Chaetomium spp.

Chaetomium globosum sur panneau de gypseChaetomium globosum sur boisChaetomium globosum sur panneau cartonnéChaetomium globosum sur gélose EChaetomium globosum sur gélose RBChaetomium globosum - Microscopie (culture EM)

Introduction

Taxonomie

Règne Fungi Famille Chaetomiaceae
Phylum Ascomycota Genre Chaetomium
Classe Euascomycetes Espèce spp.
Ordre Sordariales    

Le genre Chaetomium comporte entre 80 et 100 espèces, selon les documents consultés : les données taxonomiques varient considérablement pour ce genre {3318}. Le Chaetomium globosum est l’espèce la plus connue et la plus étudiée {767}. Les espèces les plus communes sont les suivantes : Chaetomium atrobrunneum, C. funicola, C. globosum et C. strumarium.

Écologie

Les Chaetomium sont des espèces fongiques communes et cosmopolites et ils sont répandus dans le sol et sur les matières végétales en décomposition {741, 724}. Toutefois, les concentrations de leurs spores dans l’air extérieur ne sont pas très élevées {1175, 3314}. À l’intérieur, ces mycètes vivent sur la cellulose et peuvent être trouvés sur le bois, les panneaux de gypse, le compost, la paille et les matériaux semblables. Le Chaetomium est aussi connu comme agent de la pourriture du bois d’œuvre, tant pour les bois résineux que pour les bois francs {724}.

Les Chaetomium sont également trouvés à l’intérieur sur une variété de substrats contenant de la cellulose, incluant les archives documentaires, le papier peint, les textiles et les matériaux de construction {989}.

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Ils ont même été isolés à partir d’enduits dégradés de polyimide, présentant une colonisation étendue : les premières études indiquent que ce mycète peut causer la dégradation des plastiques et des polymères {3358}.

Sous les climats froids, ce mycète peut prendre jusqu’à trois semaines pour parvenir à maturité. Des spores sont formées à l’intérieur de fructifications appelées périthèces. À maturité ou par perturbation mécanique, les périthèces se rompent, et les spores en sont expulsées, puis elles sont dispersées par le vent et les insectes ou par éclaboussure d’eau.

Exigences de croissance

Certains Chaetomium se développent bien entre 16 et 25 °C, mais la plupart des espèces croissent de façon optimale entre 25 et 35 °C, quelques espèces étant thermotolérantes ou thermophiles {1872}. En fait, les espèces qui sont décrites comme pouvant causer une infection envahissante chez l’homme se développent également bien de 35 à 37 °C {737}.

On peut distinguer plusieurs groupes de Chaetomium selon la température optimale de croissance sur milieu gélosé à l’extrait de malt (avec extrait de levure à 2 %) : ils peuvent être mésophiles (15-35 °C), semi-mésophiles (15-37 °C), microthermophiliques (15-40 °C), thermotolérants (15-45 °C) ou bien thermophiles (25-55 °C) {3363}.

La température létale du C. globosum est de 55 à 57 °C. Cependant, les ascospores sont bien plus résistantes aux conditions environnementales : elles peuvent survivre à une température de 60 °C pendant 60 minutes {767}. In vitro, sur le milieu Sabouraud gélosé, le C. globosum démontre une légère résistance thermique, puisqu’il survit bien à une température de 60 °C pendant 60 minutes, mais ne survit pas à une température de 70 °C pendant 10 minutes comme d’autres mycètes du sol {2497}. Leurs ascospores peuvent germer à des températures variant de 4 ou 10 °C, jusqu’à 38 °C, et, de façon optimale, entre 24 et 28 °C {989}.

Le C. globosum se développe de façon optimale à un pH se situant entre 7,1 et 10,4, mais peut également se développer à un pH se situant entre 3,5 et 11 {989}. Les espèces de Chaetomium exigent une grande quantité d’eau pour croître, et les matériaux fortement imbibés d’eau présentent l’environnement idéal pour favoriser la croissance de ce mycète : lesChaetomium croissent sur des matériaux démontrant une activité de l’eau de plus 0,90 {876} et croissent encore mieux à 0,94 {989, 724}. En conséquence, les espèces de Chaetomium sont considérées comme des colonisatrices tertiaires, au même titre que les autres genres exigeant des Aw élevés, tels les genres Stachybotrys, Alternaria, Fusarium et Ulocladium{603}.

