Traitement et prise en charge

1re journée annuelle sur la résistance aux antibiotiques - Établir des collaborations gagnantes

Lors des journées annuelles de Santé Publique 2018, se tenait la 1re journée annuelle sur la résistance aux antibiotiques. Sous le thème Établir des collaborations gagnantes, des présentateurs issus de diverses spécialités ont expliqué les multiples facettes de la surveillance et la lutte contre la résistance aux antibiotiques. Cette activité s’adressait aux professionnels et gestionnaires du réseau de la santé publique œuvrant en prévention des maladies infectieuses, ainsi qu’aux cliniciens et pharmaciens communautaires. Les objectifs spécifiques de cette journée étaient les suivants :

savoir reconnaître la collaboration comme élément essentiel à la lutte contre l’antibiorésistance; pouvoir expliquer quels sont les défis et les opportunités dans le contexte actuel; et formuler des pistes de solution afin de mettre en…

Vigie des échecs de traitement de l’infection gonococcique au Québec

Nous vous présentions en février une affiche présentée aux journées annuelles de santé publique qui résumait les résultats préliminaires d’une vigie rehaussée des échecs de traitement d’infections à Neisseria gonorrhoeae au Québec. Les résultats complets sur les données recueillies entre le 20 novembre 2014 et le 31 décembre 2017 ont été diffusés par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans le réseau de la Santé Publique.

Depuis quelques années, on documente une augmentation du nombre de cas déclarés d’infection à Neisseria gonorrhoeae au Québec. L’apparition de souches résistantes ou non-sensibles aux antibiotiques recommandés en traitement de première ligne vient limiter les options de traitement. Face à cette menace, l’Organisation mondiale de la Santé ainsi que Santé Canada ont recommandé surveiller les échecs de traitement des infections…

La prévention combinée

Mobilise!, c’est un projet qui vise justement la réduction de la transmission du VIH chez les HARSAH par la mobilisation communautaire. Le projet piloté par une coalition de partenaires (dont la COCQ-SIDA, le département de sexologie de l’UQAM et RÉZO, pour ne nommer que ceux-là) vise depuis 2015 à :

  1. augmenter le recours aux stratégies de prévention du VIH et
  2. optimiser l’offre et l’accès aux services de santé et à la prévention combinée.

VIH : les cibles 90-90-90, où en est le Canada?

Heureusement, dans les pays développés comme le Canada, la mortalité liée au VIH est maintenant moindre qu’il y a quelques décennies. Somme toute, 63 110 Canadiens vivraient avec l’infection par le VIH (donnée de 2016).

Suite à une initiative du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida  (ONUSIDA) et de l’Organisation mondiale de la santé, l’ensemble des pays est invité à estimer l’incidence et la prévalence du VIH sur leur territoire, afin d’abord de surveiller l’épidémie, mais aussi pour guider les programmes de prévention et contrôle. L’objectif mondial est le suivant, d’ici 2020 :

90% des personnes vivant avec l’infection par le VIH connaîtront leur statut; 90% des personnes infectées qui connaissent leur statut suivront un traitement antirétroviral; 90% des personnes sous thérapie antirétrovirale auront une charge virale indétectable.

Dans le but d’éradiquer la menace de santé publique que cause le sida d’ici 2030.

Le Canada…

Trraitement accéléré des partenaires pour les infections à Chlamydia trachomatis et à Neisseria gonorrhoeae, position commune de l’OIIQ et du CMQ

Suite à la publication par l’INSPQ de l’avis scientifique sur le traitement accéléré des partenaires (TAP), plusieurs questions ont été soulevées par les professionnels de la Santé. L’ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et le Collège des Médecins du Québec (CMQ) ont récemment publié une position commune intérimaire à ce sujet, afin de répondre à ces questions. Tel qu’indiqué dans notre manchette du mois d’avril, le TAP consiste à remettre à une personne atteinte de Chlamydia trachomatis (CT)  ou de Neisseiria gonorrhoeae (NG) une prescription de traitement dit épidémiologique, accompagnée d’information écrite. Les patients  remettent  le tout à leurs partenaires pour qu’ils soient traités sans nécessairement être vus par un médecin ou une infirmière.

