Cadre de référence pour l’optimisation des services intégrés de dépistage et de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang

En 2001, le ministère de la Santé et des Services sociaux a publié des orientations intitulées « Le dépistage anonyme du VIH : vers des services intégrés de dépistage du VIH, des MTS et des hépatites virales »[1]. Ces orientations définissaient les principes de base de l’organisation des SIDEP. Plusieurs activités de soutien à la mise en œuvre et à l’organisation des SIDEP ont eu lieu depuis. Toutefois, des acteurs à l’échelle nationale, régionale et locale rapportent des défis persistants liés à l’organisation des services, à leur pérennité ainsi qu’au manque d’indicateurs procurant une évaluation juste de leur fonctionnement et de leur incidence.

Un groupe de travail a été formé de représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), des Directions régionales de santé publique et des infirmières et gestionnaires de SIDEP afin d’analyser ces enjeux et proposer des pistes de solution. Le Cadre de référence sur l’optimisation des SIDEP est le fruit de ces travaux.

Le Cadre propose une analyse des différents facteurs qui peuvent influencer la capacité des SIDEP à joindre, dépister et traiter les groupes visés. Des sujets tels les caractéristiques des populations, l’accessibilité des services, le travail de proximité, l’organisation des services, le travail en silo, le partenariat avec le milieu communautaire ainsi que la formation et les indicateurs d’évaluation y sont abordés.

Le cadre présente ensuite des pistes d’optimisation. Ces pistes tiennent compte de la réorganisation du réseau ainsi que du nouveau Programme national de santé publique 2015-2025. L’analyse et les pistes d’action se basent sur les trois finalités des systèmes de santé décrits dans les travaux de Roy, Litvak et Paccaud[2] :

  • l’amélioration de la santé de la population par le dépistage et le traitement des ITSS pour briser les chaînes de transmission;

  • l’amélioration de l’expérience de soins par l’augmentation de l’accessibilité et la qualité des services;

  • l’optimisation de l’utilisation des ressources par l’amélioration de l’organisation des services.

Le modèle des SIDEP décrit dans les orientations de 2001 est toujours d’actualité. Il propose une approche intégrée et malléable qui permet une adaptation aux différentes réalités régionales et aux besoins variés des groupes vulnérables aux ITSS. Le Cadre suit la même logique et propose des pistes, sans prescrire de modèle unique. Il s’agit d’un outil pour accompagner les acteurs régionaux de santé publique, les gestionnaires et les professionnels des SIDEP dans l’analyse et l’identification d’ajustements nécessaires pour l’optimisation des SIDEP.

 

[2]. Denis A. Roy, Éric Litvak et Fred Paccaud, « Des réseaux responsables de leur population : moderniser la gestion et la gouvernance en santé », Québec, dans Le point en administration de la santé et des services sociaux, 2010, 198 p.

Rédigé par
Riyas Fadel et Marie-Carole Toussaint — Service de lutte contre les ITSS, MSSS
Catégorie(s) ITSS
Sujet(s)
Date de publication
10 novembre 2016