Activité de l’eau (taux d’eau libre) : Aw = 0,91-0,94

Croissance sur matériaux de construction et en environnement intérieur

Le Chaetomium se développe bien sur la plupart des matériaux de construction contenant de la cellulose, dans les bâtiments endommagés par l’eau {3289}. Ces mycètes cellulolytiques sont répandus et sont très souvent trouvés sur le papier humide des panneaux de gypse. Plusieurs espèces de Chaetomium sont très communes dans l’environnement intérieur, dont le C. elatum, le C. globosum et le C. murorum {1872}.

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Des prélèvements d’air {1527, 1528}, de surfaces {1175} ou de poussières déposées {550} ont été recueillis dans des maisons et des bâtiments publics lors de certaines études. Ces prélèvements ont permis de démontrer que leChaetomium est répandu sous différentes latitudes et dans divers climats {635, 199, 1175}.

Dans l’environnement intérieur, les Chaetomium ont été trouvés dans la poussière intérieure {1829} et croissent sur des matériaux de construction humides contenant de la cellulose (tels le bois, le papier peint et le carton) endommagés par des fuites d’eau; ce mycète est rapporté comme étant l’un des plus fréquemment trouvés dans ces circonstances, se classant souvent au troisième rang après des espèces de Penicillium et d’Aspergillus. {767, 605, 876, 550, 807, 1527}.

Sur les matériaux de construction artificiellement infestés, le développement du Chaetomium se fait très rapidement, couvrant la surface d’une croissance fongique substantielle après deux semaines {603}. Cependant, puisque les spores sont collées ensemble par du mucilage et qu’elles sont aussi emprisonnées par des soies, peu deviennent aéroportées tant que la moisissure n’est pas complètement desséchée ou dérangée par des travaux de rénovation ou de décontamination. Il n’est donc pas rare de trouver de faibles décomptes de spores de Chaetomium dans les échantillons d’air prélevés avant les travaux et des quantités relativement plus grandes dans des échantillons prélevés après les travaux {3313}.

Lors de la gestion des cas de contamination intérieure, en particulier quand il s’agit de cas associés au syndrome des édifices malsains, la fumigation par bioxyde de chlore a un certain effet fongicide sur le Chaetomium, mais des souches de ces espèces semblent être plus résistantes que le Stachybotrys chartarum et le Penicillium chrysogenum {732}.

Laboratoire

La manipulation des cultures de ce genre doit se faire en respectant
les précautions de laboratoire de base (niveau de biosécurité 2).

Morphologie macroscopique des colonies

La surface de la colonie tend à s’étaler; elle est de texture laineuse, habituellement blanche, devenant olive ou grisâtre en surface avec l’âge. Le revers varie de jaune pâle à olivâtre et il présente souvent des teintes de rouge ou varie parfois de brun à noir {412}. Sur le milieu à l’extrait de malt, les colonies ont un aspect granulaire, vert foncé avec un revers noir. Sur milieu Czapek, les colonies sont blanc translucide avec un revers incolore. Sur le milieu de CYA, elles sont filamenteuses, granulaires, grisâtres au centre et vertes à la périphérie. Le revers est rouge foncé au centre et vert-noir à l’extérieur {989}. Les cultures de Chaetomium dégagent une forte odeur de « moisi » ou de « mildew ».

Le Chaetomium se développe et sporule sur des milieux de culture standards de mycologie. Sa croissance est rapide {415}, et les colonies sur le milieu à la farine d’avoine à 24 °C atteignent, en dix jours, un diamètre de 5 à 7 cm. Le Chaetomiumpeut avoir besoin de huit à vingt jours pour la production de fructifications et la sporulation : à maturité, le thalle fongique se compose d’une couche dense de fructifications {724}.

