A. flavus sont de grandes productrices de toxines lorsque l’ensemble des circonstances culturelles propices est réuni. Les toxines principales sont des aflatoxines : elles sont reconnues pour engendrer une mycotoxicose chez l’homme et chez l’animal suivant l’ingestion de nourriture contaminée. L’aflatoxicose véhiculée par des aliments contaminés a atteint des proportions épidémiques dans certains pays en voie de développement et représente un fardeau de santé publique pour beaucoup de pays à faible revenu {2472, 3378, 3423, 3435}. L’aflatoxicose peut être aiguë ou chronique; la présentation clinique peut comprendre de multiples symptômes et la défaillance simultanée de plusieurs organes.

L’ingestion d’aliments contaminés par l’A. flavus est la principale voie par laquelle les humains et les animaux sont exposés aux aflatoxines. De plus, l’exposition à l’aflatoxine peut se faire par l’ingestion de lait contaminé par un sous-produit de l’aflatoxine, appelé M1, qui passe dans le lait des animaux ayant consommé des aliments contaminés. Pour ce qui est de l’exposition aux aflatoxines par inhalation, des cas d’expositions professionnelles aux aflatoxines aéroportées ont été rapportés chez des ouvriers agricoles et chez des personnes travaillant dans des greniers à céréales ou dans des huileries produisant des huiles végétales {1225}. Quelques études récentes suggèrent que l’exposition à l'aflatoxine aéroportée en milieu intérieur devrait être évaluée dans des bâtiments contaminés. Une attention particulière devrait être portée à l’évaluation des risques de l’exposition indirecte aux mycotoxines potentiellement présentes dans les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation {443}; le dosage des toxines dans l’urine pourrait servir à évaluer de telles expositions {3551}.

Plus de détails

Les aflatoxines, une famille étroitement liée de 18 mycotoxines structurellement proches et biologiquement actives, sont reconnues comme étant une cause importante de maladies chez les animaux depuis plus de 30 ans {2452}.

Métabolisées par diverses enzymes microsomiales, les aflatoxines sont éliminées sous forme glycurono-conjuguée et sulfo-conjuguée par voie urinaire, par le lait ou par la bile. Lors de la métabolisation des aflatoxines, certains dérivés époxydés hautement réactifs peuvent apparaître. Fortement électrophiles, ils réagissent avec les groupements nucléophiles de l’ADN en s’intercalant entre des bases ou des protéines. Les aflatoxines ont aussi un important effet tératogène et peuvent, à hautes doses, entraîner la mort en quelques heures ou en quelques jours, selon la dose ingérée par l’animal et la sensibilité de ce dernier à la toxine. Elles jouent par ailleurs un rôle dans les mécanismes de phosphorylation et dans la lipogenèse, et ont des propriétés immunosuppressives.

L’aflatoxicose est associée à une morbidité et à une mortalité chez les animaux de ferme et les animaux sauvages et elle est associée à de grandes pertes économiques. Chez les animaux de laboratoire et de ferme, l’exposition chronique aux aflatoxines compromet l’immunité, et interfère avec le métabolisme des protéines et l’absorption des multiples micronutriments qui sont essentiels à la santé et au développement normal de l’animal {3488}. L’intoxication aiguë par les aflatoxines se traduit en général par la mort accompagnée parfois de symptômes de dépression, d’anorexie, de diarrhée, d’ictère ou d’anémie. Enfin, les aflatoxines sont reconnues comme étant les plus puissants cancérigènes naturels.

D’un point de vue clinique, chez les animaux, l’aflatoxicose aiguë cause une maladie caractéristique symptomatique signée par l’hépatite, l’ictère, l’hémorragie et la mort. Les lésions essentiellement hépatiques (nécroses, cirrhoses) évoluent à long terme en hépatome ou en carcinome.

Un empoisonnement chronique lent à l’aflatoxine produit des signes variables (transitoires et changeants), qui peuvent ne pas être médicalement évidents. Une baisse de performance des animaux d’élevage est un signe clinique sensible de l’aflatoxicose chronique : cet état se traduit par une réduction du gain pondéral chez les jeunes animaux. Le système immunitaire est également sensible aux effets de l’aflatoxine : on observe, lors d’une exposition à l’aflatoxine, une suppression de la réponse immunitaire cellulaire, la réduction de la phagocytose ainsi que la diminution de la production du complément et de l’interféron. L’immunité acquise conférée par les programmes de vaccination peut être significativement diminuée en ce qui concerne quelques maladies.

Aucune espèce animale n’est résistante aux effets toxiques aigus des aflatoxines. Chez les espèces animales étudiées, une grande variation des valeurs de toxicité (DL50) des doses uniques d’aflatoxine a été observée. Pour la plupart des espèces, selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), la valeur (DL50) varie de 0,5 à 10 mg/kg de poids corporel. Selon leur susceptibilité, les espèces animales répondent différemment aux expositions chroniques et aiguës aux aflatoxines {3491}.

Cliniquement, chez l’homme, l’aflatoxicose peut être aiguë, subaiguë ou chronique et peut endommager de multiples organes {3423}. Les études épidémiologiques, cliniques et expérimentales révèlent que l’exposition aux fortes doses (> 6 000 mg) d’aflatoxine peut causer une toxicité aiguë, parfois mortelle, tandis que l’exposition à de faibles doses pendant des périodes prolongées est cancérigène {3496, 3497, 3498}.

La découverte des aflatoxines au début des années 1960 a suscité un regain d’intérêt pour les mycotoxicoses humaines, particulièrement dans les pays en voie de développement. L’information, aussi limitée soit-elle, au sujet de l’exposition par ingestion chez l’homme suggère que l’exposition répétée à des aliments contaminés par l’aflatoxine a un effet sur la bonne nutrition et l’immunité des sujets exposés. L’exposition aux aflatoxines par inhalation a été également bien documentée en milieu rural, et quelques auteurs avancent que de telles expositions pourraient être possibles en milieu résidentiel, même si ces toxines y sont présentes en concentrations plus faibles {3488}.

Les auteurs rapportent que l’aflatoxine B1 est un hépatocarcinogène puissant lié au carcinome hépatocellulaire humain (HCC). Le carcinome hépatocellulaire (hepatocellular carcinoma) (HCC) est la quatrième cause de décès par cancer dans le monde. Le mécanisme pathologique semble être un processus cumulatif, comme le démontrent les dépôts d’AFB1 dans le tissu du foie des cas de HCC, analysés lors d’une étude effectuée en Inde : en outre, cette étude a établi que le degré de contamination des aliments par des aflatoxines et le degré de prévalence de l’HCC sont étroitement et significativement corrélés {2446}.

Outre les expositions reliées aux voies d’ingestion et d’inhalation, quelques auteurs ont mentionné le potentiel toxique endogène des infections à l’A. flavus. Dans une étude, 30 souches d’A. flavus ont été isolées dans les échantillons cliniques de patients immunocompromis d’une unité hématologique : l’aflatoxine B1 et l’aflatoxine G1 ont été décelées dans respectivement 23 % et 3 % des isolats, ce qui a permis de mettre en évidence un risque additionnel potentiel d’exposition pour ces patients {299} (voir la rubrique Facteurs de virulence de la section Infection).

Infection et colonisation

Les infections à l'A. flavus se produisent très rarement chez les sujets immunocompétents. Par contre, plusieurs facteurs de risque favorisant ces infections ont été bien documentés. Les patients immunocompromis sont particulièrement à risque pour ce qui est de l’aspergillose envahissante, incluant l’infection à l’A. flavus {526}. Subséquemment, des infections à l’A. flavus sont constatées en milieux de soins, soit en tant que cas uniques, soit lors d’éclosions; ces infections peuvent être associées à la contamination de l’environnement ou à des expositions iatrogéniques (voir la section Milieux particuliers).

