Journée mondiale contre l’hépatite 2018

Agir contre l’hépatite: dépister, traiter

La Journée mondiale contre l’hépatite se tiendra le 28 juillet prochain. Chaque année à cette date, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance une campagne pour prévenir la transmission des virus de l’hépatite et les conséquences qui y sont associées. Cette année, l’OMS appelle les acteurs à intensifier les efforts pour atteindre l’objectif d’élimination de l’hépatite virale, en mettant particulièrement de l’avant le dépistage et le traitement.

La Stratégie mondiale du secteur de la santé contre l’hépatite virale 2016-2021 vise à « éliminer d’ici 2030 l’hépatite virale en tant que grave menace pour la santé publique ». En effet, l’OMS souligne que le poids de l’hépatite virale sur la santé populationnel est important. Les affiches de la campagne cette année soulignent également la responsabilité des hépatites virales B et C, qui touchent 325 millions de personnes dans le monde, dans au moins 60 % des cas de cancer du foie. En cause : un dépistage et un diagnostic tardif des infections par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, qui laissent le temps aux complications de se développer. Enfin, l’OMS rappelle que les hépatites virales s’attaquent aux plus vulnérables.

Également en préparation de cette journée mondiale contre l’hépatite, le dernier volume du relevé des maladies transmissibles au canada (RMTC) est intitulé ‘ Pouvons-nous éliminer l’hépatite C?’. Plusieurs aspects sont abordés (mais pas toujours spécifiques au Canada) : l’effet observable dans les banques de données médico-administratives des traitements récents par antiviraux à action directe (AAD), les connaissances de la population des professionnels à propos de l’hépatite C ainsi que les obstacles et facteurs facilitants le dépistage, les défis dans les communautés des Premières Nations de la Saskatchewan et enfin une description sommaire de l’état de l’hépatite C au Canada en 2018.

Rappel des données Québécoises : portrait des ITSS au Québec – Année 2016 (projections 2017)

Au Québec, environ 1 000 cas d’hépatite C (de stade aigu ou de stade non précisé) ont été déclarés en 2016. L’impact de l’hépatite C sur les services de santé, sa fréquence parmi les utilisateurs de drogues ainsi que la sous-estimation du nombre réel de cas aigus constituent des enjeux reconnus. D’autres enjeux sont de plus en plus préoccupants : la transmission sexuelle du virus de l’hépatite C chez les HARSAH qui sont aussi des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), la co-infection par le VHC et le VIH ainsi que les problèmes d’accès au traitement pour certains groupes de population, notamment les personnes qui utilisent des drogues par injection (UDI).

Le taux de cas déclarés d’hépatite B (de stade aigu, chronique ou non précisé) a diminué de 59 % entre 1994 et 2011. Depuis 2011, le taux est plutôt stable. Le virus de l’hépatite B est toujours présent au Québec, ce qui justifie de poursuivre les efforts pour augmenter la couverture du programme universel de vaccination en milieu scolaire et pour promouvoir la vaccination auprès des groupes de personnes davantage à risque.

Plusieurs manchettes sur l’hépatite C ont été publiées au cours des derniers mois, prenez le temps d’aller les consulter. Nous profitons également de cette manchette pour vous rappeler l'existence de la formation 'Hépatite C : se mobiliser pour accroitre le dépistage et le traitement'. La prochaine (durée de 3h) aura lieu le 21 septembre prochain à Laval, détails ici. N'hésitez pas à vous inscrire, que vous soyez médecins généralistes ou spécialistes, personnel infirmier, gestionnaires, vous trouverez du contenu pertinent pour approfondir vos connaissances sur l'hépatite C, sa prise en charge, les ressources disponibles pour vous accompagner dans votre travail auprès des patients...

Rédigé par
Fannie DEFAY – Espace ITSS
Date de publication
20 juillet 2018