Les deux instances rappellent dans leur position commune que « L’évaluation du partenaire par une infirmière ou un…

Des outils pour faciliter l’accès et l’administration de la naloxone

De concert avec le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a maintenant rendu disponible des outils pour faciliter l’accès et l’administration de la naloxone destinés au grand public : https://www.inspq.qc.ca/surdoses-opioides.

Tel que nous l’avons déjà rappelé dans plusieurs articles traitants de l’utilisation de drogues, la santé sexuelle et la consommation de substances psychoactives sont indissociables en matière de prévention. Un ensemble de facteurs sont communs aux deux, et la recherche de comportements de consommation de drogues ne peut être omise lors du dépistage des ITSS. N’hésitez pas dans ce contexte à présenter les outils décrits ci-dessous aux usagers que vous côtoyez, dans le réseau de la santé ou le réseau communautaire. Ils pourraient être amenés à les utiliser.

Foire aux questions - Mise à jour

La Foire aux questions sur les ITSS a été bonifiée au cours des derniers jours, alimentée par les questions des professionnels, notamment lors du webinaire sur la mise à jour du Guide québécois de dépistage des ITSS. Voici les questions et sections qui ont été ajoutées en mai :

Violence conjugale : sensibiliser et informer les intervenants pour prévenir

« Personne n’est à l’abri de la violence conjugale. On retrouve de la violence conjugale à tous les âges de la vie, dans toutes les classes socio-économiques et dans toutes les communautés culturelles ou religieuses »

Citation tirée de la Trousse Média sur la violence conjugale, Institut national de santé publique du Québec.

La violence conjugale est reconnue comme un problème de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé.

Sa prévalence s’estime difficilement vu le nombre de cas qui ne sont pas rapportés. Cependant, selon les données policières au Québec, près de 20 000 personnes auraient rapporté avoir été victimes de violence conjugale en 2015, des femmes pour la plupart(78 %). Tel qu’on le mentionnait dans l’Espace ITSS il y a quelques années, parce qu’elles sont souvent moins enclines à exiger l’…

Déclaration supplémentaire pour la prise en charge des cas et des contacts de Lymphogranulomatose vénérienne

Le 12 janvier 2018, l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) diffusait une Déclaration supplémentaire pour la prise en charge des cas et des contacts de Lymphogranulomatose vénérienne (LGV).

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes/infections-transmissibles-sexuellement/lignes-directrices-canadiennes-infections-transmissibles-sexuellement-47.html

On y rappelle que les cliniciens devraient avoir un indice de suspicion élevé de LGV si un patient se présente avec des signes/symptômes compatibles (p. ex.  une rectite et/ou une adénopathie inguinale ou fémorale marquée ou des bubons) ET/OU si les antécédents du patient portent à croire qu’il a peut-être été exposé, sachant que la sous-population qui présente le risque le plus élevé de contracter la LGV est celle des HARSAH, et en particulier ceux qui présentent une infection par le virus de l'hépatite C (VHC), par le VIH ou une autre ITS, et ceux qui ont des relations sexuelles anales ou orales en groupe sans protection.

Guide d’usage optimal Infection non compliquée à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrheae

L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a publié au début du mois une mise à jour de son Guide d’usage optimal Infection non compliquée à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrheae.

Ce guide est un outil de référence pour déterminer le traitement d’une personne asymptomatique atteinte d’une infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrheae (et ses partenaires) relativement au droit de prescrire infirmier, avec le 'Protocole québécois pour le traitement d’une infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoeae chez une personne asymptomatique'.

L’INESSS a publié du même coup un rapport en soutien au guide d’usage optimal pour faire état des connaissances…