Chez les patients immunocompétents, l’A. flavus peut occasionner des infections aux sinus et, parfois, aux yeux et aux oreilles. L’A. flavus est la cause la plus commune des infections superficielles à Aspergillus et il est la deuxième cause de l’aspergillose envahissante derrière l’A. fumigatus. Les syndromes cliniques communs attribuables à cette espèce incluent la sinusite granulomateuse chronique, la kératite, l’aspergillose cutanée, les infections de plaies et l’ostéomyélite associée à un traumatisme ou à une inoculation. On a pu démontrer, en se servant d’un modèle expérimental d’infection envahissante chez la souris, que l’A. flavus est 100 fois plus virulent que l’A. fumigatus en termes d’inoculum requis.

Les espèces d’Aspergillus, y compris l’A. flavus, colonisent fréquemment les voies respiratoires inférieures et les poumons présentant des lésions sous jacentes localisées (cavité tuberculeuse guérie, fibrose kystique, bronchiectasies, etc.). L’A. fumigatus cause la grande majorité des cas d’aspergillose pulmonaire chronique et d’aspergillome cavitaire; l’A. flavus est rarement associé à ce type d’affections, mais quelques cas ont cependant été rapportés {2428, 2429, 2451}.

Plus de détails

Des éclosions d’aspergillose touchant la peau, la muqueuse buccale ou les tissus sous-cutanés sont plus souvent associées à l’A. flavus qu’à d’autres espèces d’Aspergillus; cependant, des éclosions de sinusites envahissantes ou d’infections pulmonaires envahissantes provoquées par l’A. flavus comme agent unique sont rares {2428}.

Il semble que l’A. flavus serait l’agent étiologique de 80 % des kératites fongiques aspergillaires survenant principalement dans des climats tropicaux. Le principal facteur prédisposant à ce type d’infections est une blessure (le plus souvent un traumatisme transcutané associé à de la matière végétale); quelques cas cependant ont été associés à une chirurgie de la cataracte effectuée au laser. L’endophtalmite fongique est rarement associée à l’A. flavus, mais quelques cas ont été rapportés : l’infection se développe habituellement après une opération {2402, 1598}. Un article fait mention de la survenue d’un glaucome kératomycotique malin comme complication rare d’un cas grave d’ulcère et d’aspergillome cornéen fongique à l’A. flavus après l’exentération d’une tumeur envahissante de l’œil {2447}. On rapporte aussi un cas d’endophtalmite à A. flavus associé à une périodontite {1246}.

Il est encore plus probable de trouver de l’A. flavus au niveau des voies respiratoires supérieures où il peut causer des rhinosinusites, incluant les formes envahissantes aiguës et chroniques ainsi que des syndromes granulomateux et chroniques non envahissants. Dans certains pays, la plupart des cas de sinusite à Aspergillus sont provoqués par l’A. flavus; une étude indienne portant sur 176 cas de sinusite fongique a montré que l’A. flavus était l’isolat le plus commun {1972}.

La sinusite granulomateuse chronique est un syndrome de sinusite chronique à progression lente, souvent provoquée par l’A. flavus. L’A. flavus est l’agent le plus fréquent de toutes les formes de mycoses des sinus paranasaux {1972}, mycoses répandues dans tous les pays chauds. En fait, dans la plus grande série de cas de sinusite fongique décrite dans la littérature, l’A. flavus était le principal agent étiologique, c’est-à-dire dans 65 % {1117} des cas {3530}.

Des séries de cas d’aspergillose craniocérébrale attribuables à l’A. flavus ont été rapportées chez des sujets immunocompétents, principalement dans des pays asiatiques et africains; ces cas sont une complication de la sinusite granulomateuse, complication associée aux conditions environnementales tropicales (temps chaud et sec) et aux mauvaises conditions d’hygiène {2428}.

Des ostéomyélites à A. flavus ont été rapportées chez des adultes présumés comme étant immunocompétents {2412, 2423}. L’examen de telles infections a montré que, chez les adultes, la majorité des cas se produit chez des hôtes immunocompétents, tandis que, dans les cas pédiatriques, il y avait habituellement chez les patients une immunosuppression grave sous-jacente {2423}.

Il est bien connu que l’aspergillose de péri-hospitalisation entraîne une morbidité et une mortalité significatives chez les patients neutropéniques ou immunocompromis {2409, 509, 390, 489, 497}; des infections significatives à Aspergillus flavus sont fortement reliées à des déficiences dans les défenses immunitaires de l’hôte, en particulier des déficiences liées à la fonction phagocytaire {2412}. Chez les patients immunocompromis, quelques manifestations rares de l’infection ont été rapportées : tel est le cas d’une aspergillose primaire affectant la langue d’un patient leucémique {2411}.

La transplantation d’organe est également une condition liée à un risque accru d’infections à A. flavus {2435, 397, 497, 2467}. Une vaste étude à propos des aspergilloses envahissantes se produisant chez les sujets ayant subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques (4 621 cas) ou une greffe d’organe (4 110 cas) a été menée dans 19 établissements dispersés à travers les États-Unis : l’A. flavus représentait respectivement 18,7 % et 11,8 % des cas {1412}. Dans une étude concernant 417 patients souffrant d’un lymphome et traités par une greffe de moelle, 3,4 % ont contracté une aspergillose envahissante à A. flavus {394}; cette étude a démontré que, même dans un environnement confiné avec la filtration HEPA de l’air, il y avait un risque significatif de développer une aspergillose. L’incidence de l’aspergillose envahissante est également bien documentée chez les patients aux prises avec des cancers hématologiques {526, 2295, 394, 2439, 2457}.

Facteur de virulence

L’A. flavus est plus virulent que presque toutes les autres espèces d’Aspergillus. De fait, les inocula d’A. flavus nécessaires pour produire un taux de mortalité de 90 % (DL90), dans un modèle expérimental se servant de souris immunocompromises, sont 100 fois inférieurs à ceux nécessaires pour obtenir le même résultat avec l’A. fumigatus.Cependant, même si les aflatoxines peuvent contribuer à la virulence de l’A. flavus, il semble que les aflatoxines ne constituent pas un facteur essentiel au développement de la maladie, car les souches incapables de produire ces toxines possèdent une virulence semblable {2428}. A. flavus est extrêmement angio-envahissant, entraînant une nécrose suivie d’un infarctus {1056}.

Plus de détails

Des filtrats de cultures d’Aspergillus flavus endommagent légèrement l’épithélium respiratoire cilié humain in vitro sans toutefois ralentir le mouvement ciliaire de façon significative : les dommages à l’épithélium peuvent probablement contribuer à la prolifération et à la diffusion subséquente des lésions observées dans les cas d’aspergillose pulmonaire {2531}.

Milieux particuliers

Infections nosocomiales

Des infections à Aspergillus flavus ont été rapportées en milieu hospitalier. L’A. flavus est fréquemment isolé dans l’environnement intérieur des hôpitaux et est un des Aspergillus les plus répandus {401, 342, 340}.

La présence des espèces d’Aspergillus dans l’air de l’hôpital est considérée comme un facteur de risque important pour l’aspergillose envahissante et l’aspergillose allergique. Le lien entre l’infection à l’A. flavus et la contamination de l’environnement a été clairement démontré par des méthodes de typage moléculaire {2428}. Presque toutes les manifestations d’aspergillose nosocomiale, y compris les infections à A. flavus, sont attribuées à des sources aéroportées {344, 317}. Les sources principales de contamination par l’Aspergillus dans les hôpitaux sont, soit les infiltrations de conidies provenant de l’extérieur, soit la croissance du mycète sur des matériaux organiques présents dans l’hôpital; les tuiles acoustiques de plafond de même que les panneaux de gypse sont, une fois mouillés, d’excellents milieux pour la croissance et la génération des conidies aéroportées d’A. flavus {526}.