Morphologie microscopique

Le thalle est constitué d’hyphes septés, hyalins à brun pâle. Parmi les hyphes septés, il est facile de voir, sur la plupart des milieux, de grandes structures (100-150 x 110-225 µm) en forme de bouteille, brunes à noires, rondes ou ovoïdes, entourées de soies brunes droites ou ondulées. Ces structures sont des organes de fructification appelés périthèces (perithecia). Il est plus aisé d’observer les périthèces sur un milieu gélosé PDA (Potato Dextrose Agar), sur lequel ils paraissent comme des structures opaques, brun foncé à noirâtres, sphériques à ovoïdes, entourées de filaments épais constitués d’hyphes appelés soies (setae). Ces périthèces contiennent de multiples structures en forme de sac (asci), chacune renfermant des spores (ascospores). Les soies foncées peuvent prendre une variété de formes : selon les espèces, elles peuvent être septées, non ramifiées, courbées ou même enroulées, pigmentées et à parois rugueuses. Les asques sont pédonculés, en massue et contiennent quatre ou huit spores; les ascospores sont facilement observables à leur sortie du périthèce : elles sont brunes, ovales ou en forme de citron (9-11 x 7-8,5 µm), mais elles peuvent être produites dans une variété de tailles, de formes et de couleurs. Les ascospores sont très résistantes aux conditions de sécheresse et à l’irradiation UV {724, 412, 2207}.

Métabolites spécifiques

Composés organiques (incluant les COV)

En culture pure, les espèces de Chaetomium produisent plusieurs métabolites secondaires et mycotoxines {876}; des composés tels que des enzymes, de l’ergostérol, des alcaloïdes (échinuline), des antibiotiques (chaetocines, chaetomine, cochliodiiol), et des composés antifongiques ont été souvent rapportés {767, 1772, 876, 1741}. Parmi les autres métabolites mentionnés, il faut noter : acide heptelidique, éther monométhylique, alternariol, chaetomanone, chrysophanol, cochliodinol et cytochalasane.

Dans une étude de souches provenant de bâtiments contaminés par des moisissures, des exométabolites de Chaetomiumse sont révélés actifs (6/14 souches) et ont montré une certaine activité ciliostatique {767}.

Cependant, l’effet des composés organiques volatils microbiens (mVOC) de Chaetomium sur des humains exposés aux matériaux de construction souillés n’a pas encore été étudié.

Mycotoxines

Des espèces de Chaetomium sont connues pour produire plusieurs mycotoxines puissantes. En voici quelques-unes : chaetoglobosine, chaetoatrosine, chaetomanone, chaetochromines (A à D), chaetocine, chaetomine, cochliodinols, mollicellines stérigmatocystine et O-methylsterigmatocystine {746, 800}. Les chaetochromines ont été rapportées comme étant des tératogènes {1767}. Les principales toxines produites sont les chaetoglobosines de A à K {727}; de nouvelles chaetoglobosines (Q, R et T) ont été récemment ajoutées à celles caractérisées précédemment {1744}.

Il a été rapporté que quelques espèces de Chaetomium produisent de la stérigmatocystine qui est un carcinogène puissant {876}. Plusieurs espèces de Chaetomium produisent des mycotoxines lorsqu’elles poussent sur de la matière végétale, et parfois aussi, lorsqu’elles croissent sur des matériaux de construction.

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Le Chaetomium globosum, le C. mollipilium, le C. rectum et le C. subaffine aussi bien que le C. cochliodes sont connus pour produire des chaetoglobosines. La chaetocine, la stérigmatocystine, et l’O-methylsterigmatocystine ont été isolées à partir de cultures de C. thielavioideum {797}.

La chaetominine, un alcaloïde cytotoxique, a été caractérisée à partir d’une souche de Chaetomium sp. {726}. L’examen de différentes souches a permis de découvrir de nouveaux métabolites de type « chaetomine » dont des métabolites immunosuppressifs {1745}.

