L’injection de résidus de médicaments opioïdes : prévalence, corrélats et implications pour l’intervention

La Chaire de toxicomanie de l’Université de Sherbrooke, située au Campus Longueuil, vise, entre autres, à améliorer la compréhension des conduites addictives ainsi que la prise de risque associée chez différentes populations. La programmation comprend plusieurs projets portant sur la consommation de substances psychoactives chez les usagers de drogues les plus vulnérables comme les personnes de la rue. Dans le cadre des activités de la Chaire, un colloque intitulé « Cocaïne, prise de risque et santé mentale : améliorer les pratiques en conjuguant recherche et intervention » s’est tenu le 4 mai 2016 et des capsules vidéos en complément à ce colloque ont été réalisées.

Dans cette deuxième capsule, nous vous présentons une entrevue avec Nelson Arruda, anthropologue et professionnel de recherche à l’Université de Sherbrooke, où nous nous intéressons aux usagers de cocaïne qui se sont injecté des résidus de médicaments opioïdes (MO). Comme ailleurs dans le monde, une hausse significative de la consommation de MO a été observée au Canada dans la dernière décennie. Nos travaux ethnographiques menés au centre-ville de Montréal auprès de personnes utilisatrices de drogues injectables (PUDI) se sont intéressés aux techniques d’injection des MO et la pratique de l’injection de résidus, communément appelé « se faire un wash » a été mise en lumière. Cette pratique consiste à rincer le contenant et le filtre utilisés pour préparer une injection pour récupérer les résidus de MO qui y sont restés après l’injection puis s’injecter ces résidus. « Se faire un wash » de MO a le potentiel d’exposer les PUDI à plusieurs complications médicales alors nous vous invitons à écouter cette capsule vidéo qui présente l’ampleur de la problématique, les facteurs associés ainsi que les implications pour l’intervention.

Cette capsule rapporte les résultats des travaux menés par la professeure Élise Roy, titulaire de la Chaire de toxicomanie, et ses collègues qui ont été publiés dans la revue Drug and Alcohol Dependence. Les personnes désireuses d’en savoir davantage peuvent consulter l’article Prevalence and correlates of prescription opioid residue injection (2017) Roy É, Arruda N, Bertrand K, Dufour M, Laverdière É, Jutras-Aswad D, Perreault M, Berbiche D, Bruneau J. 

Rédigé par
Émélie Laverdière - Chaire de toxicomanie de l’Université de Sherbrooke
Date de publication : 28 septembre 2017