Plus de détails

Des mesures très spécifiques doivent être mises en place pour empêcher la contamination des secteurs à risque dans les hôpitaux, mais en dépit de la présence mesures adéquates, les études de mouvements d’air indiquent que les spores d’Aspergillus pourraient pénétrer dans l’hôpital par des portes, des fenêtres mal scellées et des murs {497}. Cependant, la contamination ne provient pas seulement de l’extérieur : les matériaux de construction humides, les visiteurs {382} et même les patients hospitalisés {509} pourraient être une source d’A. flavus.

Dans un hôpital nouvellement construit, l’A. flavus a été trouvé sur des matériaux humides qui généraient des concentrations de spores aéroportées supérieures à 1 cfu/m³; cette contamination a été associée à une augmentation de l’incidence d’aspergilloses chez les patients immunocompromis {526}.

On observe souvent le phénomène de la contamination pendant les activités de construction {497, 2465}; plusieurs manifestations d’aspergillose envahissante ont été associées aux activités de construction ou aux activités de rénovation, qui ont lieu dans des hôpitaux et autour de ces derniers. Une étude comparant une aile de construction récente et une aile ancienne du même hôpital a démontré une prévalence de 80 % de l’A. flavus dans la vieille aile de l’hôpital et de 23 % dans la nouvelle aile contiguë {530}.

Dans un autre cas, un grand hôpital subissait des travaux importants de rénovation à l’intérieur tandis qu’il y avait des travaux de démolition et de construction à plusieurs emplacements voisins : les échantillons viables de mycètes (720 échantillons d’air intérieur) ont révélé que l’A. flavus était parmi les cinq espèces d’Aspergillus les plus répandues, avec une concentration moyenne de 0,97 cfu/m³. Dans cette étude, trois incidents principaux avaient contribué à l’augmentation des concentrations d’Aspergillus; un de ces événements était l’infiltration d’eau à la suite d’un scellement fautif dans une unité consacrée aux patients transplantés médullaires {313}. Les auteurs de l’étude ont mentionné que des approches préventives multifactorielles doivent être mises au point, incluant le contrôle de l’humidité et de l’eau, et que des salles à pression positive bien scellées doivent être disponibles; l’utilisation de filtres HEPA est également rapportée comme mesure préventive efficace {313, 344}.

Dans un hôpital grec, les prélèvements d’air, faisant partie d’un programme de surveillance, effectués dans quatre unités de soins dédiées à des patients à haut risque ont permis de mettre en évidence le fait que des espèces d’Aspergillussont couramment récupérées, et l’A. flavus était présent dans 17,7 % des échantillons {2450}. Une étude brésilienne évaluant la microflore fongique dans les climatiseurs des services de soins intensifs, a relevé une prévalence de 40 % pour l’A. flavus; le décompte fongique dans l’air variait entre 104 et 234 cfu/m³ {2445}.

Dans une étude russe menée sur 4 ans, des prélèvements d’air faisant partie d’un programme de surveillance ont également été effectués pour étudier l’étendue de la contamination, la gamme des espèces et la quantité de spores d’Aspergillus dans l’air du service d’hématologie d’un hôpital. Parmi les Aspergillus détectés, l’A. flavus arrivait troisième après l’A. fumigatus et l’A. niger; de plus, dans le service d’hématologie, les analyses étaient positives chez 33 patients pour les espèces d’Aspergillus suivantes : 44 % pour l’A. fumigatus, 42 % pour l’A. flavus, 8 % pour l’A. niger, 3 % pour l’A. versicolor et 3 % pour l’Aspergillus sp. {317}.

En Allemagne, une revue des éclosions nosocomiales à Aspergillus touchant 458 patients a révélé que les espèces le plus souvent identifiées étaient l’A. fumigatus (n = 154) et l’A. flavus (n = 101). L’A. flavus a été identifié dans presque tous les cas comportant des infections superficielles de la peau (24 patients en tout) {2465}.

A. flavus a été rapporté en tant qu’agent d’endocardite primaire ou d’endocardite sur prothèse valvulaire, qui est parfois une manifestation de l’aspergillose disséminée. Dans l’endocardite postopératoire à Aspergillus, l’A. flavus compte pour 11 % des cas {2428}. Cette espèce a été mise en cause dans 14 cas d’endocardite suivant l’implantation d’un stimulateur cardiaque (implantable cardioverter-defibrillator ou ICD) {2410}. L’A. flavus a été isolé de plaies sternales postchirurgicales constatées chez des patients, et ce, après une chirurgie cardiaque {509}. Enfin, on rapporte aussi un cas rare d’infection d’implants mammaires par l’A. flavus {1797}.

Il faut rappeler que, pour certains patients hospitalisés, lorsque l’ensemble des circonstances propices est réuni, des concentrations d’Aspergillus même inférieures à 1 cfu/m³ d’air sont considérées comme suffisantes pour causer une infection {2465}.

Maladies professionnelles

Des problèmes de santé, telles les allergies et les mycotoxicoses, attribuables à l’exposition à l’A. flavus ont été rapportés en milieu de travail. En particulier, les pneumonites d’hypersensibilité de Type III, attribuables à l’Aspergillus flavus, sont connues dans les environnements professionnels tels que les installations de manutention des céréales.

Plus de détails

Une étude suggère que l’A. flavus pourrait jouer un rôle dans l’étiologie de l’asthme bronchique des ouvriers asthmatiques d’un grand silo de céréales : ces travailleurs étaient exposés à un nombre élevé d’espèces fongiques, incluant l’A. flavus. Les concentrations aéroportées ont été évaluées semi-quantitativement en exposant passivement des boîtes de Pétri pendant 60 minutes : ces essais ont donné un résultat de 40 colonies d’A. flavus {2454}.

A. flavus était également parmi les espèces dominantes dans l’aérosol fongique d’une boulangerie rurale en Inde (jusqu’à 1 577 cfu/m³ d’air). Des épreuves de cuti-réactions effectuées avec des extraits antigéniques préparés à partir de certains mycètes dominants de l’environnement ont mis en évidence un taux élevé de réactions allergiques : ceci indique que ces mycètes pourraient entraîner un dysfonctionnement respiratoire allergique chez les travailleurs de boulangeries {2401}.

Une étude portant sur la mycoflore environnementale des rizeries a démontré que l’Aspergillus était le genre prédominant, et l’A. flavus, l’isolat le plus commun; le pourcentage total des souches productrices d’aflatoxine était de 8 %. Les résultats de cette étude indiquent que les ouvriers des rizeries sont exposés à de la poussière aéroportée contenant l’A. flavus et ses aflatoxines {1140}.

De même, une étude ayant trait à la manipulation du maïs a établi que les niveaux des aflatoxines aéroportées peuvent être significatifs : les concentrations en aflatoxine B1 et B2 dans le maïs en vrac étaient respectivement de 223,9 et de 17,5 ppb, et la concentration gravimétrique de la poussière en suspension dans l’air variait de 7 mg/m³ à 417 mg/m³. La concentration la plus faible était celle des particules respirables; cette concentration représentait approximativement 17 % de toute la poussière contaminée {1136}, et les toxines étaient plus abondantes dans les fractions de poussières grossières que dans les fractions fines.

Une étude rapporte l’existence de cas présumés d’aflatoxicose chez des éleveurs d’oiseaux, en particulier de perruches {3371}. Cette étude a donc permis de mettre en évidence la possibilité d’expositions aux toxines présentes dans la nourriture destinée aux oiseaux.

Outils de diagnostic

Cultures

L’examen direct des sécrétions des sinus montrant des fragments d’hyphes septés est typique d’une sinusite fongique; l’examen doit toutefois être suivi des cultures appropriées pour confirmer la présence d’A. flavus comme agent étiologique.

Le diagnostic des infections de blessures profondes ou de fistules peut être confirmé en en faisant la preuve microbiologique ultime, c’est-à-dire la mise en évidence d’A. flavus dans les cultures des échantillons, prélevés en profondeur, des tissus normalement stériles, tels que le cartilage ou l’os, et ce, pendant un épisode ou plus {3531}.