Le C. globosum produit de grandes quantités de mycotoxines, particulièrement les chaetoglobosines A et C, même lorsqu’il pousse sur des panneaux de gypse {603, 767, 800}; il est à noter que même des concentrations relativement faibles de ces composés se sont avérées mortelles pour diverses lignées cellulaires en culture de tissus {3289}. Les espèces C. mollicelum et C. globosum fabriquent des composés mutagènes, les mollicellines (C, D, E, et G) {767, 1772, 1395, 727}.

Des esters d’acides orselliniques cytotoxiques (globosumones A, B et C) ont été isolés dans une souche endophyte deC. globosum {1739}.

Des études ont été menées sur la production, par les Chaetomium, de mycotoxines en milieu intérieur {1395}. LeChaetomium globosum, l’espèce la plus commune de ce genre, fabrique les chaetoglobosines A et C lorsqu’il est cultivé sur des matériaux de construction {3289}. Dans l’étude de Fogle et al., sur 30 isolats de C. globosum provenant de bâtiments endommagés par l’eau, puis cultivés sur milieu OA pendant quatre semaines, 16 ont produit des quantités mesurables de chaetoglobosine A, et chaque isolat a fabriqué de la chaetoglobosine C.

Il a été possible de caractériser, après extraction au chloroforme, des endométabolites et des exométabolites de la poussière; ces extraits toxiques pour les voies respiratoires ont été associés à la présence du Chaetomium isolé dans cette même poussière de maison {550, 767}.

Problèmes de santé

Les risques sanitaires associés à l’exposition aux moisissures dans les bâtiments endommagés par l’eau sont bien établis; ceci est particulièrement vrai pour les symptômes reliés aux voies respiratoires supérieures et inférieures. LesChaetomium étant parmi les genres de mycètes plus répandus en milieu intérieur, ils peuvent contribuer de manière significative aux différents problèmes de santé associés à la qualité de l’air intérieur.

Irritation et inflammation

Aucun rapport n’a été réalisé au sujet des réactions inflammatoires chez l’humain, réactions qui seraient spécifiquement attribuables à l’exposition aux Chaetomium.

Néanmoins, ce genre mycélien produit plusieurs substances potentiellement irritantes, qui pourraient contribuer aux problèmes de santé associés à l’exposition à un environnement contaminé par les moisissures. De façon générale, un certain nombre de composés organiques d’origine fongique, incluant des composés organiques volatils microbiens (mVOC), ont été identifiés dans l’air intérieur de bâtiments humides : ils sont considérés comme pouvant contribuer à différents problèmes de qualité de l’air intérieur. La plupart des métabolites présents en milieu intérieur sont non réactifs et sont trouvés en faibles concentrations dans l’air intérieur {594}.

Réactions allergiques

Les Chaetomium sont rapportés comme étant allergènes {741}. Quelques espèces sont associées aux allergies de Type I, soit la rhinite allergique et l’asthme {2342, 3095} ainsi que la sinusite allergique. Dans une étude concernant des patients atopiques, les cuti-réactions pour le C. globosum étaient positives dans 7 % des cas {2255}.

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Même si la sensibilisation au Chaetomium, particulièrement au C. globosum, est assez répandue, les réactions cliniques d’hypersensibilité au genre de Chaetomium, en particulier les réactions à IgE, n’ont pas été bien étudiées. Malgré le fait que les espèces de Chaetomium produisent des spores aéroportées souvent mesurables dans les décomptes, il semble que les mycètes de ce genre n’induisent que rarement des réactions à IgE chez les individus sensibilisés : reste à savoir si le Chaetomium a de fait un faible potentiel allergène ou si cette impression n’est que le résultat du manque d’études portant sur ce mycète en tant qu’allergène {3364}.

