Journée mondiale du sida : trois publications éclairantes pour souligner l'événement

Le 1er décembre a été consacré Journée mondiale de lutte contre le sida en 1988 par l'OMS. Depuis ce jour, des centaines et des milliers de gestes ont été posés pour souligner l'événement. L'Unité ITSS de l'INSPQ a voulu marquer cette journée en publiant, coup sur coup, trois importantes études sur le sujet. 

Trois documents éclairants pour tous ceux et celles qui s'intéressent à l'évolution des ITSS sur le territoire québécois. Trois publications fouillées, détaillées et pertinentes.

Dans le Rapport 2013 du Programme de surveillance de l’infection par le VIH au Québec, les auteurs constatent que la transmission du VIH demeure active, en particulier chez les groupes vulnérables. Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH) sont les plus touchés avec plus de la moitié des cas rapportés en 2013. On observe également une tendance à la hausse des nouveaux diagnostics chez les HARSAH de moins de 35 ans. La transmission hétérosexuelle prédomine par ailleurs chez les femmes. Incidemment, la moitié des nouveaux diagnostics dans ce groupe est le fait d’immigrantes de pays où le VIH est endémique.

Le Portrait des ITSS au Québec (année 2013 et projections 2014) traite, pour sa part, de l'épidémiologie de chacune des ITSS et illustre la progression de plusieurs d'entre elles au Québec. Ce rapport met également en lumière la hausse constante des cas déclarés d'infection à Chlamydia trachomatis et de l'infection gonococcique en particulier chez les jeunes de 15 à 24 ans. Les auteurs soulignent le défi posé par la résistance du gonocoque aux antibiotiques et la recrudescence, depuis le printemps 2013, de la lymphogranulomatose vénérienne.  Ils s'inquiètent enfin des 1200 nouveaux cas d'hépatite C déclarés en 2013 qui élargissent le bassin des personnes infectées. Cette situation rappelle toute l'importance de l'accès aux traitements afin de prévenir les complications hépatiques.  

Le Rapport de surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogues par injection – Épidémiologie du VIH de 1995 à 2012 et du VHC de 2003 à 2012 explore l’un des volets de l'épidémie. Si les personnes qui font usage de drogues par injection sont moins nombreuses à se partager des seringues, les infections par le VIH et le VHC demeurent des problèmes importants chez cette clientèle vulnérable. Ce rapport met en lumière plusieurs enjeux, dont la diminution du nombre de jeunes participants et la hausse importante de l'injection de médicaments opioïdes au cours des dernières années.  Un nombre par ailleurs non négligeable de participants rapportent faire usage de seringues et de matériel d'injection ayant déjà servi. Il est donc important de maintenir, voire d'intensifier les efforts afin d'accroître l'utilisation de matériel stérile par les personnes UDI. 

Rédigé par
Espace ITSS
Date de publication : 27 novembre 2014