Les cultures peuvent être négatives en ce qui concerne les cas présumés d’ABPA, et quand elles sont positives, ce n’est pas suffisant pour confirmer le diagnostic : le diagnostic doit être basé sur des critères cliniques caractéristiques d’ABPA, et l’hypersensibilité spécifique peut être vérifiée par des épreuves immunodiagnostiques (voir ci-dessous).

Histopathologie

La présentation histologique d’une infection profonde à A. flavus est typiquement celle d’une infection opportuniste fongique mycélienne : cette infection ne peut pas être distinguée des autres aspergilloses.

Plus de détails

La coloration par immunopéroxydase utilise des anticorps monoclonaux conjugués EBA 1 et donne de bons résultats en tant qu’examen de routine sur les coupes histologiques de tissus; elle permet la détection et l’identification du genreAspergillus, mais ce test n’est pas meilleur que l’histopathologie conventionnelle pour déceler la présence d’une infection. La coloration immunologique présente l’avantage additionnel de fournir possiblement un diagnostic étiologique, même lorsque les cultures demeurent négatives {3450}.

Deux anticorps monoclonaux murins anti-Aspergillus (MAb), nommés 164G et 611F, ont été produits; tous les deux identifient spécifiquement les antigènes cytoplasmiques de l’A. fumigatus, de l’A. flavus et de l’A. niger par réaction d’immunosorbtion couplée à une enzyme. Les MAb peuvent identifier des espèces d’Aspergillus aussi bien dans les sections de tissus congelés par épreuve d’immunofluorescence que dans les spécimens cliniques paraffinés par immunofluorescence et marquage à l’immunopéroxydase. {3499}.

Dans certains cas d’infections profondes, les cultures et les biopsies conventionnelles ne sont pas suffisantes pour identifier l’agent étiologique. Tel était le cas d’un enfant souffrant de leucémie myéloïde aiguë, traité par transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogènes : il avait développé une ostéomyélite spinale cervicothoracique àAspergillus flavus. Dans ce cas, il n’était pas possible d’établir le diagnostic sur une base clinique, mais il a été possible de confirmer le diagnostic par radiographie conventionnelle et par imagerie par résonance magnétique (IRM) {2404}.

Immunodiagnostic

Les épreuves immunologiques détectant les IgG spécifiques peuvent aider au diagnostic des infections et de la HP, tandis que les épreuves sérodiagnostiques d’IgE spécifiques et les cuti-réactions complètent les diagnostics d’allergies. Les extraits d’A. flavus pour les cuti-réactions ne sont pas disponibles commercialement, mais ils peuvent faire l’objet de commandes spéciales.

Plus de détails

L’ABPA doit être reconnue rapidement avant que les bronchiectasies ne se soient développées, puisque l’apparition de bronchiectasies est associée à un moins bon pronostic. Puisque plusieurs patients souffrant depuis peu d’ABPA présentent peu ou pas de symptômes, un indice élevé de soupçon d’ABPA devrait être maintenu lors de la gestion de tout patient présentant de l’asthme bronchique, quoi qu’en soit la gravité ou le niveau de contrôle. Ceci souligne le besoin de dépistage de routine chez tous les patients présentant de l’asthme par une cuti-réaction à l’aspergilline.

Lorsque la mise en évidence d’IgG spécifiques est nécessaire, une immunodiffusion double peut être effectuée. La méthode plus sensible d’ELISA a été étudiée, mais son interprétation est encore difficile : un plus grand nombre de sérums de patients présentant des tableaux cliniques bien définis d’aspergilloses, provoquées par différentes espèces d’Aspergillus, doivent être examinés avant de pouvoir conclure à une correspondance entre certains titres d’ELISA et les différents types de la maladie. Cependant, il est intéressant de noter que quelques patients produisent des titres ELISA significatifs d’anticorps dirigés contre les extraits antigéniques des autres espèces que l’A. fumigatus, et ce, en l’absence de titres significatifs d’ELISA anti-A. fumigatus {3532, 3520, 3533}.

Les extraits antigéniques d’Aspergillus flavus sont disponibles pour l’épreuve d’IgE-RAST et pour les essais d’immunodiffusion double (Ouchterlony) sous forme d’extraits simples ou contenus dans des pools d’antigènes.

Les antigènes d’Aspergillus flavus font partie du programme américain de surveillance de la Federal Drug Administration (FDA) des États-Unis et du Biological Products Deviation Reporting. Non-Blood Product Codes (registre des substances biologiques fongiques recevant les rapports concernant la non-conformité de produits [traduction libre]) {3285}.

  • GJ08 - Aspergillus amsterdami
  • GJ09 - Aspergillus clavatus
  • GJ10 - Aspergillus flavipes
  • GJ11 - Aspergillus flavus
  • GJ12 - Aspergillus fumigatus
  • GJ13 - Aspergillus glaucus
  • GJ14 - Aspergillus nidulans
  • GJ15 - Aspergillus niger
  • GJ16 - Aspergillus ochraceus
  • GJ17 - Aspergillus restrictus
  • GJ18 - Aspergillus sydowi
  • GJ19 - Aspergillus terreus
  • GJ20 - Aspergillus ustus
  • GJ21 - Aspergillus versicolor

Liste constituée à partir du registre de l’année 2008 de la Federal Drug Administration (FDA), qui permet de faire le suivi des substances biologiques homologuées, soit le Biological Products Deviation Reporting. Non-Blood Product Codes {3285}.

Épreuves immunodiagnostiques disponibles

Épreuve IgE IgG Antigènes Autre
Cuti-réactions X      
RAST-IgE X      
RAST-IgG   Expérimental    
ELISA-ELIFA   Expérimental    
Immunodiffusion   X Expérimental  
Immunofluorescence        
Fixation du complément        
PCR        
Autre     Expérimental  