Le Chaetomium a été associé aux cas d’asthme. Une espèce de Chaetomium, le C. umbratile, a pu être isolée dans des échantillons de poussière intérieure prélevés chez des patients asthmatiques {1829}. Une étude importante a été réalisée au Brésil chez des patients présentant des tableaux d’asthme ou de rhinite allergique : l’évaluation de la sensibilisation à 42 mycètes aéroportés, en utilisant les épreuves cutanées spécifiques, a pu démontrer que 15 des 201 sujets étaient sensibilisés au Chaetomium {3362}. Au cours d’une autre étude, les moisissures Chaetomium globosum,Aspergillus fumigatus ainsi que celles du groupe d’Eurotium étaient les espèces dominantes trouvées dans les maisons d’enfants asthmatiques de la Caroline du Nord {1527}.

Dans le diagnostic différentiel entre l’asthme allergique et l’asthme non allergique, l’ajout des allergènes deChaetomium à la batterie standard des épreuves cutanées s’est révélé utile, permettant de modifier un diagnostic de non allergique à allergique : il se pourrait donc que l’allergie au Chaetomium soit sous-diagnostiquée {1759}.

Le Chaetomium globosum était parmi les mycètes reliés à la sinusite allergique lors d’une étude portant sur des professeurs exposés à un environnement moisi. Une autre étude a observé une association entre la sinusite et les concentrations élevées de IgG spécifiques antimoisissures pour plusieurs espèces, y compris le Chaetomium globosum {199}. De même, l’exposition au Chaetomium peut jouer un rôle dans l’infection ou la colonisation paranasale des sinus chez l’homme : dans un cas, l’examen histologique suivant une infundibulectomie a démontré la présence d’hyphes d’A. fumigatus et de périthèces de Chaetomium dans le tissu nécrotique {1754}.

Composés et mécanismes allergènes

Aucune fraction allergène purifiée n’a été caractérisée jusqu’à maintenant.

Pneumonite d'hypersensibilité

Aucune pneumonite d’hypersensibilité de Type III (HP), spécifiquement attribuable au Chaetomium, n’a encore été rapportée.

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Cependant, des expositions fongiques complexes sont reconnues comme étant associées à la HP. Un exemple de ceci est le syndrome appelé « poumon d’humidificateur » occasionné par l’exposition à l’écosystème complexe, qui peut être trouvé dans le système contaminé d’un humidificateur : des bactéries telles que des espèces de Klebsiella et plusieurs moisissures comme les espèces d’Aureobasidium, de Chaetomium, de Pullularia, de Cephalosporium, de Curvularia et de Penicillium. Dans cet exemple particulier, on ne connaît pas l’ampleur de la contribution des antigènes deChaetomium au syndrome « poumon d’humidificateur ». Donc, même dans le contexte d’une exposition spécifique, plusieurs antigènes potentiels peuvent déclencher l’affection pulmonaire inflammatoire {3360}.

Effets toxiques (mycotoxicoses)

Le Chaetomium produit plusieurs composés fortement toxiques lorsque toutes les conditions favorables de croissance sont réunies. Des concentrations même relativement faibles de ces composés se sont révélées mortelles pour diverses lignées cellulaires en culture {1153, 746, 800}.

Quelques études de toxicité ont été menées sur des animaux, mais les mycotoxicoses qu’entraînerait le Chaetomium chez l’homme n’ont pas été bien étudiées. Cependant, des études ont prouvé que les céréales contaminées sont extrêmement toxiques, et même mortelles, lorsqu’elles sont ingérées par les animaux {1775, 1771, 1769}.

Des extraits bruts de Chaetomium, étudiés chez les souris, se sont avérés toxiques pour la rate, le foie et le rein {1771}; dans ce modèle, les extraits ont été associés à des tableaux d’hémoglobinurie et d’entérite hémorragique.

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La toxicité de souches de C. globosum, isolées à partir de maïs contaminé, a été vérifiée en nourrissant des animaux avec ce type d’aliments. Les résultats indiquent que les isolats de cette espèce, une fois qu’ils se sont développés sur le maïs, sont hautement toxiques pour les rats, mais sont inoffensifs pour les porcs. Durant la période précédant la mort, les sujets intoxiqués présentaient des symptômes incluant l’hémoglobinurie et l’entérite hémorragique {1775}.

