VIH

Optimiser le dépistage du VIH avec la participation du communautaire

Afin d’atteindre l’objectif du 90-90-90 de l’ONUSIDA i, il est nécessaire de renforcer et diversifier les stratégies de dépistage du VIH au Québec où près de 20 % des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ignoreraient leur statut. Une des stratégies est la participation du milieu communautaire à l’intervention de dépistage du VIH.

Le dépistage du VIH par les pairs ou les intervenants communautaires (IC) permettrait de joindre les populations qui ne fréquentent pas les milieux cliniques ou qui seraient inconfortables à effectuer leur test auprès d’une personne représentant une institution médicale. Une revue des politiques de dépistage dans 50 pays confirme que les non-professionnels de la santé, pouvant être des IC, joueraient un grand rôle dans le dépistage à l’…

Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vient de diffuser la mise à jour de son guide de prophylaxie post-exposition pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B (VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC). Cette nouvelle version réunit les recommandations sur la prise en charge des personnes exposées sexuellement ou accidentellement à du sang et à d’autres liquides biologiques susceptibles de transmettre des infections à diffusion hématogène.

Ce document résulte donc d’une fusion de deux guides édités antérieurement par le MSSS, soit le « Guide pour la prophylaxie après une exposition au VIH, au VHC et au VHC dans un contexte non professionnel » (2010) et le « Guide pour la prophylaxie postexposition (PPE)  à des liquides biologiques dans le contexte du travail » (2011).

Le binge de cocaïne : facteurs de risque et pistes pour l’intervention

La Chaire de toxicomanie de l’Université de Sherbrooke, située au Campus Longueuil, vise, entre autres, à améliorer la compréhension des conduites addictives ainsi que la prise de risque associée chez différentes populations. La programmation comprend plusieurs projets portant sur la consommation de substances psychoactives chez les usagers de drogues les plus vulnérables comme les personnes de la rue.

Dans cette capsule, nous nous intéressons particulièrement aux usagers de cocaïne puisqu’elle est une substance très souvent consommée par les usagers de drogues rencontrés dans les centres d’accès au matériel de consommation au Québec. Chez eux, la cocaïne est consommée principalement par injection ou inhalation sous sa forme crack. Ces usagers s’exposent à des risques élevés d’infection au VIH et au virus de l’hépatite C (VHC) lorsqu’ils partagent entre eux du matériel de consommation ou lorsqu’ils adoptent des comportements sexuels à risque. De plus, de par les effets…

L’utilisation des technologies de dépistage

Le 2 février dernier, le Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé (CCNPPS) (http://www.ccnpps.ca/121/presentations.ccnpps?id_article=1621) et le Centre de collaboration nationale en maladies infectieuses (CCNMI) ont présenté un webinaire d’une heure sur les données probantes et les enjeux éthiques concernant l’utilisation des technologies de dépistage dans les régions éloignées ou nordiques.

Les présentateurs, Dr Marc Steben, M. Olivier Bellefleur et M. Micheal Keeling, ont abordé les éléments suivants :

  • Comment les nouvelles technologies peuvent améliorer l’accès au dépistage du VIH dans des régions éloignées?

  • Quels sont les défis de l’implantation de ces technologies dans les régions éloignées ou nordiques au Canada?

  • Quels sont les valeurs et les enjeux éthiques soulevés par cette proposition d’intervention et quels sont les conflits potentiels soulevés?

La PPE, la PPrE et la charge virale indétectable expliquées par RÉZO

En décembre dernier, en complément de la campagne RÉZO t’informe, l’organisme RÉZO a diffusé trois capsules vidéo sur la prophylaxie postexposition (PPE), la prophylaxie préexposition (PPrE) et la charge virale indétectable.

RÉZO est un organisme communautaire montréalais qui existe depuis 1991 et qui « privilégie une approche globale de la santé et fournit aux hommes gais et bisexuels, cisgenres et transgenres, séronégatifs ou séropositifs des connaissances et des moyens pour développer et maintenir un plus grand contrôle sur leur santé physique, mentale, affective et sociale. »

Ces trois capsules d’information s’adressent à ce public pour répondre à quelques principales questions.

Dévoiler ou non son statut VIH à son professionnel de la santé?

