Résultats de l’étude PIXEL - Portrait de la santé sexuelle des jeunes adultes au Québec, 2013-2014
En 2013-2014, une vaste étude sur la santé sexuelle des jeunes adultes de 17 à 29 ans a eu lieu au Québec, combinant des données recueillies par questionnaire avec des prélèvements biologiques pour la détection de certaines infections transmissibles sexuellement (ITS), dont le virus du papillome humain (VPH). Quelque 3 500 jeunes de plusieurs régions du Québec ont participé à l’étude et près de 2 000 femmes ont fourni un échantillon vaginal autoprélevé pour la détection des ITS. Les données de prévalence des infections au VPH, analysées selon l’âge et le statut vaccinal contre le VPH, permettent d’estimer les premiers impacts du programme de vaccination offert au Québec depuis 2008.
Dans l’ensemble, la prévalence globale des infections génitales au VPH observée chez les femmes actives sexuellement est de 39,4 %, avec un gradient significatif selon l’âge soit de 31,7 %, 42,1 % et 46,6 % respectivement pour les femmes de 17-19 ans, 20-22 ans et 23-29 ans. Toutefois, les génotypes couverts par le vaccin quadrivalent Gardasil® (VPH 6/11/16/18), responsables d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus et de 90 % des condylomes anogénitaux, sont quasi absents chez les jeunes femmes vaccinées de 17-19 ans. Ils sont aussi nettement réduits chez celles de 20-22 ans alors qu’ils demeurent inchangés par la vaccination chez celles de 23 ans et plus. La prévalence des génotypes non couverts par le vaccin demeure élevée dans tous les groupes d’âge, mais plusieurs de ces infections ne sont pas reconnues comme ayant un potentiel oncogène. Presque tous les cas d’infection par un génotype vaccinal observés chez une femme vaccinée sont survenus chez des femmes qui étaient déjà actives sexuellement au moment de leur vaccination.
Ces premiers résultats, fort encourageants, réitèrent l’importance de vacciner les jeunes avant le début des relations sexuelles, pour optimiser les effets du vaccin.
L'article scientifique qui a été publié sur ce sujet dans la revue Human Vaccines and Immunotherapeutics est disponible ici.