Une expérience semblable a été effectuée avec des souris recevant par voie intrapéritonéale la toxine brute provenant de souches fongiques diverses isolées de maïs et de blé. Les souches de Chaetomium se sont avérées toxiques, autant pour les reins que pour la rate et le foie. En fait, dans cette étude, parmi les différents contaminants fongiques montrant un niveau de toxicité 1+, les extraits d’espèces de Chaetomium se sont révélés les plus toxiques, endommageant les trois organes et faisant grimper la mortalité à 12,5 %. {1771}. Lors d’une autre expérience où du maïs contaminé par leChaetomium était employé comme aliment pour les poussins, on a observé la mort de 100 % des sujets {1769}.

La chaetochromine, une mycotoxine polyphénolique produite par des espèces de Chaetomium, s’est révélée tératogène pour l’embryon de souris une fois administrée oralement à la mère {1767}.

La cytochalasine B, une des nombreuses toxines de Chaetomium étudiées sur des lignées de cellules humaines, s’est révélée être un inhibiteur remarquablement spécifique et efficace du transport du D-glucose dans les érythrocytes humains : ce mécanisme d’inhibition s’explique par un type de concurrence cinétique {3361} .

En raison de la toxicité élevée des extraits de Chaetomium que les animaux ont ingérés ou bien qui leur ont été injectés et étant donné les résultats probants des quelques études sur des lignées cellulaires humaines, il est normal de se préoccuper des effets potentiels de l’exposition au Chaetomium en milieu intérieur. Certains auteurs avancent que les mycotoxines de Chaetomium présentes en milieu intérieur pourraient représenter un risque pour la santé des occupants exposés. L’effet toxique potentiel des souches de Chaetomium sur le système respiratoire ne devrait pas être sous-estimé dans le cas des occupants de bâtiments humides contaminés par des moisissures {767}, et des études d’exposition chronique devraient être entreprises sur de longues périodes pour évaluer correctement les effets des mycotoxines de Chaetomium inhalées sur la santé {87, 800}.

Infection et colonisation

Les cas confirmés d’infection humaine à Chaetomium sont rares. Les Chaetomium font partie d’un groupe de mycètes qui causent des infections, souvent désignés sous le nom de phaeohyphomycoses ou de hyalohyphomycoses. Des abcès au cerveau, des péritonites ainsi que des lésions cutanées et sous-cutanées peuvent se développer. Des onychomycoses, aussi bien aux pieds qu’aux mains, peuvent être exceptionnellement engendrées par des espèces de Chaetomium chez des personnes dont l’immunité est normale {1760}. Toutefois, la gamme complète des mycoses à Chaetomium, incluant l’onychomycose, la sinusite, l’empyème, la pneumonie et l’infection cérébrale disséminée fatale, se révèle chez des hôtes immunocompromis ou chez des utilisateurs de drogues intraveineuses.

Plusieurs articles rapportent des cas d’infections où des Chaetomium sont identifiés comme agents infectieux opportunistes. Dans une revue de cas, le C. globosum était l’espèce la plus communément isolée dans un groupe de neuf cas cliniques d’infections à Chaetomium {1755}. Parce que le diagnostic des infections fongiques pulmonaires est difficile, en l’absence d’une confirmation par culture, il semblerait que quelques cas d’infections à Chaetomium ont pu être faussement attribués à l’Aspergillus, en se basant sur les symptômes cliniques et même sur les examens histopathologiques {1743}.

Plus de détails

Des infections respiratoires ont été rapportées. Un premier cas de pneumonie attribuable au C. globosum a été noté chez un patient présentant une leucémie myéloblastique aiguë {740}. Un autre cas a été observé chez une personne présentant une histoire chronique d’asthme et de bronchiectasies. Cette personne a développé un syndrome au lobe droit moyen, suivant une infection avec une nouvelle souche, le C. perlucidum {737}.

Une pneumonie à Chaetomium globosum a été diagnostiquée chez un patient leucémique : la tomographie a décelé des lésions cavitaires caractéristiques d’une infection fongique envahissante dans le lobe supérieur droit, et une lobectomie droite a dû être réalisée. L’histologie a montré des hyphes ramifiés envahissant les vaisseaux sanguins, ressemblant à une image d’aspergillose. Ce cas a été cependant confirmé par PCR comme une infection à C. globosum{1743}.