 

Les professionnels de la santé croient parfois que les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont l’obligation de leur dévoiler leur statut VIH. Dans les faits, il n’existe pas une telle obligation pour les PVVIH. La décision de dévoiler ou non leur statut sérologique à leur professionnel de la santé leur appartient.

Il importe de se rappeler que cette information n’est pas requise pour prévenir la transmission de l’infection dans le milieu de soins. En effet, l’application des précautions universelles permet justement de prévenir ce risque de transmission. L’application de ces précautions permet d’ailleurs de prévenir la transmission d’une infection hématogène que la personne se sache infectée ou non. Rappelons en effet qu’au Canada on estime que 25 % des personnes atteintes du VIH et 21 % des personnes atteintes du virus de l’hépatite C ne savent pas qu’elles sont infectées. 

Nous vous proposons cette semaine la lecture d’une étude…

Abécédaire du VIH 2016

Le Portail VIH/sida du Québec a récemment diffusé son ABÉCÉDAIRE DU VIH 2016. Cet outil pédagogique présente des informations très pertinentes à la fois pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et pour les professionnels et intervenants qui les accompagnent.

Cet abécédaire présente par exemple des précisions sur la charge virale, la prophylaxie préexposition, les orientations sexuelles, la justice, les services d’injections supervisées, mais aussi le vieillissement avec le VIH, l’égalité, la justice.

Vous y apprendrez à coup sûr plusieurs choses intéressantes et pertinentes sur le VIH afin d’améliorer les services que vous offrez aux PVVIH et vous pourrez à votre tour leur faire connaître cet outil.

Consultez-le!

Réduction du risque de transmission du VIH avec les traitements antirétroviraux (ARV) : étude Partner

Cet été, le Journal of the American Medical Association (JAMA) publiait un article sur les résultats de l’étude européenne Partner, une cohorte prospective observationnelle. Cette étude a pour objectif de mesurer le taux de transmission du VIH dans des couples stables hétérosexuels et HARSAH sérodifférents qui ont des relations sexuelles non protégées. Depuis septembre 2010, 1 166 couples ont été suivis dans l’étude à partir de 75 sites cliniques à travers 14 pays européens pour un total de 22 000 relations sexuelles non protégées analysées chez les couples HARSAH et de 36 000 chez les couples hétérosexuels.

Pour participer à cette étude, les partenaires devaient être âgés de plus de 18 ans, avoir des relations sexuelles non protégées dans le mois qui précédait l’étude et envisager d’avoir des activités sexuelles dans les mois qui suivent. Le partenaire séropositif devait…

Test de dépistage rapide du VIH

Au Canada, environ le quart des personnes infectées par le VIH ignorent leur séropositivité. Au Québec, en 2014, près de la moitié (45,3 %) des personnes nouvellement diagnostiquées, et pour lesquelles l’information est disponible, rapportaient n’avoir jamais eu de tests de dépistage du VIH auparavant.

Une revue de littérature1 démontre que le dépistage du VIH à l’aide de trousses de dépistage rapide (TDR), utilisé par exemple dans les points de service hors laboratoire des secteurs privé et public, contribuerait à :

diversifier l’offre de dépistage du VIH; favoriser le dépistage précoce; accroître le recours au dépistage et ainsi réduire le nombre de personnes infectées ne connaissant pas leur statut; augmenter le nombre de personnes vulnérables dépistées et la proportion de personnes recevant leur résultat.

Pour évaluer la faisabilité et l’acceptabilité du dépistage du VIH dans les points de service à l’aide de trousses de dépistage…

La prévention combinée – une stratégie pour réduire l’incidence du VIH et des ITSS

L’équipe des services intégrés de dépistage et de prévention des ITSS (SIDEP) du CIUSSS du Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-CSMTL), en collaboration avec la direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP), ont récemment ouvert une nouvelle clinique publique et gratuite de prévention combinée, adaptée aux hommes gais/HARSAH afin d’offrir des interventions reconnues efficaces pour la prévention du VIH et des autres ITSS. Espace ITSS s’est entretenu à ce sujet avec Dre Sarah-Amélie Mercure, responsable médicale du Service ITSS et réduction des méfaits, et Nicolas Hamel, conseiller en soins infirmiers, tous deux impliqués dans le développement de cette clinique à la DRSP.