Bibliographie

  • 28. Sivasubramani, S. K., Niemeier, R. T., Reponen, T., and Grinshpun, S. A. (2004). Fungal spore source strength tester: laboratory evaluation of a new concept. Sci.Total Environ.2004.Aug.15.;329.(1-3):75.-86. 329, 75-86.
  • 288. Agarwal, R., Gupta, D., Aggarwal, A. N., Behera, D., and Jindal, S. K. (2006). Allergic bronchopulmonary aspergillosis: lessons from 126 patients attending a chest clinic in north India. Chest. 130[2], 442-448.
  • 299. Kosalec, I. and Pepeljnjak, S. (2005). Mycotoxigenicity of clinical and environmental Aspergillus fumigatus and A. flavus isolates. Acta Pharm. 55[4], 365-375.
  • 306. Price, D. L., Simmons, R. B., Crow, S. A., Jr., and Ahearn, D. G. (2005). Mold colonization during use of preservative-treated and untreated air filters, including HEPA filters from hospitals and commercial locations over an 8-year period (1996-2003). J Ind.Microbiol Biotechnol. 32[7], 319-321.
  • 313. Curtis, L., Cali, S., Conroy, L., Baker, K., Ou, C. H., Hershow, R., Norlock-Cruz, F., and Scheff, P. (2005). Aspergillus surveillance project at a large tertiary-care hospital. J Hosp.Infect. 59[3], 188-196.
  • 317. Petrova, N. A. and Kliasova, G. A. (2005). [Possible sources of aspergilla infection in a hematological hospital]. Ter.Arkh. 77[7], 71-77.
  • 340. Petrova, N. A., Kliasova, G. A., and Funygina, L. P. (2003). [Prevalence of mycelial fungi in hematological hospital]. Ter.Arkh. 75[7], 58-63.
  • 342. Panagopoulou, P., Filioti, J., Petrikkos, G., Giakouppi, P., Anatoliotaki, M., Farmaki, E., Kanta, A., Apostolakou, H., Avlami, A., Samonis, G., and Roilides, E. (2002). Environmental surveillance of filamentous fungi in three tertiary care hospitals in Greece. J Hosp.Infect. 52[3], 185-191.
  • 344. Hahn, T., Cummings, K. M., Michalek, A. M., Lipman, B. J., Segal, B. H., and McCarthy, P. L., Jr. (2002). Efficacy of high-efficiency particulate air filtration in preventing aspergillosis in immunocompromised patients with hematologic malignancies. Infect Control Hosp.Epidemiol. 23[9], 525-531.
  • 382. Leenders, A. C., van Belkum, A., Behrendt, M., Luijendijk, A., and Verbrugh, H. A. (1999). Density and molecular epidemiology of Aspergillus in air and relationship to outbreaks of Aspergillus infection. J Clin Microbiol. 37[6], 1752-1757.
  • 390. Nenoff, P., Horn, L. C., Schwenke, H., Mierzwa, M., Rieske, K., and Haustein, U. F. (1996). [Invasive mold infections in the university clinics of Leipzig in the period from 1992-1994]. Mycoses. 39 Suppl 1:107-12., 107-112.
  • 394. Iwen, P. C., Reed, E. C., Armitage, J. O., Bierman, P. J., Kessinger, A., Vose, J. M., Arneson, M. A., Winfield, B. A., and Woods, G. L. (1993). Nosocomial invasive aspergillosis in lymphoma patients treated with bone marrow or peripheral stem cell transplants. Infect Control Hosp.Epidemiol. 14[3], 131-139.
  • 397. Streifel, A. J., Stevens, P. P., and Rhame, F. S. (1987). In-hospital source of airborne Penicillium species spores. J Clin Microbiol. 25[1], 1-4.
  • 401. Mallea, M., Renard, M., and Charpin, J. (1983). [Fungal flora in a hospital milieu]. Pathol.Biol.(Paris). 31[3], 177-181.
  • 412. Larone, D H. (1987). Medically important fungi. A guide to identification. 2nd edition, -230 p. New York - Amsterdam - London, Elsevier Science Publishing Co., Inc.
  • 443. Vujanovic, V., Smoragiewicz, W., and Krzysztyniak, K. (2001). Airborne fungal ecological niche determination as one of the possibilities for indirect mycotoxin risk assessment in indoor air. Environ Toxicol. 16[1], 1-8.
  • 489. Pini, G., Donato, R., Faggi, E., and Fanci, R. (2004). Two years of a fungal aerobiocontamination survey in a Florentine haematology ward. Eur J Epidemiol. 19[7], 693-698.
  • 497. Thio, C. L., Smith, D., Merz, W. G., Streifel, A. J., Bova, G., Gay, L., Miller, C. B., and Perl, T. M. (2000). Refinements of environmental assessment during an outbreak investigation of invasive aspergillosis in a leukemia and bone marrow transplant unit. Infect Control Hosp.Epidemiol. 21[1], 18-23.
  • 509. Heinemann, S., Symoens, F., Gordts, B., Jannes, H., and Nolard, N. (2004). Environmental investigations and molecular typing of Aspergillus flavus during an outbreak of postoperative infections. J Hosp.Infect. 57[2], 149-155.
  • 526. Arnow, P. M., Sadigh, M., Costas, C., Weil, D., and Chudy, R. (1991). Endemic and epidemic aspergillosis associated with in-hospital replication of Aspergillus organisms. J Infect Dis. 164[5], 998-1002.
  • 530. Sarubbi, F. A., Jr., Kopf, H. B., Wilson, M. B., McGinnis, M. R., and Rutala, W. A. (1982). Increased recovery of Aspergillus flavus from respiratory specimens during hospital construction. Am Rev Respir.Dis. 125[1], 33-38.
  • 550. Pieckova, E. and Wilkins, K. (2004). Airway toxicity of house dust and its fungal composition. Ann Agric.Environ Med. 11[1], 67-73.
  • 594. Claeson, A. S., Levin, J. O., Blomquist, G., and Sunesson, A. L. (2002). Volatile metabolites from microorganisms grown on humid building materials and synthetic media. J Environ Monit. 4[5], 667-672.
  • 598. Gao, P., Korley, F., Martin, J., and Chen, B. T. (2002). Determination of unique microbial volatile organic compounds produced by five Aspergillus species commonly found in problem buildings. AIHA.J (Fairfax., Va.). 63[2], 135-140.
  • 646. Fulleringer, S. L., Seguin, D., Warin, S., Bezille, A., Desterque, C., Arne, P., Chermette, R., Bretagne, S., and Guillot, J. (2006). Evolution of the environmental contamination by thermophilic fungi in a turkey confinement house in France. Poult.Sci. 85[11], 1875-1880.
  • 725. Gravesen, S., Frisvad, J. C., and Samson, RA. (1994). Microfungi. 1st edition, -168 p. Copenhagen, Munksgaard.
  • 752. Clevstrom, G., Ljunggren, H., Tegelstrom, S., and Tideman, K. (1983). Production of aflatoxin by an Aspergillus flavus isolate cultured under a limited oxygen supply. Appl.Environ Microbiol. 46[2], 400-405.
  • 804. Reijula, K. and Tuomi, T. (2003). Mycotoxins of aspergilli: exposure and health effects. Front Biosci. 8:s232-5., s232-s235.
  • 816. Patterson, T. F., McGinnis, M. R., and ed. (2009). The fungi :description. Site Doctor Fungus . Mycoses Study Group.
  • 854. Lugauskas, A., Krikstaponis, A., and Sveistyte, L. (2004). Airborne fungi in industrial environments--potential agents of respiratory diseases. Ann Agric.Environ Med. 11[1], 19-25.
  • 930. Abdel-Hafez, S. I. and Shoreit, A. A. (1985). Mycotoxins producing fungi and mycoflora of air-dust from Taif, Saudi Arabia. Mycopathologia. 92[2], 65-71.
  • 989. Centre de recherche sur la conservation des documents graphiques. (2007). Moisissures et biens culturels. Ministère de la culture et de la Communication, France .
  • 1052. Raper, K. B. and Fennell, D. I. (1965). The Genus Aspergillus. Baltimore, Md, The Williams & Wilkins Co.