Le Chaetomium a été isolé dans le lavage bronchoalvéolaire d’un patient hospitalisé, hébergé dans une chambre où trois autres patients avaient été colonisés par ce mycète; il s’est avéré plus tard que le système de filtration d’air de la pièce était contaminé par du Chaetomium {740}.

Dans une infection des sinus paranasaux, diagnostiquée chez une femme, des hyphes d’Aspergillus fumigatus et des périthèces de Chaetomium ont été décelés dans du tissu nécrotique; ce constat corrobore d’autres articles mentionnant que la croissance du Chaetomium peut être stimulée en présence d’A. fumigatus {1754, 1753}.

Des infections cérébrales ont été notées chez des patients présentant différents facteurs de risque. Trois cas de mycose cérébrale mortelle provoquée par le C. strumarium ont été observés chez des hommes ayant un passé d’utilisateur de drogues injectables. Ces infections ont été très probablement acquises lors de l’injection intraveineuse directe et la diffusion subséquente du mycète; certains auteurs ont suggéré que le tissu du cerveau fournit un environnement favorable à la croissance et à la prolifération rapides de ce mycète {741}.

Un cas de mycose envahissante fatale (phaeohyphomycose) a été relevé chez un patient présentant une leucémie aiguë : cette infection est attribuable à une nouvelle espèce, le C. perlucidum {737}. Le Chaetomium atrobrunneum, un nouveau microbe pathogène, a également été associé aux infections cérébrales chez les patients immunocompromis {1749}. Les phaeohyphomycoses cutanées et sous-cutanées ont été observées chez des personnes sans signe clinique d’immunodéficit {728, 1766}.

Bien que l’onychomycose soit identifiée comme pouvant être provoquée par le Chaetomium, il existe seulement quelques rares descriptions crédibles de cette infection par ce mycète {1736}. Cette onychomycose peut être traitée avec succès à l’aide de l’itraconazole {729}.

Facteur de virulence

Aucun facteur spécifique de virulence n’a été rapporté.

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Cependant, le C. globosum semble être le plus infectieux des Chaetomium : celui-ci s’est classé au troisième rang parmi sept mycètes étudiés, c’est-à-dire derrière Mucor ramosissmus et Trichoderma viride, lors d’une étude qui portait sur les changements pathologiques après l’inoculation trachéale de ces mycètes par des chèvres (lésions consolidées des poumons et lésions histologiques) {902}.

Milieux particuliers

Infections nosocomiales

Très peu d’infections à Chaetomium ont été rapportées comme possiblement acquises en milieu hospitalier.

Le genre Chaetomium est mentionné comme faisant partie des agents possibles de mycoses nosocomiales parmi les microbes pathogènes fongiques en émergence, posant un risque pour les patients immunocompromis {1747, 2123}. Cependant, des événements mettant en cause le Chaetomium ne sont presque jamais rapportés.

Plus de détails

Dans un cas, quatre receveurs de greffe de moelle, ayant occupé consécutivement la même chambre dans une unité de soins d’oncohématologie, ont été colonisés par le Chaetomium. Les cultures environnementales ont démontré la contamination du système de ventilation de cette unité de soins, incluant le filtre HEPA (high-efficiency particulate air), par le Chaetomium {1765}. Au moment de la colonisation par le Chaetomium, tous les patients étaient fébriles : la radiographie thoracique montrait de nouvelles infiltrations passagères chez deux patients, et trois étaient traités à l’amphotéricine B.

Des facteurs de risque connus pour des infections fongiques sont : le fait d’être traité avec des agents antimicrobiens, la chimiothérapie, l’immunosuppression, la transplantation d’organes, la neutropénie et la présence d’un cathéter intravasculaire à demeure. Ces facteurs, seuls ou combinés, semblent contribuer au développement d’infections àChaetomium durant la période de périhospitalisation {1735}; de plus, certains de ces facteurs peuvent ensuite être la cause de complications dévastatrices des infections fongiques {740}. Cependant, des infections à Chaetomium n’ont été observées qu’à quatre occasions et seulement chez des sujets immunocompromis {740}.

