Appels à la vigilance provinciaux
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a récemment diffusé deux appels à la vigilance pour l’ensemble de la province. En effet, la situation concernant la syphilis congénitale et l’infection gonococcique non sensible aux céphalosporines de 3e génération est préoccupante et il a été jugé nécessaire de recommander des interventions.
Nous vous invitons fortement à consulter les deux appels à la vigilance ci-joints.
Augmentation des cas de syphilis congénitale
Au Québec, trois cas de syphilis congénitale ont été déclarés en 2016 alors que cinq cas avaient été déclarés entre 2000 et 2015. L’objectif de l’Organisation mondiale de la santé est d’éliminer la syphilis congénitale. Cette infection peut facilement être prévenue grâce au dépistage et au traitement précoce de la syphilis chez la femme enceinte.
La syphilis est en augmentation au Québec depuis 2001. Elle touche surtout les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Toutefois, de plus en plus de cas surviennent chez des femmes en âge de procréer de toutes les régions du Québec.
En l’absence de traitement, la syphilis pendant la grossesse peut conduire à une mortinaissance ou à un accouchement prématuré et la syphilis congénitale peut provoquer des manifestations neurologiques, hépatiques, cardiologiques, hématologiques ou osseuses chez le nouveau-né.
Consultez l’appel à la vigilance pour connaître les recommandations émises par le MSSS.
Infection gonococcique non sensible aux céphalosporines de 3e génération
Une première souche de Neisseria gonorrhoeae (NG) non sensible à la ceftriaxone et à la céfixime a été détectée au Québec en 2017. Il s’agit de la première souche canadienne non sensible à ces deux céphalosporines de 3e génération.
La surveillance effectuée par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) démontre que la proportion de souches de NG résistantes aux antibiotiques a considérablement augmenté au Québec au cours des dernières années. Depuis novembre 2014, les directions de santé publique effectuent une vigie des échecs du traitement de l’infection gonococcique. Un projet de démonstration d’implantation d’un réseau sentinelle est en cours (Montréal, Montérégie et Nunavik) depuis le début de l’année 2016. Il vise à comparer les cas pour lesquels une souche résistante a été identifiée aux cas pour lesquels la souche s’est avérée sensible aux antibiotiques, à promouvoir l’application des lignes directrices et à compléter la surveillance des échecs du traitement.
Consultez l’appel à la vigilance pour connaître les recommandations émises par le MSSS.