Trousses de dépistage rapide du VIH : implantation concluante à Québec

Mise à jour : 5 juillet 2016

La grande majorité des clients des Services intégrés de dépistage et de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (SIDEP) du CSSS de la Vieille-Capitale qui devaient choisir entre un test standard de dépistage du VIH et un test rapide ont opté pour celui-ci et ils se sont dits très satisfaits de cette méthode de dépistage. 

L’implantation de la trousse de dépistage rapide (TDR) se heurte toutefois à certains défis, dont la transformation de pratiques infirmières et la nécessité d’impliquer les milieux communautaires dès les premiers instants de la planification de ces nouveaux services.

C’est ce qui se dégage d’une évaluation menée par la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale en collaboration avec l’Institut national de santé publique (INSPQ). Aux fins de cette analyse, les auteures ont considéré 351 consultations menées auprès de 298 clients au cours d’une période d’un an, soit du mois de juin 2010 au mois de juin 2011.

La TDR fut offerte dans le cadre des SIDEP à des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) et, dans une moindre mesure, à des travailleurs et travailleuses du sexe ainsi qu’à des utilisateurs de drogues par injection (UDI). Pas moins de 95 % de ces clients ont choisi un dépistage du VIH à l’aide de la TDR et ont accepté de répondre à un questionnaire de satisfaction. Les intervenants (infirmières, gestionnaires et partenaires) se sont prêtés, quant à eux, à des entrevues semi-dirigées et à des groupes de discussion visant à documenter l’acceptabilité et la faisabilité de l’utilisation de ce nouvel outil diagnostique.

Le rapport souligne que l’adhésion des infirmières et des milieux visés par l’implantation de la TDR fut variable. À la lumière de ces résultats, les auteures concluent à trois conditions gagnantes pour l’utilisation de la TDR dans l’offre de SIDEP des CSSS :

  • L’organisation des services devrait assurer aux personnes obtenant un résultat réactif à la TDR l’accès à un suivi médical et psychosocial adapté à leurs besoins dans un délai raisonnable. Trois résultats ayant été réactifs dans le cadre de cette évaluation.
  • L’organisation physique des lieux où est proposée la TDR doit permettre d’obtenir un consentement libre et éclairé ainsi qu’une confidentialité absolue.
  • L’échange de savoir et de pratiques entre les partenaires doit être favorisé afin d’optimiser ces interventions de dépistage auprès des clientèles cibles.
Rédigé par
Espace ITSS
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Date de publication : 12 décembre 2013