Des infections envahissantes à Chaetomium potentiellement fatales se sont produites en association avec l’utilisation de drogues, c’est-à-dire par inoculation directe. Toutefois, il est à noter que la majorité de ces cas est survenue chez des patients souffrant de cancers hématologiques {1770}, ou d’immunosuppression acquise lors d’une transplantation de moelle ou d’organe : cet état clinique semble être le facteur de risque le plus fréquent {737, 1734, 1750, 1751, 1765}.

Maladies professionnelles

Les pneumonites d’hypersensibilité de Type III attribuables aux espèces de Chaetomium ne sont connues dans aucun milieu professionnel particulier (voir la section Problèmes de santé).

Le Chaetomium étant nettement allergène et croissant facilement sur toute matière végétale en décomposition ou dans du compost, il pourrait représenter un risque pour les ouvriers exposés à de telles matières contaminées {3317}.

Outils de diagnostic

Cultures

Aucune étude spécifique n’a été publiée concernant la valeur des cultures lors du diagnostic des cas d’infections profondes (voir la section laboratoire).

Histopathologie

La présentation histologique d’une infection profonde à Chaetomium est typiquement celle d’une infection fongique mycélienne opportuniste.

La coloration immunochimique des coupes histologiques de poumons d’un cas de pneumonie à Chaetomium globosum a pu montrer la présence d’hyphes ramifiés dans les sections de tissus (voir la figure 1) {740}. La confirmation moléculaire de cette infection envahissante a été obtenue par épreuve d’amplification de l’ADN ou PCR {1743}.

Dans un cas de mycose cérébrale mortelle, la coupe histologique du cerveau, colorée à l’imprégnation argentine de Gomori, montre la présence d’hyphes ramifiés septés, présentant souvent de légers renflements (voir la figure 2). Plusieurs hyphes se sont développés autour des vaisseaux sanguins. La coupe histologique de la matière blanche profonde révèle une nécrose et une inflammation aiguë dense : l’épreuve de mise en évidence des éléments fongiques par coloration hématoxyline-éosine est positive. La coloration de Masson-Fontana était seulement faiblement positive. Les épreuves pour le bacille acido-résistant et la coloration de Gram étaient négatives {741}.

Immunodiagnostic

Les extraits de Chaetomium spp. ou de C. globosum devraient faire partie des trousses de base pour les épreuves immunodiagnostiques ; ils se sont révélés utiles lors des analyses diagnostiques pratiquées chez les patients exposés à des environnements contaminés par les moisissures {1759}. Les préparations d’allergènes les plus communes pour l’usage in vivo ou in vitro, qui sont disponibles sur le marché, sont le Chaetomium globosum et un « pool » d’espèces deChaetomium {581, 3284}.

Les allergènes de Chaetomium sp. font partie du programme américain de surveillance de la Federal Drug Administration (FDA) des États-Unis et du Biological Products Deviation Reporting. Non-Blood Product Codes (registre des substances biologiques fongiques recevant les rapports concernant la non-conformité de produits [traduction libre]) {3285}.

  • GJ34 - Chaetomium globosum
  • GJ35 - Chaetomium indicum
  • GJ36 - Chaetomium olivaceum
  • GJ37 - Chaetomium sp.

Liste constituée à partir du registre de l’année 2008 de la Federal Drug Administration (FDA), qui permet de faire le suivi des substances biologiques homologuées, soit le Biological Products Deviation Reporting. Non-Blood Product Codes {3285}.

Épreuves immunodiagnostiques disponibles

Épreuve IgE IgG Antigènes Autre
Cuti-réactions X      
RAST-IgE X      
RAST-IgG   X    
ELISA-ELIFA   N/D    
Immunodiffusion   N/D    
Immunofluorescence   Expérimental    
Fixation du complément   N/D    
PCR     Expérimental  
Autre        

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