Objectifs

Pour aider les intervenants à effectuer adéquatement la surveillance des impacts sur la santé mentale après un sinistre d’importance (phase de rétablissement), un projet visant à développer et à rendre disponible une boîte à outils a été amorcé. Plus précisément, les objectifs sont de :

  • faire un rappel des systèmes de surveillance et des sources de données en santé qui existent au Québec;
  • répertorier des études réalisées après sinistre, au Québec ou en France;
  • identifier des instruments standardisés, disponibles et validés en français, qui permettent de mesurer des impacts sur la santé mentale au moyen d’enquêtes et d’évaluer leur qualité et leur utilité;
  • rendre disponibles ces outils aux responsables de la surveillance dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS), avec des recommandations générales quant à leur utilisation optimale.

La boîte à outils s’adresse principalement aux professionnels de santé publique ainsi qu’aux épidémiologistes, aux chercheurs et aux autres intervenants qui voudraient documenter les impacts sur la santé mentale post-sinistre avec des outils standardisés, évalués et disponibles gratuitement. Elle a été élaborée par des experts en santé mentale et en surveillance provenant de diverses institutions québécoises.

Cet ouvrage s’inscrit dans la priorité 26 visant à prévenir et à limiter les maladies, les blessures, la mortalité et les impacts psychosociaux dans le cadre du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC). Des outils en lien avec les événements météorologiques extrêmes (inondation, verglas, etc.) étaient initialement recherchés. Toutefois, les impacts sur la santé mentale sont estimés après divers sinistres, qu’ils soient naturels ou non. La littérature scientifique indique aussi que, lors d’un sinistre, la nature et l’ampleur des pertes subies, l’exposition au sinistre, de même que les antécédents des individus influencent les impacts sur la santé mentale autant que la cause même du sinistre (Bromet et al., 2016; Davidson et McFarlane, 2006; van der Velden et al., 2013). L’ensemble des outils développés pour la surveillance post-événement a donc été répertorié dans cette boîte à outils.

Cette boîte n’inclut pas les outils qui visent la surveillance des effets lors de la phase d’impact ou post-impact (pendant le sinistre ou immédiatement après) ni les mesures de surveillance environnementale qui pourraient être effectuées après l’événement. Elle vise plutôt à aider les responsables de la surveillance à développer un système de surveillance ad hoc afin d’estimer les impacts sur la santé mentale survenus après un sinistre lors de la phase de rétablissement, c’est-à-dire après que le premier bilan a été fait, que la population affectée a été identifiée et que les effets aigus ont été mesurés. Ce sont principalement les impacts sanitaires subséquents qui sont surveillés lors de cette phase (p. ex., santé mentale, qualité de vie).

Citation suggérée : Canuel, M., Gosselin, P., Duhoux, A., Brunet, A., et Lesage, A. (2019). Boîte à outils pour la surveillance post-sinistre des impacts sur la santé mentale. Institut national de santé publique du Québec. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/publications/2523.