  • 1056. Samson, RA, Hoekstra, ES, and Frisvad, JC. (2004). Introduction to food and airbone fungi. 7th, -389 p. Baarn, Centralalbureau voor Schimmellcultures, Institute of the Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences.
  • 1117. Yoshida, K., Suga, M., Nishiura, Y., Arima, K., Yoneda, R., Tamura, M., and Ando, M. (1995). Occupational hypersensitivity pneumonitis in Japan: data on a nationwide epidemiological study. Occup.Environ Med. 52[9], 570-574.
  • 1136. Burg, W. A., Shotwell, O. L., and Saltzman, B. E. (1981). Measurements of airborne aflatoxins during the handling of contaminated corn. Am Ind.Hyg.Assoc.J. 42[1], 1-11.
  • 1140. Desai, M. R. and Ghosh, S. (2003). Occupational exposure to airborne fungi among rice mill workers with special reference to aflatoxin producing A. flavus strains. Ann Agric.Environ Med. 10[2], 159-162.
  • 1148. Fischer, G., Muller, T., Schwalbe, R., Ostrowski, R., and Dott, W. (2000). Species-specific profiles of mycotoxins produced in cultures and associated with conidia of airborne fungi derived from biowaste. Int J Hyg.Environ Health. 203[2], 105-116.
  • 1215. Selim, M. I., Juchems, A. M., and Popendorf, W. (1998). Assessing airborne aflatoxin B1 during on-farm grain handling activities. Am Ind.Hyg.Assoc.J. 59[4], 252-256.
  • 1225. Sorenson, W. G., Jones, W., Simpson, J., and Davidson, J. I. (1984). Aflatoxin in respirable airborne peanut dust. J Toxicol.Environ Health. 14[4], 525-533.
  • 1246. Matsuo, T., Nakagawa, H., and Matsuo, N. (1995). Endogenous Aspergillus endophthalmitis associated with periodontitis. Ophthalmologica. 209[2], 109-111.
  • 1255. U.S.Department of Health and Human Services and Centers for Disease Control and Prevention. (2003). Guidelines for environmental infection control in health-care facilities. Recommendations of CDC and the Healthcare Infection Control Practices Advisory Comittee (HICPAC). -233 p. Atlanta, Centers for Disease Control and Prevention.
  • 1394. Koilraj, A. J., Marimuthu, G., Natarajan, K., Saravanan, S., Maran, P., and Hsu, M. J. (1999). Fungal diversity inside caves of Southern India. Current Science 77[8], 1081-1084.
  • 1412. Morgan, J., Wannemuehler, K. A., Marr, K. A., Hadley, S., Kontoyiannis, D. P., Walsh, T. J., Fridkin, S. K., Pappas, P. G., and Warnock, D. W. (2005). Incidence of invasive aspergillosis following hematopoietic stem cell and solid organ transplantation: interim results of a prospective multicenter surveillance program. Med Mycol. 43 Suppl 1:S49-58., S49-S58.
  • 1552. Wilson, D. M., Mubatanhema, W., and Jurjevic, Z. (2002). Biology and ecology of mycotoxigenic Aspergillus species as related to economic and health concerns. Adv Exp Med Biol. 504:3-17., 3-17.
  • 1566. Shen, H. D., Tam, M. F., Tang, R. B., and Chou, H. (2007). Aspergillus and Penicillium allergens: focus on proteases. Curr Allergy Asthma Rep. 7[5], 351-356.
  • 1589. Segvic, Klaric M., Kosalec, I., Mastelic, J., Pieckova, E., and Pepeljnak, S. (2007). Antifungal activity of thyme (Thymus vulgaris L.) essential oil and thymol against moulds from damp dwellings. Lett.Appl Microbiol. 44[1], 36-42.
  • 1598. Xie, L., Zhai, H., Shi, W., Zhao, J., Sun, S., and Zang, X. (2007). Hyphal Growth Patterns and Recurrence of Fungal Keratitis after Lamellar Keratoplasty. Ophthalmology. .
  • 1680. Moran, J. V., Greenberger, P. A., and Patterson, R. (2002). Long-term evaluation of hypersensitivity pneumonitis: a case study follow-up and literature review. Allergy Asthma Proc. 23[4], 265-270.
  • 1756. Bokhary, H. A. and Parvez, S. (1995). Fungi inhabiting household environments in Riyadh, Saudi Arabia. Mycopathologia. 130[2], 79-87.
  • 1758. el-Maghraby, O. M. and bdel-Sater, M. A. (1993). Mycoflora and natural occurrence of mycotoxins in tobacco from cigarettes in Egypt. Zentralbl.Mikrobiol. 148[4], 253-264.
  • 1762. Abdel-Hafez, S. I., Moubasher, A. H., and Barakat, A. (1990). Keratinophilic fungi and other moulds associated with air-dust particles from Egypt. Folia Microbiol (Praha). 35[4], 311-325.
  • 1771. Gupta, J., Pathak, B., Sethi, N., and Vora, V. C. (1981). Histopathology of Mycotoxicosis produced in Swiss albino mice by metabolites of some fungal isolates. Appl Environ Microbiol. 41[3], 752-757.
  • 1778. Labuda, R. and Tancinova, D. (2006). Fungi recovered from Slovakian poultry feed mixtures and their toxinogenity. Ann Agric Environ Med. 13[2], 193-200.
  • 1790. Abdel Hameed, A. A., Yasser, I. H., and Khoder, I. M. (2004). Indoor air quality during renovation actions: a case study. J Environ Monit. 6[9], 740-744.
  • 1797. Wright, A. D., Osterhage, C., and Konig, G. M. (2003). Epicoccamide, a novel secondary metabolite from a jellyfish-derived culture of Epicoccum purpurascens. Org Biomol.Chem. 1[3], 507-510.
  • 1883. Lugauskas, A., Raila, A., Railiene, M., and Raudoniene, V. (2006). Toxic micromycetes in grain raw material during its processing. Ann Agric Environ Med. 13[1], 147-161.
  • 1972. Chakrabarti, A. and Sharma, S. C. (2000). Paranasal sinus mycoses. Indian J Chest Dis Allied Sci. 42[4], 293-304.
  • 1999. Zirak, C., Brutus, J. P., and De, Mey A. (2005). Atypical cause of forearm skin ulceration in a leukaemic child: mucormycosis. A case report. Acta Chir Belg. 105[5], 551-553.
  • 2138. Vissiennon, T. (1999). [Fungal flora in chicken stalls and its etiopathogenic importance for humans and animals]. Berl Munch.Tierarztl.Wochenschr. 112[3], 104-107.
  • 2193. Ismail, M. A. and Abdel-Sater, M. A. (1994). Mycoflora inhabiting water closet environments. Mycoses. 37[1-2], 53-57.
  • 2207. de Hoog, G. and Guarro, J. (1995). Atlas of clinical fungi. Baarn, Centraalbureau voor Schimmelcultures.
  • 2223. Woodcock, A. A., Steel, N., Moore, C. B., Howard, S. J., Custovic, A., and Denning, D. W. (2006). Fungal contamination of bedding. Allergy. 61[1], 140-142.
  • 2295. Gelderblom, W. C., Rheeder, J. P., Leggott, N., Stockenstrom, S., Humphreys, J., Shephard, G. S., and Marasas, W. F. (2004). Fumonisin contamination of a corn sample associated with the induction of hepatocarcinogenesis in rats-role of dietary deficiencies. Food Chem Toxicol. 42[3], 471-479.
  • 2331. van, Halderen A., Green, J. R., Marasas, W. F., Thiel, P. G., and Stockenstrom, S. (1989). A field outbreak of chronic aflatoxicosis in dairy calves in the western Cape Province. J S Afr.Vet.Assoc. 60[4], 210-211.
  • 2373. Adhikari, A., Sen, M. M., Gupta-Bhattacharya, S., and Chanda, S. (2004). Volumetric assessment of airborne fungi in two sections of a rural indoor dairy cattle shed. Environ Int. 29[8], 1071-1078.
  • 2392. Pieckova, E. and Kunova, Z. (2002). Indoor fungi and their ciliostatic metabolites. Ann Agric Environ Med. 9[1], 59-63.
  • 2401. Adhikari, A., Sen, M. M., Gupta-Bhattacharya, S., and Chanda, S. (2000). Incidence of allergenically significant fungal aerosol in a rural bakery of West Bengal, India. Mycopathologia. 149[1], 35-45.
