Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec

Année 2019

Le 31 mai dernier, le « Portrait des ITSS au Québec : année 2019 » a été diffusé par l’INSPQ. Il vise plus particulièrement à :

  • Décrire les faits saillants concernant la situation épidémiologique des ITSS au Québec pour l’année 2019 et pour les neuf premiers mois de 2020;
  • Illustrer les tendances temporelles de ces infections

Le portrait s’inscrit dans le cadre du Programme national de santé publique. Il s’adresse aux professionnels de la santé, aux associations, aux intervenants, aux groupes communautaires et aux individus engagés, de près ou de loin, dans la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

Il vise à fournir de l’information et une réflexion sur l’émergence, l’ampleur ainsi que la progression de ces infections et de leurs déterminants afin d’orienter les interventions et la planification des ressources nécessaires en matière de lutte contre les ITSS. Il fait état de la situation épidémiologique de l’infection à Chlamydia trachomatis, de l’infection gonococcique, de la syphilis, de la lymphogranulomatose vénérienne, de l’hépatite B, de l’hépatite C et de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Le chapitre 11 aborde spécifiquement l’année 2020 : la pandémie de COVID-19 et les ITSS.

La section concernant les populations fortement touchées présente de nouveaux résultats d’enquêtes menées chez les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH ainsi que chez les personnes UDI :

  • Les données d’Engage 2017-2018 ont été recueillies auprès d’HARSAH sexuellement actifs résidant dans la région métropolitaine de Montréal. De nouvelles analyses abordent la consommation de certaines substances psychoactives (kétamine, ecstasy/MDMA, gamma hydroxybutyrate ou méthamphétamine), l’importance des infections extragénitales et la notification aux partenaires sexuels.
  • Les personnes UDI sont particulièrement affectées par le virus de l’hépatite C et par le VIH. Les efforts doivent être poursuivis pour que l’objectif consistant en l’absence de partage de seringues ou d’autre matériel d’injection puisse être atteint. Une amélioration encourageante de la prise en charge clinique des personnes UDI pour leur infection par le VIH a été observée au cours des dix dernières années. Les deux premières cibles de la cascade de soins VIH fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont atteintes dans cet échantillon. Toutefois, seulement le tiers (34 %) des participants au réseau SurvUDI se sachant séropositifs au VHC ont déjà pris des médicaments contre cette infection.

Connaître les dernières données de vigie et de surveillance des ITSS au Québec permet au niveau régional et national de voir les tendances et les nouveautés. Les régions peuvent y retrouver quelques spécificités régionales en plus du portrait national.

Rédigé par
Karine Blouin – INSPQ
Catégorie(s) ITSS
Date de publication
17 juin 2021