  • 2402. Aydin, S., Ertugrul, B., Gultekin, B., Uyar, G., and Kir, E. (2007). Treatment of two postoperative endophthalmitis cases due to Aspergillus flavus and Scopulariopsis spp. with local and systemic antifungal therapy. BMC Infect Dis. 7:87., 87.
  • 2404. Beluffi, G., Bernardo, M. E., Meloni, G., Spinazzola, A., and Locatelli, F. (2008). Spinal osteomyelitis due to Aspergillus flavus in a child: a rare complication after haematopoietic stem cell transplantation. Pediatr Radiol. .
  • 2408. Casemiro, L. A., Martins, C. H., de Souza, Fde C., Panzeri, H., and Ito, I. Y. (2007). Bacterial, fungal and yeast contamination in six brands of irreversible hydrocolloid impression materials. Braz.Oral Res. 21[2], 106-111.
  • 2409. Chakrabarti, A., Nayak, N., Kumar, P. S., Talwar, P., Chari, P. S., and Panigrahi, D. (1992). Surveillance of nosocomial fungal infections in a burn care unit. Infection. 20[3], 132-135.
  • 2410. Cobo, M., Ramos, A., Toquero, J., Munez, E., varez-Espejo, T., Munoz, M., and Fernandez, I. (2007). Aspergillus infection of implantable cardioverter-defibrillators and pacemakers: case report and literature review. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. 26[5], 357-361.
  • 2411. Correa, M. E., Soares, A. B., de Souza, C. A., Cintra, M. L., Jorge, J., Almeida, O. P., and Vargas, P. A. (2003). Primary aspergillosis affecting the tongue of a leukemic patient. Oral Dis. 9[1], 49-53.
  • 2412. Cosgarea, A. J., Tejani, N., and Jones, J. A. (1993). Carpal Aspergillus osteomyelitis: case report and review of the literature. J Hand Surg [Am]. 18[4], 722-726.
  • 2416. Dobrowolski, J. W. and Smyk, B. (1993). Environmental risk factors of cancer and their primary prevention. J Environ Pathol Toxicol.Oncol. 12[1], 55-57.
  • 2417. Dorner, J. W. (2008). Management and prevention of mycotoxins in peanuts. Food Addit.Contam. 25[2], 203-208.
  • 2423. Faure, B. T., Biondi, J. X., Flanagan, J. P., and Clarke, R. (1990). Aspergillar osteomyelitis of the acetabulum. A case report and review of the literature. Orthop.Rev. 19[1], 58-64.
  • 2424. Gonzalez Pereyra, M. L., Pereyra, C. M., Ramirez, M. L., Rosa, C. A., Dalcero, A. M., and Cavaglieri, L. R. (2008). Determination of mycobiota and mycotoxins in pig feed in central Argentina. Lett.Appl Microbiol. 46[5], 555-561.
  • 2426. Guzman de, Pena D. (2007). [Exposure to aflatoxin B1 in experimental animals and its public health significance]. Salud Publica Mex. 49[3], 227-235.
  • 2427. Goksay, D., Cotuk, A., and Zeybek, Z. (2008). Microbial contamination of dental unit waterlines in Istanbul, Turkey. Environ Monit.Assess. .
  • 2428. Hedayati, M. T., Pasqualotto, A. C., Warn, P. A., Bowyer, P., and Denning, D. W. (2007). Aspergillus flavus: human pathogen, allergen and mycotoxin producer. Microbiology. 153[Pt 6], 1677-1692.
  • 2429. Herbert, P. A. and Bayer, A. S. (1981). Fungal pneumonia (Part 4): invasive pulmonary aspergillosis. Chest. 80[2], 220-225.
  • 2430. Horn, B. W. (2007). Biodiversity of Aspergillus section Flavi in the United States: a review. Food Addit.Contam. 24[10], 1088-1101.
  • 2431. Hospenthal, D. R., Kwon-Chung, K. J., and Bennett, J. E. (1998). Concentrations of airborne Aspergillus compared to the incidence of invasive aspergillosis: lack of correlation. Med Mycol. 36[3], 165-168.
  • 2435. Johnston, S. L., Halabi, S., Cohoon, K., Alex, C., Hutchens, K., and Leya, F. (2007). Stroke and myocardial infarction as late complications of lung transplantation. J Heart Lung Transplant. 26[10], 1065-1068.
  • 2439. Leenders, A., van, Belkum A., Janssen, S., de, Marie S., Kluytmans, J., Wielenga, J., Lowenberg, B., and Verbrugh, H. (1996). Molecular epidemiology of apparent outbreak of invasive aspergillosis in a hematology ward. J Clin Microbiol. 34[2], 345-351.
  • 2445. Mobin, M. and do Amparo, Salmito M. (2006). [Fungus microbiota in air conditioners in intensive care units in Teresina, Piaui]. Rev Soc Bras.Med Trop. 39[6], 556-559.
  • 2446. Murugavel, K. G., Naranatt, P. P., Shankar, E. M., Mathews, S., Raghuram, K., Rajasambandam, P., Jayanthi, V., Surendran, R., Murali, A., Srinivas, U., Palaniswamy, K. R., Srikumari, D., and Thyagarajan, S. P. (2007). Prevalence of aflatoxin B1 in liver biopsies of proven hepatocellular carcinoma in India determined by an in-house immunoperoxidase test. J Med Microbiol. 56[Pt 11], 1455-1459.
  • 2447. Naik, M. N., Vemuganti, G. K., and Honavar, S. G. (2006). Primary orbital aspergilloma of the exenterated orbit in an immunocompromized patient. Indian J Med Microbiol. 24[3], 233-234.
  • 2450. Panagopoulou, P., Filioti, J., Farmaki, E., Maloukou, A., and Roilides, E. (2007). Filamentous fungi in a tertiary care hospital: environmental surveillance and susceptibility to antifungal drugs. Infect Control Hosp Epidemiol. 28[1], 60-67.
  • 2451. Pasqualotto, A. C. and Denning, D. W. (2008). An aspergilloma caused by Aspergillus flavus. Med Mycol. 46[3], 275-278.
  • 2452. Pier, A. C. (1992). Major biological consequences of aflatoxicosis in animal production. J Anim Sci. 70[12], 3964-3967.
  • 2454. Pitt, J. I. (2000). Toxigenic fungi: which are important? Med Mycol. 38 Suppl 1:17-22., 17-22.
  • 2457. Rask, C. U. and Peterslund, N. A. (2000). [Invasive aspergillosis in hematological patients]. Ugeskr.Laeger. 162[6], 773-777.
  • 2465. Vonberg, R. P. and Gastmeier, P. (2006). Nosocomial aspergillosis in outbreak settings. J Hosp Infect. 63[3], 246-254.
  • 2467. Woods, G. L., Wood, R. P., and Shaw, B. W., Jr. (1989). Aspergillus endocarditis in patients without prior cardiovascular surgery: report of a case in a liver transplant recipient and review. Rev Infect Dis. 11[2], 263-272.
  • 2472.  (1976). Epidemic of hepatitis in man due to aflatoxicosis. Nutr Rev. 34[2], 45-46.
  • 2531. Amitani, R., Murayama, T., Nawada, R., Lee, W. J., Niimi, A., Suzuki, K., Tanaka, E., and Kuze, F. (1995). Aspergillus culture filtrates and sputum sols from patients with pulmonary aspergillosis cause damage to human respiratory ciliated epithelium in vitro. Eur Respir J. 8[10], 1681-1687.
  • 2537. Chhabra, A., Handa, K. K., Chakrabarti, A., Mann, S. B., and Panda, N. (1996). Allergic fungal sinusitis: clinicopathological characteristics. Mycoses. 39[11-12], 437-441.
  • 2717. McGrane, W. K. and Ditzler, L. (1994). Cooling tower legionella pneumophila study CDC joint research project. March 28- August 15, 1994. -3.
  • 2809. Fischer, G., Schwalbe, R., Moller, M., Ostrowski, R., and Dott, W. (1999). Species-specific production of microbial volatile organic compounds (MVOC) by airborne fungi from a compost facility. Chemosphere. 39[5], 795-810.
  • 2968. Fiedler, K., Schutz, E., and Geh, S. (2001). Detection of microbial volatile organic compounds (MVOCs) produced by moulds on various materials. Int J Hyg Environ Health. 204[2-3], 111-121.
  • 3078. Shen, H. D., Tam, M. F., Chou, H., and Han, S. H. (1999). The importance of serine proteinases as aeroallergens associated with asthma. Int Arch Allergy Immunol. 119[4], 259-264.
  • 3285. Federal Drug Administration (FDA). (2008). Biological products deviation reporting (BPDR). Non-blood product codes. 3-29-2009.
  • 3371. Bastianello, S. S., Dolman, C. C., Henton, M. M., and Penrith, M. L. (1997). Suspected aflatoxicosis in breeding budgerigars. J S.Afr.Vet.Assoc. 68[1], 2-4.
  • 3378. Chuang, S. C., Vecchia, C. L., and Boffetta, P. (2008). Liver cancer: Descriptive epidemiology and risk factors other than HBV and HCV infection. Cancer Lett.
  • 3396. Greenberger, P. A. (1984). Allergic bronchopulmonary aspergillosis. J Allergy.Clin.Immunol. 74[5], 645-653.
  • 3399. Hamaguchi, R., Saito, H., Kegasawa, K., Nakagawa, A., Ryujin, Y., Noguchi, S., Sugimoto, H., Kobayashi, A., Yamazaki, K., Jin, Y., Yoshimura, N., Tsurikisawa, N., and Akiyama, K. (2009). [A case of hypersensitivity pneumonitis resulting from inhalation of Aspergillus niger in a greenhouse worker who raised roses]. Nihon.Kokyuki.Gakkai.Zasshi. 47[3], 205-211.
  • 3407. Khan, Z. U., Sandhu, R. S., Randhawa, H. S., Menon, M. P., and Dusaj, I. S. (1976). Allergic bronchopulmonary aspergillosis: a study of 46 cases with special reference to laboratory aspects. Scand.J Respir.Dis. 57[2], 73-87.
  • 3423. Mwanda, O. W. (2005). Aflatoxicosis: health implications. East.Afr.Med J. 82[6], 273-274.
  • 3425. Nesci, A., Morales, M., and Etcheverry, M. (2007). Interrelation of growth media and water activity in sclerotia characteristics of Aspergillus section Flavi. Lett.Appl.Microbiol. 44[2], 149-154.
  • 3431. Patterson, R., Sommers, H., and Fink, J. N. (1974). Farmer's lung following inhalation of Aspergillus flavus growing in mouldy corn. Clin.Allergy. 4[1], 79-86.
  • 3435. Probst, C., Njapau, H., and Cotty, P. J. (2007). Outbreak of an acute aflatoxicosis in Kenya in 2004: identification of the causal agent. Appl.Environ.Microbiol. 73[8], 2762-2764.
  • 3443. Shah, A. and Sircar, M. (1991). Sensitization to Aspergillus antigens in perennial rhinitis. Asian.Pac.J Allergy.Immunol. 9[2], 137-139.
  • 3450. Verweij, P. E., Smedts, F., Poot, T., Bult, P., Hoogkamp-Korstanje, J. A., and Meis, J. F. (1996). Immunoperoxidase staining for identification of Aspergillus species in routinely processed tissue sections. J Clin.Pathol. 49[10], 798-801.
  • 3453. Wang, J. M., Denis, M., Fournier, M., and Laviolette, M. (1994). Experimental allergic bronchopulmonary aspergillosis in the mouse: immunological and histological features. Scand.J Immunol. 39[1], 19-26.
  • 3487. Smith, R. B., Jr., Griffin, J. M., and Hamilton, P. B. (1976). Survey of aflatoxicosis in farm animals. Appl.Environ.Microbiol. 31[3], 385-388.
  • 3488. Williams, J. H., Phillips, T. D., Jolly, P. E., Stiles, J. K., Jolly, C. M., and Aggarwal, D. (2004). Human aflatoxicosis in developing countries: a review of toxicology, exposure, potential health consequences, and interventions. Am.J Clin.Nutr. 80[5], 1106-1122.
  • 3491. Cardona, T. D., Llangantileke, S. G., and Noomhorm, A. (2009). Aflatoxin research on grain in Asia - its problems and possible solutions. Semple, R. L. and Frio, P. A. Mycotoxin prevention and control in foodgrains. [IV]. Bankok, FAO. Agriculture and Consumer Protection.
  • 3494. Chou, H., Lin, W. L., Tam, M. F., Wang, S. R., Han, S. H., and Shen, H. D. (1999). Alkaline serine proteinase is a major allergen of Aspergillus flavus, a prevalent airborne Aspergillus species in the Taipei area. Int.Arch.Allergy.Immunol. 119[4], 282-290.
  • 3495. Yu, C. J., Chiou, S. H., Lai, W. Y., Chiang, B. L., and Chow, L. P. (1999). Characterization of a novel allergen, a major IgE-binding protein from Aspergillus flavus, as an alkaline serine protease. Biochem.Biophys.Res Commun. 261[3], 669-675.
  • 3496. Groopman, J. D., Cain, L. G., and Kensler, T. W. (1988). Aflatoxin exposure in human populations: measurements and relationship to cancer. Crit.Rev.Toxicol. 19[2], 113-145.
  • 3497. Groopman, J. D. and Donahue, K. F. (1988). Aflatoxin, a human carcinogen: determination in foods and biological samples by monoclonal antibody affinity chromatography. J Assoc.Off.Anal.Chem. 71[5], 861-867.
  • 3498. Groopman, J. D. and Kensler, T. W. (1999). The light at the end of the tunnel for chemical-specific biomarkers: daylight or headlight? Carcinogenesis. 20[1], 1-11.
  • 3499. Fenelon, L. E., Hamilton, A. J., Figueroa, J. I., Bartholomew, M. A., Allen, M. H., McCarthy, P., and Hay, R. J. (1999). Production of specific monoclonal antibodies to Aspergillus species and their use in immunohistochemical identification of aspergillosis. J Clin.Microbiol. 37[4], 1221-1223.
  • 3520. Kauffman, H. F., Beaumont, F., Meurs, H., van der, Heide S., and De, Vries K. (1983). Comparison of antibody measurements against Aspergillus fumigatus by means of double-diffusion and enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA). J Allergy.Clin.Immunol. 72[3], 255-261.
  • 3527. Yu, J., Cleveland, T. E., Nierman, W. C., and Bennett, J. W. (2005). Aspergillus flavus genomics: gateway to human and animal health, food safety, and crop resistance to diseases. Rev.Iberoam.Micol. 22[4], 194-202.
  • 3528. Sallam, L. A., Naim, N., and el-Refai, A. H. (1971). The alkaloids of fungi. IV. Alkaloid biosynthesis in Aspergillus flavus. Z.Allg.Mikrobiol. 11[2], 149-153.
  • 3529. Wilson, B. J. and WILSON, C. H. (1964). TOXIN FROM ASPERGILLUS FLAVUS: PRODUCTION ON FOOD MATERIALS OF A SUBSTANCE CAUSING TREMORS IN MICE. Science. 144:177-8., 177-178.
  • 3530. Iwen, P. C., Rupp, M. E., and Hinrichs, S. H. (1997). Invasive mold sinusitis: 17 cases in immunocompromised patients and review of the literature. Clin.Infect.Dis. 24[6], 1178-1184.
  • 3531. Vandecasteele, S. J., Boelaert, J. R., Verrelst, P., Graulus, E., and Gordts, B. Z. (2002). Diagnosis and treatment of Aspergillus flavus sternal wound infections after cardiac surgery. Clin.Infect.Dis. 35[7], 887-890.
  • 3532. Froudist, J. H., Harnett, G. B., and McAleer, R. (1989). Comparison of immunodiffusion and enzyme linked immunosorbent assay for antibodies to four Aspergillus species. J Clin.Pathol. 42[11], 1215-1221.
  • 3533. Kauffman, H. F., van der, Heide S., Beaumont, F., Blok, H., and De, Vries K. (1986). Class-specific antibody determination against Aspergillus fumigatus by means of the enzyme-linked immunosorbent assay. III. Comparative study: IgG, IgA, IgM ELISA titers, precipitating antibodies and IgE binding after fractionation of the antigen. Int.Arc
  • 3551. Hooper, D. G., Bolton, V. E., Guilford, F. T., and Straus, D. C. (2009). Mycotoxin detection in human samples from patients exposed to environmental molds. Int.J Mol.Sci. 10[4], 1465-1475.